Franck Chevallier : « Certains peuvent créer la surprise… »
Publié le jeudi 23 août 2007 à 08h10min
La totalité de la délégation française est désormais installée à Wakayama, son camp de base au Japon. A quelques heures du début de la compétition, Franck Chevalier, le Directeur Technique National, fait le point sur l’équipe de France, ses chances de médailles, ses espoirs et ses ambitions. Interview.
Quelles sont les ambitions des Français aux championnats du monde ?
Se classer le mieux possible. Notre équipe de France est du même niveau qu’à Helsinki, en 2005, mais avec des forces différentes. Mais nous avons les mêmes ambitions. Des athlètes comme Christine Arron ou Eunice Barber sont en phase ascendante. On espère qu’ils arriveront au top à Osaka. Nous attendons entre trois et cinq médailles. Bien sûr, nous aimerions plus, mais tout va se joueur là-bas.
La différence cette année, c’est qu’ils ne sont pas en tête des bilans mondiaux...
Oui, c’est vrai. Mais beaucoup peuvent créer la surprise. Il faudra compter sur les outsiders, et je pense que c’est la force de cette équipe de France.
Qui par exemple ?
Romain Mesnil, Manuela Montebrun, ou encore David Alerte. Mais il y en a d’autres.
Pourquoi avoir pris la décision de mettre en place un camp d’entraînement situé à plus d’une heure d’Osaka ?
Pour la tranquillité des athlètes. Ce camp est un point de repli, plus au calme que la ville d’Osaka. Entre le décalage horaire, la chaleur et l’humidité, les conditions s’avèrent particulièrement difficiles. Situé à Wakayama, il doit permettre une meilleure récupération. L’autre problème que nous avons voulu éviter, c’est le transport entre l’hôtel et le stade. A Osaka, il faut compter plus d’heure pour effectuer ce trajet en transports en commun.
Ne craignez-vous pas un isolement des athlètes français ?
Nous ne sommes pas isolés, mais simplement plus au calme, avec de meilleures conditions d’entraînement avant le début de la compétition. Mais séjourner à Wakayama n’est en rien une obligation. Les athlètes ont le choix de rester ou non. Ils nous diront, le moment venu, à quel moment ils souhaitent rejoindre Osaka.
Le demi-fond français a récemment été secoué par des affaires de dopage. Un mot à ce sujet...
L’ensemble des disciplines fait l’objet de la même attention. Mais il s’avère que nous avons plus de problèmes dans le demi-fond. On peut penser que notre équipe de France est de plus en plus saine. Mais je trouve un peu dommage que les suspicions pèsent désormais sur tout le monde.
Vous pensez à Julie Coulaud ?
Par exemple. Elle a été très affectée par toute cette affaire. Elle a d’ailleurs engagé une procédure judicaire. Le dopage en athlétisme ne touche qu’une minorité. Mais il y aura toujours des gens qui tricheront. Il faut encore resserrer les mailles du filet. Je souhaiterais même que l’on puisse avoir recours au pénal. Aujourd’hui, ce sont encore les fédérations qui sont en charge des cas de dopage. C’est le droit anglo-saxon qui s’applique. Mais cette nouvelle démarche est à l’étude.
Voir en ligne : FFA
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