Isinbayeva : « Je serai présente au meeting Gaz de France »
Publié le mardi 7 mars 2006 à 11h47min
La recordwoman du monde du saut à la perche a fait escale à Liévin, le week-end dernier, sur sa route vers les championnats en salle de Moscou. Elle y a remporté le meeting Gaz de France du Pas-de-Calais, avec un saut à 4,72 m, reçu le trophée de l’athlète européenne de l’année 2005, puis rencontré la presse. Extraits.
Yelena, quels seront pour vous les grands moments de ces prochains mois ?
Mon prochain objectif, ce sont les championnats du monde en salle, en fin de semaine. Ils se déroulent chez moi, à Moscou, devant mon public. Je veux y réussir une grande performance, c’est très important pour moi. En plus, mes parents seront présents. Ils n’ont pas l’habitude d’assister à mes compétitions. Ils n’étaient pas aux jeux d’Athènes, en 2004. C’est même la première fois qu’ils seront dans les tribunes pour me voir sauter en grande compétition.
Avez-vous déjà une idée de l’organisation de votre saison estivale ?
Non, pas vraiment. Je sais seulement que son sommet sera les championnats d’Europe à Göteborg. Je n’ai jamais été championne d’Europe, c’est le seul titre qui manque à mon palmarès. Et je sais aussi que je serai présente au meeting Gaz de France de Paris Saint-Denis, le 8 juillet.
Comment choisissez-vous vos compétitions ?
Pour les meetings, je fais confiance à mon manager. Nous en parlons ensemble, mais il s’occupe de mes engagements. Ma priorité, ce sont les grands championnats.
Avez-vous changé quelque chose, cette saison, dans votre entraînement ?
Oui, beaucoup de choses. J’ai changé d’entraîneur, puisque je me prépare désormais avec Vitaly Petrov. Avec lui, j’ai modifié pas mal d’aspects de mon travail, notamment sur le plan technique. Il a introduit de nouveaux exercices dans mon entraînement.
Vitaly Petrov a longtemps été l’entraîneur de Sergueï Bubka. Est-ce lui qui vous a conseillé de vous entraîner avec son ancien mentor ?
Non, Sergueï n’est pour rien dans ma décision de rejoindre Vitaly. J’ai pris ma décision toute seule.
Désormais, où vous entraînez-vous le plus souvent ?
Un peu partout, à Moscou, Donetzk, Malmö... Mais le plus souvent à Formia, en Italie. Je ne parle pas l’italien, mais je me sens déjà chez moi dans cette ville et dans ce pays.
Vous vous entraînez seule ?
Non, je partage mes séances avec l’Italien Giuseppe Gibilisco (ndlr : champion du monde en 2003, médaillé de bronze olympique en 2004). Le plus souvent, nous sommes seulement tous les deux, avec Vitaly Petrov. Il arrive parfois que d’autres perchistes nous rejoignent, mais seulement pour des conseils.
Avez-vous l’habitude, comme on le raconte, de sauter très haut à l’entraînement ?
Non, c’est faux. A l’entraînement, je ne vais jamais plus haut que 4,80 m. Je garde mon énergie et ma combativité pour la compétition.
Aujourd’hui, vous semblez seule au monde, tellement supérieure à vos rivales. Aimeriez-vous être poussée dans vos retranchements, être confrontée à une concurrence plus forte ?
Bien sûr, la concurrence me ferait plaisir. Mais j’ai l’habitude de me battre d’abord contre moi-même. Depuis que j’ai commencé à sauter à la perche, j’ai toujours évolué sans véritable rivale. J’ai donc été contrainte très jeune de me concentrer d’abord sur moi-même. Du coup, je n’ai plus vraiment besoin, aujourd’hui, de me sentir poussée pour aller très haut.
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