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Marathon de Strasbourg : Victoires de Loquet et Camelot


Publié le lundi 29 octobre 2012 à 14h10min

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Le premier marathon de l’Eurodistrict de Strasbourg-Ortenau a sacré hier matin le Belge Thomas Loquet, vainqueur en 2h35’ dans le froid et le vent. Chez les dames, la Bas-Rhinoise Claire-Hélène Camelot a épaté tout le monde, elle y compris, en 2h59’26".




Il y a tout eu. Du froid, du vent, de la sueur, des larmes, des sourires, des coups de gueule aussi. Pour sa 1ère édition, le marathon de l’Eurodistrict de Strasbourg-Ortenau est passé par tous les sentiments hier matin. Mais les 3458 participants (2360 sur le marathon, 1098 sur l’Ekiden, répartis en 183 équipes de 6) ont tous éprouvé le même à un moment ou un autre : la souffrance, liée à la distance évidemment, mais aussi au froid glacial (1° sur le parcours) et au vent de face. 11ème en 2h47’48", le Strasbourgeois Yves Ducret résume l’impression générale : « Il faisait trop froid. J’ai terminé, mais c’était très dur. J’étais parti sur de bonnes bases, mais avec ce temps, impossible de tenir le rythme ».
D’autres ne l’ont jamais vraiment trouvé, pénalisés par un couac regrettable que l’organisation devra rectifier : ils étaient encore à l’intérieur du Zénith, pour rester chauds alors que le départ avait été retardé, lorsque le pistolet du starter a libéré les coureurs. Le Bas-Rhinois Fabrice Westenhoeffer, 21ème au final en 2h51’45", enrage : « Je suis écœuré. Jérôme Ropers (le Colmarien 46ème en 2h58’20") a lui aussi été surpris. On est parti avec 10 minutes de retard. J’ai rejoint les avant-postes en 15 km. J’ai même pris un temps la 2ème place, mais j’avais accompli tellement d’efforts que j’ai explosé au 20ème. J’ai terminé en roue libre ».

Si ce premier marathon strasbourgeois depuis 1989 a donc fait quelques malheureux, il a surtout fait beaucoup d’heureux, à l’instar du Belge Thomas Loquet, domicilié près de Tourcoing, dont l’histoire retiendra qu’il a inauguré le palmarès en 2h35’ en l’absence de l’un des favoris, Michaël Boch (Entente de Haute Alsace), triple lauréat du marathon de Molsheim. « Je suis triathlète, spécialiste de l’Ironman. C’est mon 3ème marathon. Le premier que je gagne. Mon record est de 2h33’. 2h35’ avec le froid et le vent, je suis content. D’autant que l’accueil est chaleureux. C’était très chouette, même si tout seul face au vent, ça m’a parfois paru monotone ». Derrière, l’Allemand Sven Poertner et le Luxembourgeois Pierre Weismerskirch ont uni leurs efforts pour aller au bout de leur premier marathon. L’athlète de l’Ortenaukreis, spécialiste du semi (record en 1h13’), a terminé 2ème en 2h39’01". « Je suis content d’être arrivé. J’espérais courir en moins de 2h40’. Je l’ai fait, malgré le vent qui pinçait sur la partie allemande ». Weismerskirch (23 ans) souhaitait lui aussi descendre sous les 2h40’. Pari tenu en 2h39’54", 3ème place à la clef, juste devant le néo-Sélestadien Bastien Cligny (4ème en 2h40’16").

Des larmes de joie et de douleur chez les dames

Un peu après l’arrivée des hommes Place Broglie, la première féminine, Claire-Hélène Camelot (bientôt 36 ans) a coupé la ligne en 2h59’26". Secouée par une irrépressible et touchante émotion, la Marlenheimoise, pourtant habituée aux bouquets (succès cette année à Waldowisheim, Rosheim, Scherwiller et Quatzenheim), a mis longtemps à en croire ses yeux embués par les larmes d’une joie sincère. « C’est mon 7ème marathon. Mon record, 3h05’, datait d’il y a deux ans, à Montpellier d’où je suis originaire, devant toute ma famille. J’y avais terminé 3ème derrière une Alsacienne, Françoise Scholly (EHA Pulversheim). Descendre sous les 3 heures dans des conditions aussi difficiles, c’était inespéré. Je n’en reviens pas. Gagner le 1er marathon de Strasbourg dans ma ville d’adoption (ndlr : elle court pour le Conseil général du Bas-Rhin), c’est un super cadeau. L’un des plus beaux moments de ma vie. Mais que c’était dur ! À partir du 30ème km, je me suis accrochée et sur les cinq derniers, j’ai juste regardé mes pieds et je me suis dit : Avance ! »

Longtemps devant, l’inusable Françoise Scholly (51 ans) a dû s’incliner, pour finir 3ème en 3h09’55", derrière Camelot et la Robertsauvienne Laura Seyler (3h05’58"), en pleurs elle aussi. Mais des larmes de douleur cette fois, après être allée au bout d’elle-même. Comme le symbole d’une 1ère édition sans doute pas parfaite, mais dont le grand mérite aura été de balayer tout le spectre émotionnel.

* Article publié par Stéphane Godin


Voir en ligne : L’Alsace

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