Manuela Montebrun : « Je suis de retour ! »
Publié le jeudi 30 novembre 2006 à 12h03min
Après plusieurs blessures, dont une sévère sub-luxation à l’épaule droite, Manuela Montrebrun a finalement retrouvé le chemin de l’entraînement. Avec son récent diplôme de professeur de sport, la médaillée de bronze des mondiaux de Paris (2003) a retrouvé le moral. Et l’envie de lancer loin...
La première question qui vient à l’esprit est toute simple : comment allez-vous ?
Plutôt bien. J’ai repris l’entraînement. J’avais commencé à refaire des séances de musculations au mois d’août. Et, depuis le mois d’octobre, j’ai aussi repris les éducatifs très progressivement. La semaine dernière, j’ai fait quatre tours avec moulinet. Mais il faut rester lucide, je n’ai réalisé que très peu de jets.
Comment avez-vous vécu votre été ?
J’ai pris mon mal en patience et j’ai attendu. J’étais chez moi, à côté de Laval, plutôt tranquille. Je n’ai pas regardé les championnats d’Europe à la télévision. Je voulais savoir ce qui s’y passait mais surtout ne pas rester scotchée devant mon écran de télévision. J’ai vu quelques résumés, deux ou trois images et c’est tout. Je n’ai pas regardé le concours du marteau féminin pour ne pas ressentir de frustration. Pour être honnête, il faut bien que j’avoue que ces moments ont été un peu durs. Mais le plus dur, c’était la douleur que je ressentais encore à la clavicule ! Je me suis blessé au début de l’été. Je n’ai pas été opérée. Il fallait simplement attendre que ça cicatrise. Le plus étonnant, c’est que j’avais mal sans lancer : dans une voiture par exemple, au volant. Quand cette douleur a disparu, à la rentrée, j’ai été soulagée.
Le temps vous a semblé probablement très long ?
Non, pas vraiment. Avec toutes les séances de kiné auxquelles j’ai dû me plier, le temps passait plutôt rapidement ! Je n’ai pas fait de grands voyages pour me changer les idées... ce n’est pas mon truc. Je suis donc restée chez moi. Et ça m’a fait le plus grand bien. Cela faisait neuf ans que je n’avais pas vécu d’été à la maison.
Quel sera votre programme cet hiver ?
Je vais continuer à m’entraîner pour retrouver mes sensations et ma forme. En janvier, je partirai certainement en stage en Afrique du Sud, avec le groupe fédéral des lancers. De toute façon, il y a très peu de compétitions hivernales pour les lanceurs...
Cet été, avez-vous songé à mettre un terme à votre carrière ?
Oui. Il y a eu des moments où j’en avais vraiment ras-le-bol, notamment à cause de l’accumulation des blessures. En plus de mon problème à la clavicule, j’ai eu plusieurs entorses coup sur coup aux pieds et une autre aussi au genou quand j’ai repris l’entraînement à l’INSEP. A la fin de l’été, j’avais parfois l’impression d’être poursuivie par la poisse. J’ai eu plusieurs coups de barre au moral. Mais c’est du passé maintenant.
Quand espérez-vous retrouver la plénitude de vos moyens ?
Dans trois jours, peut-être ! Non, plus sérieusement, je traîne cette blessure depuis cinq mois et je sens que ça revient au niveau des sensations. En revanche, pour l’instant, je tourne comme je peux et ce n’est pas toujours très beau à voir ! Parallèlement, si je continue à m’entraîner dans la régularité, je ne vois pas pourquoi ça ne reviendrait pas. Et je vais tout faire pour que ça revienne ! En revanche, j’ai encore une petite appréhension quand je lance : j’ai peur que ma clavicule ne tienne pas. Du coup, psychologiquement, il faut que je parvienne à gommer cette petite crainte pour pouvoir lancer relâchée. Mais je sais aussi que le relâchement n’a jamais vraiment été mon grand point fort. Alors, je travaille.
Cette année 2006 n’a pas été complètement noire...
C’est vrai : je n’ai pas tout raté en 2006 puisque j’ai réussi mon concours au professorat de sport. Depuis, je travaille en tant que professeur stagiaire à l’INSEP avec des basketteurs. Je trouve ça très enrichissant.
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