Athlé - Che : Kluft, simplement star
Publié le dimanche 6 août 2006 à 13h46min
Carolina Klüft, grande favorite de l’épreuve d’heptathlon des championnats d’Europe qu’elle dispute à domicile à Göteborg à partir de lundi, est suédoise de la tête, bien blonde, à sa manière sereine d’appréhender la vie. Kluft, ou comment vivre de manière zen son vedettariat.
Son statut de vedette bardée de médailles d’or ne lui pèse pas trop. "Je n’ai pas l’impression d’avoir perdu (ndlr : en terme de tranquillité, vie privée) quoi que ce soit. J’habite toujours dans ma petite ville. Je peux aller tranquillement de chez moi au stade et faire mes courses", souligne-t-elle. Même si elle module son jugement : "Parfois, ce serait agréable de quitter ma vie professionnelle et de ne plus être Carolina Klüft. C’est parfois dur, mais la plupart du temps c’est sympa".
Au pays où le social a été édifié en dogme, Klüft n’envisage pas de couler des jours plus chauds et fiscalement moins lourds à Monaco, comme ses compatriotes Kajsa Bergqvist ou Christian Olsson. " Ce n’est pas pour moi. Je respecte leur choix, mais j’ai besoin d’être près de ma famille, de mes amis, de mon entraîneur et de mon groupe d’entraînement. Pour moi, c’est primordial de garder ma vie sociale. C’est le plus important aujourd’hui", explique-t-elle. Klüft, bien qu’âgée de 23 ans seulement, n’aura plus l’occasion de concourir devant son public à un tel niveau. Aussi attend-elle le bain de public du stade Ullevi.
J’ai beaucoup appris
"J’espère que ça va être une bonne pression, que ça va nous pousser à aller plus loin. Ce sera un grand championnat d’Europe. Je suis impatiente. Je vais savourer. Je donne le meilleur de moi-même. Si je bats mon record personnel et que je suis battue par une autre fille. Bravo à elle", souligne la prima donna scandinave. Depuis 2000 et son premier titre mondial (chez les juniors), l’élève d’Agne Bergvall a écouté, découvert et partagé. "J’ai appris beaucoup de choses, à parler aux médias, à réfléchir sur moi-même car parfois vous me posez des questions auxquelles il est difficile de répondre. Ce n’est pas un changement énorme".
Elle espère en tout cas ne pas avoir fondamentalement changé. "J’espère être toujours la même. J’ai rencontré beaucoup de gens dans le monde entier, j’ai découvert différentes cultures. Ce genre de choses est un privilège", rappelle-t-elle. "Je concours aussi différemment. J’ai appris à concourir avec un pied blessé l’an dernier à Helsinki", ajoute le championne de Boras. Ainsi, elle a fait l’impasse sur la saison hivernale après avoir ressenti à nouveau une tenace douleur au talon d’achille gauche, qui avait déjà failli la priver d’une énième médaille d’or aux mondiaux 2005 à Helsinki. "Il faut accepter les limites de son corps".
Quand elle arrêtera (peut-être après les jeux olympiques de Pékin), la fiancée du perchiste Patrik Kristiansson aimerait avoir beaucoup d’enfants. Déjà, elle essaie de donner sa part de notoriété à des programmes caritatifs. Sans faire de publicité mais avec un leit-motiv. "Etre un modèle, c’est une responsabilité. C’est quelque chose que l’on te donne, mais je pense que le plus important c’est d’être soi-même. J’essaye de donner des réponses positives. C’est parfois dur, mais j’essaye de rester moi-même".
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