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Interview de Robert Poirier, Directeur Technique National


Publié le mercredi 1er décembre 2004 à 11h14min

Avec la tenue de l’assemblée générale de la fédération française d’athlétisme en fin de semaine, c’est l’heure des bilans. En visite à Dijon, Robert Poirier, directeur technique national en fin de mission, s’est prêté à l’exercice.





Directeur technique national depuis 2001, c’est à Dijon que Robert Poirier a effectué hier sa dernière visite, dans le cadre de l’affectation d’un nouveau cadre technique, Julie Vigourt. Il a également profité de ses déplacements dans les différentes ligues de France pour voir les cadres techniques et faire le point.

L’une des actualités importante de l’athlétisme bourguignon, c’est la construction d’une structure indoor. Où en est-ce projet ?
« C’est un type de dossier qui est piloté conjointement par le président de la fédération et le DTN. Le président est déjà venu pour rencontrer les autorités et a pu constater une totale convergence de volonté politique, c’est le plus difficile, sur la construction d’une salle d’athlétisme dans l’agglomération dijonnaise. C’est un pas important de franchi, de voir toutes les collectivités unanimes sur un thème car la région Bourgogne, où le climat n’est pas toujours au beau fixe, mérite bien cette salle.
Au-delà du financement, qui sera obtenu par mutualisation des différentes contributions, il reste à régler la question de l’implantation, du foncier. Université ou pas ? En sachant que la maîtrise d’ouvrage pourrait être la communauté d’agglomération. C’est aux juristes de se prononcer. C’est maintenant une question de mise en œuvre, notamment d’étude juridique. Sur quel terrain ? Quel statut juridique ? La balle est dans le camp des techniciens immobiliers ».

Avec l’assemblée générale de la fédération française d’athlétisme (FFA), qui a lieu à la fin de la semaine, prend fin votre fonction. Quel est votre bilan ?
« C’est un bilan que je tirerai dans mes propos et dans le rapport que je remettrai à l’assemblée générale samedi matin. J’avais été appelé essentiellement pour redresser l’équipe de France. Ce n’est pas un échec complet. Il y a eu les mondiaux de Paris en 2003, qui ont été une réussite historique, puis il y a eu les JO d’Athènes qui ont été moins brillants. Ca permet de conduire l’analyse, la comparaison. Des enseignements seront tirés que je livrerai à mon successeur ».

Justement, entre la réussite de Paris et l’échec d’Athènes, où se situe l’athlétisme français aujourd’hui ?
« L’athlé français a terminé 3 eme meilleure nation à Paris, ce qui ne s’était jamais produit. C’est un palmarès qui restera. Maintenant, Athènes n’est pas Paris. On sait bien que jouer à domicile est toujours un avantage. En plus, il y a eu un public parisien exceptionnel, des athlètes très motivés. Tout a bien marché.
A Athènes, le public n’était pas acquis aux français et nous avons eu de la malchance. Les blessures de Medhi Baala, d’Eunice Barber et Stéphane Diagana, la malchance de tomber sur les haies, la malchance du 4x400 m masculin qui s’est fait bousculer par les australiens. Et puis, il ne faut pas se voiler la face, il y a eu des échecs. Des athlètes n’ont pas su gérer le succès de Paris. Ils ne sont pas restés concentrés prioritairement sur l’athlétisme. Comment leur reprocher ? Ils étaient l’objet de nombreuses sollicitations dont il était difficile de résister ».

Quelles sont les prochaines pistes de travail ?
« C’est à mon successeur de les ouvrir. Ce que j’ai dit au retour d’Athènes, c’est que l’élite a failli mais que le socle de l’équipe de France s’est maintenu et a même progressé. Il faut continuer à travailler sur ce socle, notamment sur les jeunes, qui vont fournir l’équipe de France de Pékin 2008 ».

L’un des points négatifs, ce sont les dissensions qui existent entre les filles du 4x100 m. Est-ce pour vous un constat d’échec ?
« Un échec, non. Mais c’est un épisode qui évoque des regrets. C’est dommage que l’image magnifique du 4x100 m ait été ternie par cette histoire des primes qui s’est finalement réglée. Nous aurions pu faire l’économie de cet épiphénomène qui a écorné l’image du relais ».

Pourquoi n’y a-t-il jamais eu de sanctions ?
« Il n’en a jamais été question. Si on parle de sanction, elle a été dans l’opinion ».

La solution réside-t-elle dans les générations de sprinteuses à venir ?
« Les conflits entre les relayeuses, on les connaît depuis toujours quasiment. Je me demande si les filles ne trouvent pas matière à motivation dans ces conflits internes, en sachant que le jour J, elles se retrouvent. A Athènes, la qualification en demi-finale est limite et on a vu comment elles se sont magnifiquement reprises en finale. Elles savent, le moment venu, mettre leur énergie ensemble. Même si elles se dispersent un peu avant. Si c’est un élément de motivation, qu’elles continuent comme ça ».

L’AG de la FFA se déroule les 3 et 4 décembre. Que pensez-vous de la candidature à la présidence d’un technicien, Jacques Julliard, en face du président sortant, Bernard Amsalem ?
« J’ai un devoir de réserve. Je suis technicien. Je ne m’exprime pas sur les élections ».

Vous vous exprimerez après l’assemblée générale ?
« Peut-être. Cette semaine, j’ai d’ailleurs rappelé l’ensemble des cadres techniques. Je leur ai envoyé un mail à tous en leur rappelant leur devoir de réserve. J’aurai sans doute l’occasion de donner mon point de vue au mois de janvier ».

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