Belén Alegre et Roberto Ruiz triomphent au Maratón Internacional de San Juan
Publié le lundi 28 juillet 2025 à 09h10min
Sous le soleil d’un hiver sanjuanino éclatant, la Mendoza Maria Belén Alegre et le Cordobais Roberto Ruiz ont offert un véritable récital d’endurance et de volonté sur les 42,195 km du Maratón Internacional de San Juan 2025. Retour sur une édition spectaculaire, marquée par une affluence record et une ambiance électrique dans les rues de la capitale.
Une ville, un souffle, une ferveur
Ce dimanche 27 juillet 2025, au cœur de l’hiver argentin, San Juan a revêtu ses plus beaux atouts pour accueillir la 9ᵉ édition du Maratón Internacional de San Juan. Dès l’aube, une atmosphère de liesse s’est emparée des rues, alors que plus de 3 000 coureurs et des milliers de spectateurs convergeaient vers le point de départ, prêt à vibrer au rythme de cette classique désormais incontournable du calendrier sud-américain. Si la fraîcheur matinale annonçait une journée idéale pour la performance, c’est surtout l’énergie collective, palpable dès les premiers kilomètres, qui a transformé cette édition 2025 en moment d’exception. Et au sommet de cette fête populaire, deux noms se sont imposés avec force : Maria Belén Alegre, impériale en 3h02’26”, et Roberto Ruiz, dominateur en 2h25’47”.
Roberto Ruiz : un coup d’éclat en sol sanjuanino
Il venait avec des ambitions, il repart avec une victoire éclatante. À 34 ans, le coureur de Córdoba, Roberto Ruiz, a livré une partition sans fausse note sur l’asphalte sanjuanino. Son allure, dès les premiers kilomètres, donnait le ton : régulière, souple, méthodique. Peu intéressé par les jeux de bluff ou les départs précipités, Ruiz a opté pour la stratégie du métronome. Passé en tête au semi-marathon, il n’a cessé d’accroître son avance dans la deuxième moitié du parcours, creusant l’écart sur ses poursuivants pour finalement franchir la ligne en 2h25’47”. Un temps impressionnant compte tenu du profil de la course et de ses relances, notamment dans les derniers kilomètres en légère montée vers le centre-ville. Derrière lui, le Mendozain Bruno Claudio Barsotti s’est accroché jusqu’au bout, signant un très solide 2h32’30”, juste devant le Sanluiseño Jesús Miguel Orozco, troisième en 2h33’38”. Ruiz, déjà connu dans le circuit national pour ses performances en montagne, confirme ici son adaptation parfaite au bitume sanjuanino.
Belén Alegre : au sommet de son art
La course féminine a offert un scénario plus resserré mais tout aussi palpitant. Très attendue après ses victoires régionales, María Belén Alegre, originaire de Mendoza, n’a pas déçu. Dès le départ, elle s’est positionnée en tête, imprimant un rythme soutenu sans toutefois se mettre en danger. Talonnée de près par Sylvanna Toledo et Nathalia Unda, la Mendocina a parfaitement géré son effort, conservant son calme et son relâchement dans les moments clés. Elle s’est finalement imposée avec autorité en 3h02’26”, soit près de trois minutes d’avance sur Toledo (3h05’29”) et Unda (3h05’37”). Cette victoire n’est pas seulement une consécration personnelle : elle vient couronner un travail de fond entamé depuis plusieurs saisons, avec une montée en puissance constante. Radieuse à l’arrivée, Belén a dédié son succès à sa province et à son équipe d’entraîneurs, soulignant l’importance du collectif dans une discipline aussi solitaire que le marathon.
Un parcours entre modernité, nature et histoire
Le tracé du Maratón Internacional de San Juan 2025 proposait cette année encore un subtil mélange de modernité urbaine et d’échappées naturelles. Le départ donné depuis l’avenida Ignacio de la Roza a conduit les coureurs à travers les quartiers emblématiques de la ville, avant de longer des zones arborées, des parcs, puis de revenir via des artères larges et animées. Si le dénivelé restait modéré, certaines portions techniques, notamment autour du Parque de Mayo et des légers faux plats vers le nord de la ville, ont su tester la résilience des marathoniens. Mais l’élément le plus marquant restait l’accueil du public. Jamais San Juan n’avait été aussi vibrante : fanfares, tambours, pancartes, familles réunies aux abords du parcours… L’esprit de la course a transcendé la simple performance pour devenir un événement fédérateur, populaire et enthousiasmant. Ce marathon, c’est l’histoire d’une ville qui court avec ses champions.
Une dimension internationale renforcée
Malgré la prédominance des coureurs argentins sur les podiums, l’édition 2025 a également confirmé l’attractivité croissante de la course à l’échelle régionale et continentale. Des participants venus d’Uruguay, du Chili, du Pérou, du Brésil ou encore du Paraguay ont enrichi le peloton d’une diversité de styles et de stratégies, chacun apportant sa touche au récit collectif. Dans les catégories amateurs comme chez les élites, la mixité et la rencontre des cultures sportives ont renforcé l’aura du Maratón de San Juan comme événement d’envergure internationale. Les organisateurs, eux, ont su gérer avec efficacité cette affluence record, grâce à une logistique fluide, des zones de ravitaillement bien réparties et un dispositif médical à la hauteur. Il est clair que la course franchit un cap en termes de professionnalisation.
Une édition charnière pour un marathon en pleine ascension
Le Maratón Internacional de San Juan 2025 restera dans les annales comme une édition pivot. Par la qualité des performances, l’ambiance chaleureuse, l’ampleur de la participation et l’enthousiasme général, l’événement confirme qu’il ne s’agit plus simplement d’une course régionale, mais bien d’un rendez-vous majeur pour les amateurs de longues distances du cône sud. Avec Roberto Ruiz en 2h25’47” et Belén Alegre en 3h02’26”, San Juan a trouvé en eux des ambassadeurs dignes de sa grandeur. Et dans cette fusion entre sueur, émotion, soleil et passion, c’est toute une communauté qui court plus vite, plus loin… et ensemble.
Voir en ligne : Marathons
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