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Chpts d’Europe indoor : L’horizon s’éclaircit pour la France


Publié le lundi 9 mars 2009 à 20h08min

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Avec six médailles récoltées, l’équipe de France a parfaitement réussi ses Championnats d’Europe en salle. Six mois après le fiasco de Pékin, les Bleus rentrent même de Turin plein de promesses pour l’avenir.




Le meilleur bilan de l’Histoire

On l’avait quittée chancelante dans la chaleur du Nid d’Oiseau de Pékin. On l’a retrouvée conquérante dans la froideur de Turin. Avec une seule médaille aux JO, l’équipe de France avait vécu une semaine noire en Chine l’été dernier. Elle revient ce lundi des Championnats d’Europe en salle de Turin avec six breloques. Le contraste est saisissant. Alors certes, ce n’était que des Championnats d’Europe indoor, que beaucoup de vedettes du Vieux Continent snobent régulièrement. Il n’empêche qu’en regardant le bilan général de ces trois jours de compétition, on se rend compte que la France termine 3 ème nation au tableau des médailles, derrière la Russie et la Grande-Bretagne. Ce qui constitue le meilleur résultat de son histoire et coïncide un peu plus avec son niveau véritable que ses dernières sorties internationales. « Pour mon dernier bilan en tant que directeur technique national, les résultats sont satisfaisants », estime Franck Chevallier. Surtout, ce bilan semble porteur d’espoirs quand on se penche de plus près sur l’identité des médaillés.

Doucouré de retour

Trois anciens (Doucouré, Tahri et Niaré) et trois jeunes (Nana Djimou, Lavillenie et Kowal), l’équilibre générationnel est parfait. Principale tête d’affiche de cette équipe de France qui, comme toutes les nations, était privée de nombre de ses forces vives (Baala, Djhone, Arron, Hurtis…), Ladji Doucouré a confirmé qu’il était de retour au premier plan. Loin des galères physiques vécues ces dernières années, le hurdler, sacré champion d’Europe du 60 m haies, a signé son premier podium international depuis quatre ans. « J’en avais trop envie de cette médaille », soulignait-il après sa victoire. S’il est encore loin d’être au niveau chronométrique de Terrence Trammell (7"37 cet hiver) ou de Dayron Robles (recordman du monde du 110 m haies et champion olympique), Doucouré va sans doute trouver dans ce titre européen des raisons d’espérer revenir au niveau qui était le sien en 2005 (12"97 sur 110 m haies) et l’envie de mettre les bouchées doubles à l’entraînement pour y parvenir. Ce qui laisse augurer d’une belle performance aux Mondiaux de Berlin cet été.

Pour Yves Niaré et Bouabdellah Tahri, le constat est le même. Présents en équipe de France depuis de longues années, le lanceur de poids et le spécialiste du 3000 m steeple avaient rarement eu l’occasion de briller. « Une médaille, c’est toujours bon à prendre même si ce ne sont que les Championnats d’Europe en salle. C’est de loin la médaille que je préfère. J’ai toujours été battu par des athlètes qui ont été opportunistes. Là, j’ai été battu par quelqu’un de plus fort que moi », savourait Bob Tahri, déjà médaillé d’argent européen en salle en 2007 et bronzé aux Championnats d’Europe en plein air en 2006. « J’ai eu ma chance, je l’ai prise. Ce n’est pas un podium au rabais. Je vais maintenant pouvoir accéder à des meetings internationaux », jubilait pour sa part Yves Niaré, plus habitué aux éliminations en qualifications qu’aux honneurs des podiums (c’est le premier de sa carrière).

Des jeunes qui promettent

Pour les trois autres médaillés, qui à eux trois ont seulement 66 ans (Antoinette Nana Djimou 23, Renaud Lavillenie 22 et Yoann Kowal 21), ces Championnats d’Europe laissent augurer d’un avenir radieux. Notamment en ce qui concerne Lavillenie. Après avoir battu son record personnel cet hiver (5,81 m), le jeune Charentais s’est hissé au niveau de ce record le jour J pour remporter le titre européen du saut à la perche. Le tout pour sa toute première sélection en équipe de France séniors ! La marque d’un talent et d’une maturité certains. Sa bagarre franco-française avec Romain Mesnil et Jérôme Clavier (5,80 m l’an dernier) promet déjà beaucoup et pourrait lui permettre d’aller encore plus haut cet été.

« Je vais essayer de rebalancer 5,81 m cet été et faire au moins un peu mieux. Si j’y parviens, le podium à Berlin est envisageable », explique-t-il. Si l’on ajoute onze places de finaliste et l’expérience emmagasinée par les jeunes Teddy Tamgho (19 ans, éliminé en qualifications du triple saut) et Christophe Lemaître (18 ans, sorti en demi-finales sur 60 m), les motifs de satisfaction ne manquent donc pas après cette campagne d’Italie. « Ce que je veux retenir avant tout de cette compétition, c’est le bon état d’esprit des Bleus. Quand Renaud (Lavillenie) est monté sur la plus haute marche du podium, tous nos athlètes ont entonné La Marseillaise. L’équipe de France progresse mais il faut encore travailler », concluait Chevallier. A son successeur, qui ne devrait plus tarder à être désigné, de faire fructifier cet héritage dans cinq mois à Berlin.


Voir en ligne : Sport 24

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