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Marathon du Charolais : Succès de Joly et Lamblin

Publié le lundi 10 avril 2006 à 21h29min

Relégué à quarante secondes des hommes de tête aux dix kilomètres, Jean-Michel Joly a profité des exigences du parcours pour en appeler d’acquis burinés sous le harnais des défis hors stade.

L’outrage des ans bégaie une sentence qui ne fait qu’accentuer son sourire ; et les difficultés accumulées par la nature en son horreur du vide n’altèrent en rien le ton posé de sa voix. Le tout jeune vétéran chalonnais laisse toujours la course décider elle-même, accueillant d’une humeur égale les coups du sort, comme cette victoire perdue sur tapis vert lors du trail de Tournus suite à une erreur de parcours, ou les coups d’éclat auxquels appartient désormais son succès sur la seconde édition d’un marathon en Charolais ayant fait le plein d’engagements en réponse aux turbulences d’un ciel une nouvelle fois mal inspiré. Mais avant de forcer la décision, à trois bornes du terme, en obligeant son dernier compagnon de fugue Eric Zablocki à lui céder la préséance, Jean-Michel Joly avait dû inverser le cours d’une épreuve qui semblait prête pour nouvel acte d’allégeance à son premier lauréat, Didier Vianello (Chenôve).

Au passage en 38’11" aux dix kilomètres, c’est-à-dire près de deux minutes au-delà de la marge établie l’an passé pour compenser un premier mille volé au bitume en 3’35", le sociétaire de l’ECA, alors accompagné d’une demi-douzaine de comparses, n’était encore qu’un chasseur anonyme et bredouille, comptant déjà deux cents mètres de retard sur cinq téméraires ayant confisqué les premiers dénivelés. Didier Vianello et Bernard Poulard (Renaison), qui occupaient les deux premières marches du podium 2005, mais aussi Kamel Gherbaoui (ESM Boudouaou) et un volontaire Pascal Vaury (FCG) subissaient en effet, quelques encablures avant les autres, le tempo d’un Ali Fellague oubliant son manque d’expérience et de préparation sur la distance. D’une relance l’autre, le gaillard, exemplaire d’abnégation et de panache, n’en finissait pas de mettre Pascal Vaury au supplice, imposant au Gueugnonnais une véritable partition d’accordéon au gré des ascencions. Bernard Poulard y allant bientôt de ses relais, l’heure était déjà aux certitudes, que les grandes lignes droites, succession de faux-plats, et une pluie redoublant d’intensité, ne chahutent ce bel ordonnancement.

L’amitié a pris le quart

Pascal Vaury, un temps repoussé à vingt mètres, ne perdait plus rien et s’en revenait même tutoyer ses ingrats compagnons dans la traversée d’Oudry ; plus flagrant encore, à l’initiative d’un Jean-Michel Joly amorçant une constante accélération, les poursuivants sollicitaient une nouvelle distribution des rôles. Aussi, avant même de toucher au semi, atteint sur un chrono de 1h20’50" ne rendant plus que cinquante secondes au repère 2005, grâce notamment à l’action d’un intenable Ali Fellague quand la route l’autorisait à allonger la foulée, le coureur de l’ECA effectuait-il la jonction. Imité ensuite par un surprenant Eric Zablocki, comblant avec la manière un trou d’une bonne centaine de mètres, puis par Alex Rouveyrolles. Etendu jusqu’au trentième kilomètre, ce coup de balancier venait en revanche d’exclure Pascal Vaury et Kamel Gherbaoui. Puis Bernard Poulard. Cette configuration différente bouleversait également les plans de Didier Vianello qui décidait de hausser le ton, bien plus tôt que l’an passé.

Pas une véritable offensive, mais une nette prise de position qui condamnait immédiatement Alex Rouveyrolles ; puis une authentique prise de risque du coureur de Côte d’Or à la sortie de Rigny là où s’était dessiné son sacre douze mois plus tôt. Réserves éparpillées sur le bitume, Ali Fellague abdiquait, rendant plausible la récidive ; mais Jean-Michel Joly veillait, qui annihilait cette énième poussée. Ayant profité de l’aubaine, Eric Zablocki contrait à son tour, provoquant la perte aussi soudaine qu’inattendue de Didier Vianello sous la banderole du 37 ème. Deux bornes plus loin, initié dès les départementaux de cross cet hiver, le duel entre les deux coureurs de Saône-et-Loire tournerait court quand Eric Zablocki, qui disputera prochainement à Blanzy sa cinq-centième course en vingt ans dont deux d’abstinence, perdait quelques mètres en s’alimentant. Puis dix, vingt sur la bosse qui suivrait. Jean-Michel Joly ne lâcherait rien, validant même ce trophée d’un chrono, 2h40’42", qui constitue la nouvelle marque de référence sur les bords de l’Arroux. Et une invitation lancée aux spécialistes régionaux pour aller au-delà des cent cinquante engagements l’an prochain.

Succès et record pour Isabelle Lamblin

Une fois l’an, elle mesure ses envies aux quarante deux kilomètres du marathon. A Paris par exemple, comme il y a deux ans, pour un chrono de 3h28’ apte à précéder les autres sur sa carte de visite. Pourtant, si elle avait apprécié le décor, Isabelle Lamblin se montrait plus réservée quant aux possibilités d’établir une référence en la capitale. D’où ce choix d’autres horizons, empruntant hier le tracé en Charolais.

« Au delà de mes espérances » ; le constat, sur la ligne, témoignait de la satisfaction d’une athlète pointant en vingt-deuxième position, mais en 3h06’37" ; pas mal pour quelqu’un qui envisageait simplement un voyage vers les 3h20’, histoire d’effacer la référence établie l’an passé par la montcellienne Josiane Charollais en 3h25’01". Et qu’importe donc tant les conditions météorologiques qu’un scénario de course la privant de l’aide d’un groupe. « Ca ne me gène pas ; j’ai l’habitude de courir seule ; je suis quelqu’un de très indépendant ». Ainsi d’une première inscription dans un club FFA, en l’occurence l’AC Morvan dans la Nièvre ne remontant qu’au trimestre dernier.

« Je me suis toujours entraînée en solitaire » ; avant que des blessures récurrentes n’invitent Isabelle à réfléchir sur sa programmation. D’où cette collaboration nouvelle avec Philippe Linger, du SA Autun, pour un premier résultat plus que convainquant. Et pourtant, la jeune femme avouait « ne pas avoir l’impression de suivre un planning très sévère ». Hier, le temps, cette denrée si difficile à maîtriser quand le quotidien impose ses obligations professionnelles et familiales, avait changé d’avis et accepté d’être l’allié d’Isabelle Lamblin.

 Résultats messieurs

  1. Joly Jean-Michel : 2h40’40"
  2. Zablocki Eric : 2h41’02"
  3. Vianello Didier : 2h42’09"
  4. Rouveyrolles Alex : 2h42’53"
  5. Fellague Ali : 2h47’31"
  6. Poulard Bernard : 2h50’52"
  7. Kolton Jose : 2h51’55"
  8. Vaury Pascal : 2h52’41"
  9. Gherbaoui Kamel : 2h54’02"
  10. Brahami Bernard : 2h54’05"

 Résultats dames

  1. Lamblin Isabelle : 3h06’35"
  2. Da Cruz Chantal : 3h42’22"
  3. Merliaud Alice : 3h48’30"
  4. Fleischer Marie-Noëlle : 3h48’30"
  5. Dupont Carmela : 3h49’55"
  6. Pasquier Isabelle : 3h51’08"
  7. Vaudelin Fabienne : 3h58’30"
  8. Quinter Christiane : 3h58’52"
  9. Lega Annick : 3h59’21"
  10. Frety Marie-Thérèse : 4h04’42"

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