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Patrice Bruel vainqueur du Maraisthon


Publié le lundi 20 juin 2011 à 11h40min

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Le Gersois Patrice Bruel, boulimique du marathon, s’est imposé par défaut alors qu’il n’était pas au mieux dans une épreuve peu relevée sportivement.




Un marathon, ça se gagne grâce aux défaillances des autres. Aujourd’hui, j’ai eu ce que je pouvais espérer de mieux ». Sitôt la ligne franchie et après une régurgitation incontrôlée venue souiller la médaille au lait d’ânesse et au miel du Marais qu’il portait autour du coup, Patrice Bruel faisait preuve d’une belle lucidité. Il avait conscience que son temps (2 h 47 min) n’avait rien d’extraordinaire et qu’il devait cette victoire à un plateau de qualité moyenne et aux défaillances successives de Mounir Maroufi (abandon au km 21) et de Stéphane Liétron, dont il s’est débarrassé au km 37.

Liétron sur une jambe

Ces deux défections des hommes de tête, à des moments différents de l’épreuve, ont permis à ce spécialiste de la distance d’aller puiser dans ses réserves, au-delà de la douleur. « Au 27ème kilomètre, j’ai bien cru abandonner et je me suis même arrêté car j’étais malade » explique un coureur qui vient d’aligner dans le Marais poitevin son septième marathon en deux mois et demi. Une quasi-folie. « Je n’étais pas fringuant mais j’ai su patienter pour finir beaucoup mieux ». Stéphane Liétron, deuxième en 2010 et à nouveau animateur pugnace de l’épreuve, n’a pas supporté de se faire dépasser à quatre kilomètres de la ligne.

« J’ai craqué et j’ai terminé au mental (5ème , NDLR) reconnaît le Thouarsais. Je savais avant la course que j’avais mal au genou gauche. J’ai couru sur une jambe mais mon genou n’a pas tenu et j’ai eu des crampes sur la fin ». Au-delà de ces deux cas particuliers qui nous paraissent avoir joué avec leur santé, apparemment sans trop de casse, la deuxième édition du Maraisthon est restée dans la continuité de l’épreuve inaugurale. Bien sûr, le temps du vainqueur 2011 ne lui aurait octroyé que la troisième place l’an dernier. Mais on a encore recensé une dizaine d’arrivées sous les trois heures, avec une participation en légère baisse. La preuve que ce marathon s’est positionné, notamment en terme de communication. Mais à l’avenir, un vainqueur capable de signer un chrono sous les 2h30’ ne nuirait pas à une image qui se veut dynamique, bien au contraire.

Victoire de Marc Roig sur le 10 km

Marc Roig a effectué une belle promenade dans le Marais. L’espagnol de Gerone, en Catalogne, a d’abord jaugé l’opposition durant les deux premiers kilomètres. Il a ensuite passé les cinq suivants une dizaine de mètres devant ses poursuivants avant d’accélérer dans le final pour terminer avec vingt secondes d’avance sur Vincent Omer (ASPTT Niort) et 42 secondes sur Stéphane Py (Stade Niortais). Cet athlète dans la force de l’âge (27 ans) a réalisé 2 h 18 min au marathon de Barcelone qu’il a terminé à la 9ème place en mars et prépare le marathon de Venise, le 23 octobre. Au cours de ce 10 km tracé dans la Venise... verte, il n’a jamais été inquiété sur un circuit « agréable et plat » qui ne mesurait pas tout à fait 10 km (9,630).

« Il a fait son entraînement pendant 8 km et quand il a accéléré, je n’ai rien pu faire constate Vincent Omer, son dauphin. J’ai aligné 8000 m de dénivelé dans les Pyrénées durant les deux derniers week-ends et j’avais les jambes un peu lourdes. Il ne faut pas trop tirer sur la machine ». Stéphane Py dressait le même constat d’impuissance face à la fougue de l’Ibère. « Sur les deux premiers kilos, j’ai essayé de m’accrocher. Après, ça allait trop vite pour moi » explique-t-il. Les deux Niortais ne tarissaient pas d’éloge sur le parcours. « Ce serait une belle idée de le labelliser car il n’y en a qu’un en Deux-Sèvres, à Thouars, et ça manque un peu » entonnent-ils en stéréo. Quand à Anne-Laure Lecoin (Stade Niortais), deuxième féminine derrière la Rochelaise Aude de la Mettrie, elle savourait sa place malgré « un état de forme moyen ».

* Article publié par Philippe Jounier


Voir en ligne : La Nouvelle République

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