IAAF : Vers la suppression des faux-départs ?
Publié le samedi 9 avril 2005 à 20h29min
La fédération internationale d’athlétisme (IAAF) envisage de modifier ses règlements en matière de faux départs et veut compliquer la tâche des athlètes qui changent de nationalité.
Le conseil de l’IAAF va réfléchir à ces questions pendant le week-end lors d’une réunion à Doha (Qatar). Il transmettra ensuite ses recommandations au congrès de l’IAAF, qui doit se réunir au mois d’août à la veille des championnats du monde d’athlétisme d’Helsinki.
Un consensus sera dur à trouver sur la proposition consistant à interdire purement et simplement les faux départs, qui reviendrait à éliminer automatiquement un athlète s’élançant avant le coup de feu du starter.
En vertu des règlements actuels, adoptés il y a deux ans, le premier faux départ est attribué à tous les athlètes en présence, quel que soit le coupable. Au deuxième faux-départ, le responsable est éliminé, même s’il n’a pas été à l’origine du premier.
L’IAAF a adopté cette règle afin de limiter le nombre de faux départs. Par le passé, chaque athlète avait droit à un faux départ avant d’être éliminé.
L’ancien champion du monde du 200 mètres Frank Fredericks, qui est membre de la commission des athlètes de l’IAAF, a conduit une enquête auprès des meilleurs sprinters de la planète. Selon lui, 26 d’entre eux seraient opposés à une élimination dès le premier faux départ, tandis que 18 y seraient favorables.
L’autre question cruciale qui sera abordée pendant le week-end concerne la naturalisation des athlètes. « Le sujet soulève de nombreuses questions », affirme le secrétaire général de l’IAAF, Istvan Gyulai. « Doit-il y avoir une période d’attente ? Logiquement, la réponse semble être oui ».
Des dizaines d’athlètes originaires du Kénya ont changé de nationalité au cours des dernières années, la plupart d’entre eux ayant choisi comme pays d’adoption des états financièrement attirants comme le Qatar ou le Bahreïn.
Pendant le week-end, le conseil de l’IAAF devrait envisager l’adoption d’une politique de « transfert d’allégeance » similaire à celle utilisée par le comité international olympique (CIO). Dans la plupart des cas, les athlètes devraient alors attendre trois ans après l’acquisition de leur nouvelle nationalité avant de pouvoir concourir sous leurs nouvelles couleurs.
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