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De la mine de San José au marathon de New York


Publié le mardi 9 novembre 2010 à 00h01min

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Un mineur chilien a couru, marché et boité jusqu’à la ligne d’arrivée du marathon de New York, dimanche, avec la même passion qui lui a permis de survivre pendant plus de deux mois sous terre.




Edison Pena a franchi la ligne d’arrivée à Central Park à 15 h 24 avec un chrono de cinq heures, 40 minutes et 51 secondes. Il a été recouvert d’un drapeau chilien alors que de la musique d’Elvis retentissait dans les haut-parleurs situés à proximité. Le survivant âgé de 34 ans a donc atteint son objectif, qui était de compléter la course à travers cinq quartiers de New York en six heures. Pena a dû envelopper ses genoux enflés avec des sacs de glaces et a grimacé lors de la dernière partie du circuit de 42,195 kilomètres. « Je veux d’abord courir ce marathon, mais je veux aussi encourager ceux qui ne courent pas à le faire, avait-il déclaré avant la course dimanche matin. Je veux particulièrement encourager les jeunes à courir, parce que cela te rend libre ». Le succès personnel de Pena survient seulement quelques semaines après qu’il se soit entraîné dans la noirceur. Il a couru tous les jours dans un corridor de 700 mètres dans la chaleur accablante et l’humidité. Il a survécu, en compagnie de 32 autres hommes, pendant 69 jours dans une mine souterraine.

Il a dit qu’il courait pour son salut et que c’était sa façon de démontrer à quel point il voulait vivre. À l’occasion de cette journée ensoleillée à Manhattan, sa volonté inébranlable lui a certainement été utile. Après tout, le monde entier ne semblait pas intéressé à savoir si le marathonien revêtant le dossard n° 7127 allait finir la course en courant jusqu’à Central Park ou en le terminant dans la souffrance. Mais la foule l’a encouragé tout au long du parcours, et il était déjà un gagnant parmi les 45000 coureurs, incluant certains des meilleurs marathoniens au monde. La ténacité de Pena face à la mort en a fait un héros mondial lors de son premier voyage à l’extérieur du Chili. Il a fait rire l’Amérique pendant plusieurs jours avec ses chansons d’Elvis et ses histoires.
Dimanche, il est redevenu sérieux. Il était en mission. Les dirigeants du marathon de New York ont entendu parler de l’histoire de Pena et pensait en faire un invité d’honneur. Le Chilien voulait cependant être plus que cela, et prendre part à la course. Dans la mine, « si j’avais dû courir pieds nus, je l’aurais fait », avait dit Pena au service de nouvelles télévisées d’Associated Press, après avoir été sauvé de sa prison souterraine.

* Article publié par Verena Dobnik


Voir en ligne : La Presse Canadienne

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