Les incontinences urinaires dues au sport
Publié le mardi 17 juin 2008 à 13h05min
Le sport est bénéfique pour la santé, c’est indéniable. Pourtant, il peut se révéler source de petites fuites urinaires. Le fautif : le périnée. Certaines données sont importantes à connaître pour que les femmes apprennent à gérer ce drôle de phénomène et ne s’arrêtent surtout pas de faire du sport pour cette raison…
Les fuites urinaires pendant une séance de sport : un phénomène courant
Au cours d’une séance de sport, certaines femmes font l’expérience de fuites urinaires (39 % des femmes faisant du sport ont vécu au moins une expérience de fuites et 49 % des sportives intensives). Surprenantes, désagréables, inopportunes et inquiétantes, de telles fuites d’urines peuvent parfois mener les femmes à ne plus pratiquer de sport. C’est un tort d’arrêter la pratique sportive car elle est essentielle pour la santé et que l’on peut apprendre à gérer les fuites urinaires.
Le périnée est au centre du problème
Le périnée constitue un ensemble de muscles qui soutient les organes du petit bassin. Le sport ne muscle pas le périnée, mais le sollicite. En effet, tous les efforts (sportifs ou non), augmentent la pression abdominale et donc la pression exercée sur le périnée, ce qui peut provoquer des fuites inopportunes au moment où on s’y attend le moins : en pleine séance de sport (course à pied, gym…), en toussant, en portant un enfant, en éclatant de rire, etc... Le risque de fuite sera d’autant plus important que le périnée est à l’origine fragile mais ce risque dépend également de l’effort réalisé et donc de la pression abdominale exercée.
Quels sont les sports à risque de fuites urinaires ?
Certains sports sont plus à risque que d’autres :
- Sports à haut risque : athlétisme, gymnastique, basket, volley, hand-ball, fitness, équitation…
- Sports à risque moyen : jogging, ski, patinage, tennis…
- Sports à faible risque : rameur, vélo, natation, roller, golf…
A noter par ailleurs que les abdominaux au cours desquels on gonfle le ventre (pédalage, ciseaux, relevé de buste trop rapide) sont à risque de pression sur le périnée. En revanche, les abdominaux pratiqués en creusant le ventre, sur le temps de l’expiration, quand les muscles sont en raccourcissement maximal sont sans risque pour le périnée.
Que faire pour minimiser les fuites ? Education et rééducation
Certaines femmes, particulièrement les jeunes femmes et celles qui n’ont pas encore mis d’enfant au monde, n’ont pas conscience de la présence de cet ensemble de muscles que représente le périnée. Une fois informées et initiées, elles savent le localiser et le contracter de façon volontaire et ainsi le renforcer. Le périnée peut également être renforcé par des séances de rééducation, sorte d’entraînement à la contraction du périnée, comme celles que l’on pratique après un accouchement. Cela suppose d’oser en parler à son médecin (généraliste, gynécologue, kinésithérapeute), sujet qu’il est difficile d’aborder avec un médecin pour une femme sur trois. C’est dommage, car l’éducation et la rééducation permettent aux femmes de se sentir mieux et de continuer à bouger pour rester en pleine forme. Bien entendu, on recommande en parallèle la pratique de sport à faible, voire à moyen risque.
Voir en ligne : E-santé.be
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