Marathon des Deux Rives : Record de participation
Publié le lundi 30 août 2010 à 09h47min
« Je l’ai eu, je l’ai eu », s’exclamait Louis-Philippe Garnier, le coureur de 45 ans qui a remporté l’éreintant Marathon des Deux Rives SSQ, dimanche matin, en parcourant les 42,195 kilomètres de Lévis à Québec en deux heures, 39 minutes et 29 secondes. Pour le sportif de Montréal, il s’agissait d’un premier sacre en sept tentatives.
On ne s’attendait pas à le voir se pointer en premier au fil d’arrivée sous les yeux de plusieurs milliers de spectateurs en face du Marché du Vieux-Port. Jusqu’au 39 ème kilomètre, il n’occupait pas encore la tête de la course, mais il avait la nette impression que le dernier dépassement était réalisable.
« J’ai été quatrième tout le long de la course. J’ai dépassé le Québécois devant moi avec 10 km à faire, le deuxième aux alentours du septième kilomètre et le dernier avec deux kilomètres. J’ai fait la course à mon rythme, parce que je ne pouvais pas rivaliser avec eux », expliquait l’heureux vainqueur.
De l’énergie en réserve
Malgré la chaleur accablante, le nouveau monarque de l’épreuve a réussi à sauvegarder de l’énergie lors de la première moitié du parcours. Il n’a raté son objectif de courir les 21 premiers kilomètres en une heure et 18 minutes que par une minute, ce qui lui a permis d’accélérer la cadence sur le boulevard Champlain. « Les gars étaient loin devant moi, mais j’ai réussi à les rattraper les uns après les autres. De courir le marathon sous les 2h40, dans de telles conditions, c’est excellent. Quand mes amis m’ont fait savoir que j’abaissais l’écart avec les meneurs, j’ai poussé un peu. Un marathon, c’est mental, il faut s’écouter et savoir se retenir parce que la course commence avec 12 km à faire », expliquait-il.
Garnier n’avait jamais remporté le Marathon des Deux Rives. Il revendiquait une deuxième position, il avait terminé deux fois en troisième place, quatrième à deux autres reprises et une fois cinquième.
« Je voulais vraiment le gagner. Il s’agit de mon pire temps de toutes mes participations, mais ça ne veut rien dire à cause des conditions. Mais bon, le parcours et la température étaient les mêmes pour tout le monde », avouait-il après avoir soulevé les bras en guise de victoire.
Une vocation tardive
À 45 ans, il s’est découvert une passion sur le tard pour les épreuves de longue distance. Dimanche, il en était à son 33 ème marathon depuis qu’il a franchi le cap de la quarantaine. Cette année, il devrait se taper cinq ou sept courses de 42,195 km comme celle d’hier matin. « J’en fais un peu trop... J’ai couru le premier marathon de Québec en 1998 et je reste fidèle à cette course », notait celui qui apprécie toujours le décor pittoresque qu’offre le fleuve Saint-Laurent.
À la mi-octobre, le coureur devrait participer au marathon de Toronto. Mais tenez-vous bien ! Si ses jambes répondaient à l’appel au cours des prochains jours, il pourrait se glisser à la ligne du départ du marathon de Montréal, la semaine prochaine. « Je n’ai jamais terminé un marathon en marchant. Si j’y vais, ce sera pour le finir en courant », précisait-il.
Garnier a devancé par un peu moins d’une minute son plus proche rival, Johann-Alex Salazar (Québec), qui a bouclé l’épreuve en 2h40’21". L’Antillais Zepherinus Joseph (Sainte-Lucie) a pris le troisième rang en 2h50’45" tandis que Lee-Manuel Gagnon, de Québec, a franchi le fil d’arrivée en quatrième place.
* Article publié par Carl Tardif
Voir en ligne : Cyberpresse
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