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Athlé : Macrozonaris lorgne la Grèce

Publié le samedi 9 septembre 2006 à 05h23min

Nicolas Macrozonaris songe à abandonner le Canada pour porter les couleurs de la Grèce. L’homme le plus rapide au pays en a assez de ses batailles avec Athlétisme Canada. Mercredi, il a perdu son troisième appel devant Sports Canada pour récupérer son brevet d’athlète et ravoir l’argent dont il dit avoir été injustement privé.

« Je suis déçu de la décision, lance Macrozonaris au bout du fil. J’ai été blessé et (Athlétisme Canada) m’a lâché. Je n’accepte pas ça ». Sa déception est telle qu’il s’interroge à savoir si son avenir ne passerait pas par la Grèce, pays d’origine de son père, plutôt que par le Canada. « J’y pense depuis trois mois », admet-il. L’automne dernier, Athlétisme Canada a rayé le nom du Lavallois de sa liste d’athlètes ayant droit à une subvention mensuelle de 1500 $. Le sprinter estimait pouvoir bénéficier d’une exemption médicale en raison d’une blessure à la cuisse. Les dirigeants de la fédération disent plutôt qu’il n’a pas respecté la procédure, à savoir s’absenter de la compétition pour une période de quatre mois et acheminer ses documents dans le délai prescrit.
« Je suis puni pour un formulaire mal rempli, lance l’athlète de 26 ans. C’est bien de courir pour son pays, mais est-ce que je veux aller aux jeux olympiques et avoir des problèmes au milieu des compétitions ? De toutes façons, je ne sais même pas s’ils vont me redonner mon brevet l’an prochain... Je veux réussir, me concentrer à 100 % sur mon entraînement sans me demander qui va payer mon prochain traitement chez le chiropraticien. Je dois faire ce qui est le mieux pour moi. Courir en bleu ou en rouge, je m’en fiche ! »

Privé de sa bourse, Macrozonaris a déboursé lui-même ses frais d’entraînement cette année, ce qui ne l’a pas empêché de décrocher le titre national au 100 m, début août à Ottawa. Porté par son statut de champion, il s’est tourné vers Athlétisme Canada dans l’espoir d’avoir de l’aide financière pour disputer quelques courses en Europe en septembre.
« On m’a dit non, on ne fait pas ça ! Ça leur aurait coûté mille dollars pour m’aider à rétablir ma réputation sur la scène internationale, à améliorer mes chronos. Athlétisme Canada supporte des athlètes qui n’ont jamais fait l’équipe nationale, mais pas moi ! C’est ridicule ! » Selon les règles de la fédération internationale d’athlétisme, un athlète doit passer un an loin de la compétition pour pouvoir porter les couleurs d’un autre pays. Ce délai peut toutefois tomber si les deux fédérations concernées s’entendent. « Athlétisme Canada m’a dit qu’elle était d’accord pour me laisser partir », dit le Lavallois. Il pourrait donc se retrouver aux jeux de Pékin avec la délégation grecque... Macrozonaris avait été courtisé par la Grèce avant les jeux d’Athènes. Après un bref passage dans le berceau de l’olympisme, il avait décidé de rester dans le giron canadien. Cette fois, dit-il, sa décision pourrait être différente.

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