Ils ne sourient pas tous au marathon d’Amiens
Publié le lundi 5 décembre 2011 à 08h22min
Après l’annonce d’un marathon et d’un 100 km prévus en octobre, au départ d’Amiens, l’association Sourire à l’avenir se désolidarise de ce projet qu’elle juge mauvais.
L’annonce, relayée dans notre édition du 3 novembre, du projet d’un 100 km et d’un marathon qui seraient programmés le 13 octobre 2012, au départ d’Amiens, crée des remous. Ainsi, l’association Sourire à l’avenir, qui a longtemps milité pour l’organisation d’un marathon à Amiens, précise qu’il n’a jamais été question qu’elle soit associée à ce projet porté par Promotion Sport Picardie lui-même commandité par le Conseil général. Deux des membres de Sourire à l’avenir, Jean-Claude Trogneux et François Letellier, proches de l’ancienne municipalité, s’expliquent et attaquent.
Dans leur viseur, l’Amicale du Val de Somme et son président Jean-François Delasalle requis par PSP pour s’occuper de la partie technique de la manifestation sportive (mesurage, fléchage, chronométrage...) : « Depuis plusieurs années, nous envisageons d’organiser le premier marathon d’Amiens. Au lieu de se réjouir de cette initiative et de collaborer, le président de l’Amicale du Val de Somme en a pris ombrage et a tout fait pour essayer de nous en dissuader en avançant même plusieurs contre-propositions ». Surpris, Jean-François Delasalle souligne avec fermeté que « l’Amicale du Val de Somme n’est en aucune manière l’organisatrice de ce projet, nous avons été uniquement été sollicités pour nous occuper du support technique, d’ailleurs, d’autres clubs vont l’être ».
Le choix du parcours critiqué
MM.Letellier et Trogneux font pourtant remarquer que « l’AUC, le plus grand club d’athlétisme de la ville, n’est pas partie prenante dans ce projet ». De fausses affirmations, répond Jean-François Delassalle. « L’AUC et son président Bruno Dilly participeront à ce projet », assure le président de l’Amical du Val de Somme qui ne veut, en aucun cas, se substituer à PSP. Autre angle d’attaque de l’association Sourire à l’avenir (reconnue pour avoir mis sur pied plusieurs grandes manifestations telles que « 80 voitures de rêve » ou le Championnat de France de Montgolfières), le choix du parcours du marathon sur le chemin du halage le long de la Somme. « Même amélioré, ce parcours est tout à fait inapproprié, estime François Letellier. Son étroitesse mettra en péril les concurrents, interdira de fait la présence de spectateurs et rendra extrêmement délicate l’accessibilité pour les secours ».
Pour lui, un marathon doit être une fête populaire avec des coureurs encouragés par le public. Or, « on est loin de cette idée car les marathoniens effectueront 42,195 km dans une grande solitude, poursuit François Letellier. Par ailleurs, un marathon doit refléter l’image d’une ville. C’est la raison pour laquelle nous avions prévu que les coureurs passeraient devant les principaux monuments d’Amiens ». Encore une fois, Jean-François Delasalle ne comprend pas pourquoi il est personnellement mis en cause car « le parcours a été validé par le Conseil général et PSP. Je n’ai donné qu’un avis consultatif ». Une polémique qui montre à quel point il est toujours compliqué de fédérer et de rassembler autour d’un projet dans la capitale picarde. Fut-il ambitieux et audacieux.
Pas de Marathon du Pays du Coquelicot en 2012
Il n’y aura pas de marathon du Pays du Coquelicot l’an prochain, mais le semi-marathon, le 5 km et le 10 km sont maintenus au 9 septembre 2012. La faute à l’Amicale du Val de Somme, qui organise un marathon à Amiens le 13 octobre 2012, un mois seulement après celui du Pays du Coquelicot. Or un temps de repos est nécessaire entre deux marathons pour les compétiteurs, et il y a aussi la concurrence du marathon de Reims le 16 octobre.
* Article publié par Bakhti Zouad
Voir en ligne : Courrier Picard
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