Meeting de Montgeron : L’art de s’adapter aux athlètes

Depuis plusieurs saisons, le meeting de Montgeron-Essonne a trouvé sa place dans le paysage athlétique français en devenant une réunion de début de saison très prisée, notamment par les sprinters. Quel regard portez-vous sur les vingt-trois années d’existence de votre meeting ?

Le meeting a été effectivement créé en 1985. A l’époque, j’étais entraîneur et trésorière de l’ES Montgeron. Et l’idée de mettre sur pied un meeting national intégré à ce qui s’appelait alors le circuit Saint-Yorre fut presque naturelle. Le président d’alors était pour. Moi, aussi. Petit à petit, ce meeting a grandi et pris de l’importance. A mon sens, les dates-charnières se situent en 1990 et 1991 quand nous avons organisé les meetings de la Francophonie qui servaient alors d’épreuves sélectives pour la coupe d’Europe. Le meeting a commencé à grossir à partir de cette date et nous avons désormais une bonne cote d’amour auprès des athlètes.

Comment l’expliquez-vous ?

Le meeting de Montgeron est l’un des premiers meetings de la saison estivale, programmé à une période de l’année pendant laquelle les athlètes veulent absolument se tester. Du coup, nous avons toujours joué le jeu des athlètes en montant des courses pour les aider à bien entamer leur saison. Bref, nous montons des courses pour les aider. Cette année, par exemple, nous organisons un 250 m masculin pour les spécialistes du 400 m plat, une semaine après le premier tour des Interclubs. Au départ, il s’agissait d’une course spécialement programmée pour Leslie Djhone mais ce dernier est blessé. Nous organiserons aussi un 1000 m pour les hommes dans le même esprit. D’une manière générale, l’ES Montgeron est davantage tourné vers le sprint et les sauts mais nous n’occultons pas le demi-fond ni les lancers. Enfin, c’est à Montgeron que les relais de l’équipe de France ont pris l’habitude de se tester. Et ce sera encore le cas cette année sur 4x100 m.

Quelles seront les têtes d’affiche de la sa 23 ème édition ?

Chez les filles, sur 200 m, il y aura Fabé Dia, Sylviane Félix, Fabienne Béret-Martinel, Lina Jacques-Sébastien ou encore Fanny Gérance. Chez les garçons, Ladji Doucouré s’alignera sur 100 m masculin avec Cédric Lavanne, Oudéré Kankarafou, Dimitri Demonière, Fabrice Calligny, Aimé NThepe, le Jamaïcain Clement Campbell ou encore le Sud-africain Lee Roy Newton. Sur 110 m haies, on attend Cédric Lavanne et Samuel Coco-Viloin. Marie Colonvillé participera au 100 m haies et à la longueur. Il y aura aussi un gros plateau sur 400 m haies, à la longueur et au disque féminins. Impossible de citer tout le monde…

Quels sont les chiffres-clés du meeting ?

Au total, nous attendons environ 200 athlètes, valides et handicapés, ainsi que 5000 spectateurs. Notre budget s’élève à environ 100000 euros. Enfin, de l’avant-veille jusqu’au meeting, environ 80 volontaires sont nécessaires pour assurer une organisation sans faille.

Pourquoi n’avez-vous pas souhaité faire partir du circuit de la Ligue professionnelle ?

C’est compliqué. Au départ, la proposition était séduisante mais nos installations ne nous permettent pas d’avoir des ambitions démesurées. Montgeron n’est qu’une petite ville de 23000 habitants, près de Paris. Or, notre stade ne dispose pas d’une puissance d’éclairage suffisante pour accueillir une étape de la Ligue professionnelle. De plus, nous n’avons pas de salons VIP, comme le stipule le cahier des charges de la Ligue Pro. Nous faisons partie du Top 10, même du Top 5, des meetings nationaux de D1. C’est un statut qui cadre bien avec la taille et les moyens de notre municipalité.