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Ronald Pognon : « Me battre jusqu’au bout »

Publié le dimanche 6 août 2006 à 02h16min

Ronald Pognon s’alignera, dès lundi, au départ des séries du 100 m comptant pour les « Europe » de Göteborg. Le sprinteur français, malheureux l’an passé lors des « Monde », souhaite prendre sa revanche et visera le podium.

Ronald Pognon, qu’en est-il de votre problème aux ischios-jambiers ?

J’ai toujours une petite inflammation au niveau du tendon. J’ai été rassuré par le docteur Desmier et par mon ostéopathe. Cette semaine, ça va être allégé. J’ai fait des séances de muscu et 15 minutes de footing enchaîné avec des lignes droites. Je suis obligé de faire avec mais j’espère que ce sera rentré dans l’ordre lundi.

Comment est-ce arrivé ?

C’est une douleur que je ressens depuis Rome. J’ai eu une alerte en Italie, j’ai passé une IRM, le professeur m’a dit de ne pas courir les « France » mais j’ai décidé de les faire parce qu’il le fallait. La semaine d’avant, c’était allégé et ça s’est bien passé. A Nancy, j’ai fait trois courses tranquillement relâché en 10"17-10"15, je me suis amusé. Après les « France », j’ai repris les entraînements très sérieux et ça a rechuté.

Pour en revenir à la course, vous vous alignerez au départ du 100 mètres avec, à défendre, le statut de favori...

C’est vrai mais je pense que pour gagner la finale, il va falloir courir en moins de 10"10. Il y aura, au départ, Francis Obikwelu qui n’a pas de départ mais qui revient très bien en fin de course, il y aura Chambers ... Il va falloir courir très vite.

Obikwelu est donc, selon vous, le favori logique sur ligne droite ?

Oui. Il a beaucoup d’expérience. C’est un gars sympa avec lequel je discute bien. Je pense que ce sera lui mon plus grand rival. Son point faible est le départ. Si je veux gagner cette course, il faut que je fasse un très bon départ et que je tienne le rythme jusqu’au bout.

Aimeriez-vous avoir un couloir proche du sien ?

Peu importe. A Crystal Palace, j’étais à côté de lui, j’étais devant sur les 50 premiers mètres et après, je n’ai pas pu accélérer et le repasser. C’est un coureur qui a un très bon finish. C’est d’ailleurs plus un coureur de 200 que de 100 mètres mais, malgré cela, il a fait des temps en moins de 10 sur la distance, il est d’ailleurs recordman européen de la spécialité.

Par rapport aux « Monde » d’Helsinki l’an passé, pensez-vous avoir changé ?

Je suis plus tranquille. Il y a moins de pression. L’an passé, j’étais un outsider, je voulais me qualifier pour la finale. Cette année, je suis allé en finale sur 60 mètres aux championnats du monde. Là, il faut que je fasse mieux, que je ramène une médaille, que je me batte jusqu’au bout.

Certains de vos coéquipiers disent de vous que, depuis, vous avez beaucoup mûri...

Après mon échec à Helsinki, il fallait mettre les bouchées doubles pour essayer de faire mieux cette année. J’ai grandi. J’ai décidé d’être encore plus sérieux, j’ai ré-appris à courir. L’année dernière, j’ai appris à connaître mon corps, mes capacités, cette année je concrétise tout cela. L’an passé, sur un 100 mètres je partais et je ne me posais pas de questions. Cette année, j’ai commencé à apprendre les phases de départ, la mise en action, le finish...

Envisagez-vous malgré tout que ça puisse mal se passer ?

Il faut pas y penser. C’est tout.

Comparé aux performances des américains ou des jamaïcains, pensez-vous qu’il soit juste de dire que le sprint européen est sur le déclin ?

Non pas du tout. C’est simplement que le sprint européen est propre.

Qu’avez-vous pensé du contrôle positif de Justin Gatlin ?

Je ne sais pas. Je ne peux rien dire dessus. C’est quelqu’un que, sur un plan personnel, j’apprécie et ce n’est pas maintenant que je vais cracher sur lui. Il est vrai que ce genre d’histoire salit l’image du sprint mais je suis également conscient que, si demain je fais encore moins de 10", on va dire que j’ai pris de la testostérone. Mais je n’ai pas envie de polémiquer sur cette affaire. C’est son histoire à lui.

Cela n’amène-t-il pas les gens à se poser la question de savoir si l’on peut courir vite sans se doper ?

Moi, je ne connais pas la capacité de l’homme. J’ai fait moins de 10 sans me doper, sans faire de conneries. Peut-être que, pour passer sous les 9"80, il faut quelque chose en plus, c’est une question que je me pose sans arrêt.

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