Stefaan Engels, un 212 ème marathon en autant de jours
Publié le vendredi 3 septembre 2010 à 13h58min
Le Marathon de Montréal comptera un participant pas comme les autres, ce dimanche. Le Belge Stefaan Engels, surnommé Marathonman, en sera alors à un 212 ème marathon en autant de jours. Imaginez ! Engels a déjà parcouru plus de 10000 kilomètres depuis le début de l’année. Il entend maintenant poursuivre son défi jusqu’au 5 février 2011, pour atteindre l’incroyable marque de 365 marathons en un an.
L’aventure du Belge, qui doit le mener au Mexique et en Espagne au cours des prochaines semaines, avait d’abord débuté le 1er janvier dernier, mais une blessure l’a forcé à interrompre sa séquence. Engels a ainsi remis son compteur à zéro, le 6 février. Depuis, il court et court encore, aux quatre coins du monde. Travaillant dans le domaine des communications en Belgique, Engels s’est lui-même attribué le surnom de Marathonman. « Question de marketing, avoue-t-il. C’est facile à retenir. Ça fonctionne bien ». Même s’il court au moins 42,195 kilomètres quotidiennement, le sympathique athlète estime toutefois qu’il n’a rien d’un super-héros et qu’il n’est pas plus fou que le commun des mortels.
« Je suis quelqu’un de plutôt normal, simplement que courir est devenu mon boulot », assure-t-il, lors d’une entrevue au Parc Lafontaine, où il effectue cette semaine six marathons en autant de jours avant de conclure son passage dans la métropole avec le 20 ème Marathon de Montréal. S’il se dit plutôt ordinaire, Engels reconnaît néanmoins que son exploit nécessite certaines qualités. « J’ai une bonne force mentale et mon corps est en grande forme, note-t-il, humblement. Et pour courir un marathon par jour, c’est surtout le côté mental qui doit prendre le dessus ». La mission de Marathonman : promouvoir l’activité physique. Le Belge, appuyé financièrement par la compagnie PronaKal qui combat l’obésité, espère aussi servir d’inspiration et permettre aux gens de croire en leurs rêves.
Les désagréments de Marathonman
Partout où il passe, Engels reçoit la visite de plusieurs curieux. Souvent, des gens l’accompagnent dans son marathon quotidien. « Il y a des jours où j’aime ça, mais parfois je préférerais courir seul, avoue-t-il, en toute franchise. Quand je ressens de la douleur, par exemple, j’aime mieux être dans ma bulle ». Après autant de kilomètres parcourus, Engels se demande aussi, certains jours, dans quelle galère il s’est lui-même lancé.
« Oui, vraiment, il y a des fois où je suis fatigué de faire mon jogging », lance-t-il, en riant. Super-héros ou non, Marathonman a encore du chemin à parcourir au cours des prochains mois. Ce dimanche, ils seront plus de 20000 personnes à se joindre à lui sur la ligne de départ, sur le pont Jacques-Cartier.
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