Stéphane Cand : La Traversée du Jura
Publié le jeudi 1er décembre 2005 à 09h27min
Faisant fi de la météo, le coureur glandois s’offre l’intégrale du Jura en solitaire avant de participer à la course populaire genevoise. Il planifiait de relier en courant et en solitaire Bâle à Genève par les crêtes du jura. La neige a faussé les plans de Stéphane Cand.
Hier matin le coureur de Gland expliquait au téléphone depuis son hôtel à La Chaux-de-Fonds après avoir déjà couvert 120 kilomètres en trois jours, qu’il s’était autorisé de dévier de sa trajectoire initiale. Lorsque j’étais à la Haute Borne à 900 mètres d’altitude (à quelque 15 kilomètres de Saignelégier), tout était blanc. Je ne voyais plus les chemins pédestres. Sans compter qu’il faisait un froid de canard de -12 °C avec le vent de face et les flocons comme autant d’aiguilles dans le visage. Il m’a paru plus prudent de me rendre sur les routes pour effectuer mon trajet, soufflait-t-il avant de s’élancer pour sa quatrième étape de 40 kilomètres entre La Chaux-de-Fonds et Couvet via la Brévine.
« Si je m’étais arrêté, je ne serais plus reparti »
Sur ses nouveaux habits techniques qu’il n’avait pu tester en grandeur nature avant de s’élancer dans son « programme de préparation mentale » en vue de la traversée des Etats Unis d’Est en Ouest en 2007, il confirme : ce sont les meilleurs que je n’aie jamais portés. Mais étant donné le froid ambiant, je ne parviens pas à m’arrêter pour manger. Je croque donc mes sandwiches en marchant et bois une soupe chaude de mon thermos. Si je m’arrêtais, je ne repartirais plus. Ses baskets, perméables, lui causent en revanche quelques soucis aux pieds, qui le font souffrir. Mon moral est bon. Mais j’ai les pieds trempés toute la journée et cela me provoque des contractures, raconte-t-il en mordant sur sa chique. Son objectif étant de se retrouver au départ de la course de l’Escalade, samedi à Genève. J’y serai coûte que coûte, martèle-t-il.
Sa plus difficile étape semble cependant toujours être devant lui. C’est celle d’aujourd’hui, entre Couvet et l’Abbaye. Soit je passe par Sainte-Croix, le col de l’Aiguillon et les crêtes. Soit je redescends dans la vallée pour éviter de m’enfoncer dans la neige, mais cela augmenterait singulièrement mon trajet, analyse-t-il avant de conclure : si j’ai du retard, je mettrai les bouchées doubles pour l’avant-dernière journée entre l’Abbaye et Chéserex vendredi pour finalement m’autoriser une ultime étape plus facile avant de m’élancer dans la course de l’Escalade.
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