Jean Galfione : « Je reste avant tout un navigateur ! »

Jean, pourquoi ce retour à la compétition à Aulnay-sous-Bois face à plusieurs des meilleurs perchistes français ?

Ce n’est pas un retour. Je n’ai jamais vraiment quitté le monde de l’athlétisme et du saut à la perche. Depuis mon retrait des sautoirs il y a trois ans, je saute chaque année pour jouer et m’amuser. Cet hiver, ce sera un peu plus sérieux. Mais je reste avant tout un navigateur, un « voileux ».

Dans cette optique, pourquoi reprendre l’entraînement de manière plus régulière ?

En fait, la perche est un peu un prétexte pour garder la forme. Pour sauter à la perche, il faut avoir suivi une préparation physique impeccable. En tout cas, je reviens sans prétentions. Mon objectif, c’est de participer à des compétitions à ma portée en fonction de mes possibilités et de mes envies.

Avez-vous déjà arrêté votre programme de compétitions pour cet hiver ?

On verra en temps voulu. Je saute à Aulnay-sous-Bois début décembre car c’est la fête du saut à la perche français. Je sais que j’y retrouverai avec plaisir beaucoup de monde. C’est plus un clin d’œil et un petit pied-de-nez qu’autre chose. Ensuite, je participerai à une ou deux compétitions en Bretagne.

Imaginons que vous vous qualifiez pour les Championnats de France Elite en salle … Iriez-vous à Liévin ?

On verra en temps voulu. Mais je n’ai pas envie que les gens mélangent tout et pensent que je reviens avec de grandes ambitions. Je n’ai en aucun cas envie de prendre la place des jeunes qui montent. On va d’abord voir si je m’amuse ou pas.

Le plaisir semble être votre leitmotiv…

L’objectif reste tout de même de sauter le plus haut possible, sans prétendre revenir à mon niveau antérieur. Je prends beaucoup de plaisir à retrouver Maurice Houvion sur le stade, à aller à l’entraînement régulièrement. C’est une vraie chance de pouvoir revivre ces moments. La vie d’athlète, c’est une vie privilégiée. J’en ai d’autant plus conscience par rapport à ce que je vis depuis trois ans sur les bateaux.

Justement, quelles sont vos échéances à venir côté voile ?

Excepté le Vendée Globe, c’est un peu la saison morte en ce moment. Cette course est la dernière grande aventure humaine avec 90 jours de compétition non-stop. C’est quelque chose d’unique. Je suis admiratif des navigateurs qui y participent. Je suis d’ailleurs très pote avec Sébastien Josse, qui est actuellement en deuxième position. Ce sont des gens bien.

Nous sommes à quelques jours de l’Assemblée Générale élective de la FFA. Plusieurs anciens ou actuels athlètes sont candidats à une place au sein du Comité Directeur. Ça ne vous a jamais tenté ?

M’impliquer dans le Comité Directeur d’une Fédération avec un fonctionnement très complexe, je crois que ça ne me correspond pas. Je suis quelqu’un d’actif et de très concret. Une réunion, c’est déjà ma limite ! Mais m’investir au service de l’athlétisme et de la perche, je ne demande pas mieux !

* Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer