Salim Sdiri : « Faire mieux qu’à Helsinki »
Publié le lundi 15 janvier 2007 à 13h41min
Au bout du fil, ce vendredi matin vers 11 h, Salim Sdiri a la voix ensommeillée. Surpris en plein rêve, il demande quelques heures de répit en plus. Mais le sauteur en longueur ne s’offre pas une grasse matinée prolongée, loin de là.
Aux Etats-Unis, plus précisément à Gainesville (Floride), il est 5 h 30 du matin. Il y effectue un stage d’un peu moins de trois semaines. Quatre heures plus tard, c’est un Salim Sdiri requinqué qui tire les leçons de la saison passée avant de se projeter vers son objectif majeur : les championnats du Monde d’Osaka. Interview.
Salim, on vous a quitté sur un dernier concours difficile (7,60 m) au meeting de Shangaï, fin septembre. Comment se sont déroulés les mois suivants ?
J’ai coupé complètement pendant cinq semaines. Puis, après deux semaines « cool » de reprise , je me suis remis très sérieusement à l’entraînement. J’ai effectué deux stages d’une semaine à Reims et Clermont-Ferrand où j’ai recommencé un peu à sauter. D’après les repères que je possède par rapport aux années précédentes, je suis bien.
Vous vous trouvez actuellement en stage aux Etats-Unis. Dans quel cadre l’effectuez-vous ?
Au départ, c’est un stage organisé par Renaud Longuèvre avec Ladji (Doucouré) et son groupe. Je m’y suis greffé tout en venant avec les plans de Danielle (Desmier), mon entraîneur. On coordonne certaines séances pour pouvoir bosser ensemble la vitesse. Ladji et Issa Nthépé sont en période de reprise donc je ne m’entraîne pas avec eux. Mais il y a d’autres athlètes.
Quelle est la suite du programme ?
Je suis arrivé aux Etats-Unis mardi dernier. J’y reste jusqu’au 28 janvier. Je vais en profiter pour, si tout va bien, effectuer ma rentrée en salle à Gainesville le 27 janvier. Je n’ai aucune idée du niveau de cette compétition. De toute façon, je ne vais pas aux Etats-Unis pour rechercher la confrontation avec les américains. Je saute déjà avec eux toute l’année. La Floride, ça me permet surtout de voir autre chose.
Et ensuite, retour en France ?
Oui, j’ai tout de même un titre à défendre aux championnats de France Elite. Ensuite, je souhaite participer aux « Europe ». L’objectif ? On verra...
Revenons un peu sur la saison passée. Avec le recul, quelles leçons tirez-vous de votre 10 ème place lors des championnats d’Europe de Göteborg ?
Un changement technique a perturbé toute ma saison. J’ai voulu modifier mon ramené de jambes. Le problème, c’est que ça a aussi changé mon impulsion. Ma technique a été trop chamboulée. Cette année, je ne vais rien changer sur ce plan-là. J’ai acquis des réflexes et mon saut s’est automatisé. Je vais juste m’attacher à développer ma puissance. En 2006, j’ai tout de même sauvé la mise à Rieti (8,22 m le 27 août) mais il était trop tard. Pour les championnats d’Europe, je n’ai toujours pas d’explications.
Point positif, vous avez tout de même sauté huit fois au-delà des 8 m...
Ce n’est pas terrible. En 2005, sur 19 concours, j’avais dépassé quinze fois cette marque. De toute façon, quand je saute à 8 m, je suis satisfait mais sans plus. Ca rassure car c’est une performance de niveau international. Mais il faut aller plus loin tout en étant régulier pour se détacher du lot.
Cet été, vous allez plutôt rechercher le record de France ou la performance en grand championnat ?
L’objectif, ce sont les championnats du monde à Osaka. Tout au long de ma carrière, je n’ai jamais cherché à sauter loin, loin. Je prends le saut en longueur comme un jeu, je m’amuse. Quand je participe à un concours avec peu de concurrence, j’essaye des choses car seule la victoire m’interesse. A Osaka, j’essayerai de faire mieux que lors des championnats du monde d’Helsinki (5 ème en 2005 avec 8,21 m).
Voir en ligne : FFA
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