Jeux Olympiques : L’édition sort le grand jeu

Le monde de l’édition est en ébullition et publie un certain nombre d’ouvrages sur les JO et la Chine qui les accueille. Commençons par un prestigieux album, « Les Trésors des jeux Olympiques », préfacé par Jacques Rogge, directeur du Comité international olympique, aux éditions Solar (39,90 euros), qui propose 25 documents exceptionnels et détachables en collaboration avec le Musée olympique. Au sommaire notamment : Athènes 1896, le journal de bord de l’athlète John Boland ; Paris 1900, un poster à taille réelle du programme des JO ; Los Angeles 1932, une maquette miniature du village olympique. Françoise Hache a écrit « Jeux olympiques, la flamme de l’exploit », publié chez Découvertes Gallimard (160 pages, 13 euros), qui raconte cette histoire au long cours, ponctué de fabuleux records et propose un survol complet et documenté de l’événement. Luc Pire, dans sa collection La Renaissance du Livre, édite « Un siècle d’olympisme », de Geoffroy Deffrennes (352 pages, 39,50 euros), où chaque JO est restitué dans son contexte historique et local. Mais surtout toutes les disciplines sont évoquées à travers les portraits des grands athlètes, l’évolution des techniques, les performances. « Pour la beauté du sport » aux Editions Prolongations (154 pages, 16 euros), une autobiographie sans concession que livre Jacques Rogge, le patron belge du CIO. Il décrit son cheminement dans le sport, les coulisses de son élection le 16 juillet 2001 à Moscou, les rouages du choix de Pékin et de Londres pour 2012 au détriment à chaque fois de Paris. Alain Loret s’interroge dans son livre « Le Sport de la République » (352 pages, 23 euros) publié aux Editions du Temps, sur les conditions économiques de la préparation des athlètes français et donc sur nos chances de médailles. Il estime que notre « modèle » d’admnistration du sport « dessert l’avenir international » de ce dernier. « Comme il est devenu habituel de parler « d’intelligence économique », écrit-il, nous devons construire une « intelligence sportive » (...). Elle permettra à la France de conserver son rang historique dans le paysage sportif mondial. Dans le cas contraire, notre pays sera condamné à jouer un rôle de plus en plus secondaire... à l’image du français, pourtant langue officielle des jeux Olympiques mais dont l’usage apparaît de plus en plus artificiel. » Très critique aussi l’ouvrage de Marc Perelman intitulé « Le Sport barbare » publié aux Editions Michalon (96 pages, 12 euros), soulignant que « la répression sanglante des Tibétains par le parti-Etat chinois a politisé les enjeux ». Chez Gallimard, Olivier Villepreux publie « Feue (sic) la flamme » (110 pages, 9,50 euros), qui dénonce ces « Jeux délibérément instrumentalisés par les pouvoirs publics ». « Les Collections de l’Histoire » offrent dans leur édition trimestrielle juillet-septembre (98 pages, 6,80 euros) un numéro spécial sur les JO, d’Athènes à Pékin, peu complaisant vis-à-vis de ce CIO dont « certains barons ont eu des sympathies pour les pires dictatures », écrit en introduction Pap NDiaye. Reste qu’en dépit « de cette histoire peu reluisante, les jeux Olympiques conservent une puissance presque intacte dans l’imaginaire de milliards d’habitants du monde », conclut-il. Aux Presses de la Cité, Barbara Smit évoque le « Sport Business », dans un ouvrage (456 pages, 20 euros), qui conte la rivalité historique opposant Adidas à Puma, et lève le voile sur l’industrie du sport dont les enjeux portent aujourd’hui sur des milliards de dollars. A lire aussi 2 ouvrages sur la championne française de natation Laure Manaudou. Le premier, intitulé « Laure Manaudou, une fille en or », de Jean-Yves Dhermain et Frédérick Rapilly, aux éditions CLD (264 pages, 18 euros), pose la question de savoir si notre championne sera en mesure de rééditer ses exploits d’Athènes. Au fond, écrivent-ils, Laure est l’incarnation moderne d’Ondine, la nymphe légendaire rendue célèbre par Jean Giraudoux, qui « perd ses pouvoirs de discernement en rencontrant l’amour ». Au éditions Ramsay, Anne-Lise Carlo et Frédéric Sugnot analysent aussi dans leur livre intitulé « Le Système Manaudou » (240 pages, 20 euros), les chances de succès de la demoiselle d’Ambérieu.

Politique et sport

Aux confins de la politique et du sport, Pierre Picquart, dans son ouvrage titré « La Forme olympique de la Chine », aux Editions Favre (320 pages, 23 euros), explique que ces Jeux représentent un challenge à la fois médiatique et géopolitique de tout premier ordre pour l’empire du Milieu. A lire également, le livre de Jean-Luc Domenach « Comprendre la Chine d’aujourd’hui », chez Tempus (342 pages, 10,50 euros), qui en arpentant les rues de Pékin ou celles de Shanghai fait découvrir une société moins exotique que nous l’imaginons. « Planète chinoise », de François Hauter, publié aux Carnets Nord (275 pages, 18 euros), tente de nous libérer de nos fantasmes, tant sur les grandeurs d’une culture disparue que sur le « péril jaune ». Luc Richard, dans son ouvrage « Pékin 2008, pourquoi la Chine a déjà gagné », aux Mille et Une Nuits (194 pages, 15 euros), estime que la Chine n’a pas tenu ses promesses notamment en matière de protection de l’environnement et de droits de l’homme. Publié chez Découvertes Gallimard, le livre « Pékin, capitale impériale, mégapole de demain », de Roger Darrobers (128 pages, 13,50 euros), invite à découvrir la capitale chinoise sous tous ses aspects. Tandis que Mondial Assistance avec Hachette édite un petit guide, « Pékin et Qingdao » (93 pages), bien utile pour celui ou celle qui se rendra aux JO. A lire enfin « Le Roman de Pékin », de Bernard Brizay, aux éditions du Rocher (327 pages, 19,90 euros), pour découvrir l’histoire millénaire de la capitale chinoise.