La zimbabwéenne Kirsty Coventry, 1ère femme présidente du CIO
Publié le samedi 22 mars 2025 à 08h15min
La Zimbabwéenne Kirsty Coventry, septuple médaillée olympique de natation, a été élue présidente du Comité international olympique (CIO) en remplacement de l’Allemand Thomas Bach. Elle devient la première femme et la première Africaine à occuper ce poste.
Première femme et première Africaine… La Zimbabwéenne Kirsty Coventry a brisé de nombreuses barrières pour s’imposer à la tête du sport mondial et devenir, à 41 ans, la plus jeune de l’histoire à présider le CIO.
La victoire de cette ancienne nageuse, membre du cénacle olympique depuis 2013, laisse une question ouverte : a-t-elle été appuyée par Thomas Bach ?
Après 131 ans d’existence, un seul tour a suffi pour que la septuple médaillée olympique de natation déjoue les pronostics en décrochant une majorité absolue de 49 voix face à ses six adversaires.
Oubliée, la promesse d’un duel final entre les deux grands favoris, l’Espagnol Juan Antonio Samaranch Junior (28 voix) et le Britannique Sebastian Coe, humilié avec seulement huit suffrages. Et les outsiders annoncés, soit le Français David Lappartient (4 voix), le Japonais Morinari Watanabe, le Suédo-Britannique Johan Eliasch et le prince jordanien Faisal Al-Hussein, n’ont pas plus fait le poids.
Son avènement parachève la féminisation croissante du monde olympique : le CIO compte désormais 43 femmes parmi ses membres (environ 40 %), un nombre doublé depuis 2013, ses commissions sont devenues paritaires et sur le terrain, il y a pour la première fois eu autant de concurrentes que de concurrents aux JO 2024 de Paris.
Face aux six autres impétrants, Kirsty Coventry pouvait avancer de sérieux arguments sur la ligne de départ. D’abord un palmarès épais, riche de sept médailles olympiques, dont deux en or sur 200 m dos (2004 et 2008), et 3 titres mondiaux en grand bassin, qui la consacre comme la plus grande nageuse africaine de l’histoire.
Son programme, le plus flou des sept candidats, reste pour l’heure à préciser. A son menu figurent déjà nombre de chantiers : à moins d’un an des JO 2026 de Milan-Cortina, il lui faudra d’abord décider du sort des athlètes russes.
Dans le même temps, la Zimbabwéenne devra amorcer une relation avec le président américain Donald Trump en vue des JO 2028 de Los Angeles, tout en enterrant la hache de guerre entre l’Agence mondiale antidopage, financée pour moitié par le CIO, et les Etats-Unis, qui ont suspendu leur contribution en début d’année.
Voir en ligne : AFP
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