Route du Louvre : Tous prêts pour la longue course

Décidément, avec la Route du Louvre, on n’arrête plus de jouer sur les symboles, les clins d’œil entre la métropole et l’ex-bassin minier. Comme lorsque l’ultime point presse est organisé au musée d’Histoire naturelle de Lille qui propose une exposition « Pays’âge » évoquant... le charbon. Cette Route du Louvre, « beau symbole de rapprochement de nos deux territoires » (Jean-François Caron, conseiller régional), avec un bassin minier « qui a créé de la richesse, beaucoup souffert et... s’invente un nouvel avenir ».

Une banderole sur le site d’arrivée

Une union par le sport qui se concrétisera (ne l’oublions pas !) par l’arrivée du musée à Lens. Cette année, d’ailleurs, chaque kilomètre sera ponctué d’une reproduction d’une œuvre du musée du Louvre. Mais en attendant de voir de vrais tableaux, la région court et marche ce week-end, avec des chiffres qui donnent le vertige : dix-neuf communes dans le coup, dix sites de départ (courses ou randos), 2650 marathoniens inscrits, 2000 coureurs sur le 10 km, 7000 randonneurs (et il reste des places), 50000 spectateurs... Sans oublier plusieurs actions liées au développement durable : une caravane publicitaire... à vélo devant les marathoniens, et des arbres plantés à l’automne (compensation carbone des participants). Car là encore, l’évènement veut montrer l’exemple et garder un bel esprit : « Il n’y a pas de stars, il n’y a que des participants... Ainsi les fédérations d’athlétisme et de randonnée n’hésitent pas à travailler ensemble pour l’évènement. Car au fond ce qui compte, c’est la dimension du sport santé » (Philippe Lamblin, président de la ligue régionale d’athlétisme).

La fête s’annonce donc belle pour les organisateurs avec, pour finir, sur le site d’arrivée, « un message envoyé au monde par les Ch’tis », sous la forme d’une banderole. Et les coureurs ? Eux aussi sont fin prêts si l’on en croit ceux rencontrés hier au village départ à Lille. Ainsi Xavier, Tourquennois de 36 ans : « L’an dernier, c’était Steenwerck et l’an prochain Paris. Cette fois, c’est Lille - Lens. Tous ceux qui y ont déjà participé le recommandent. Le bouche à oreille fonctionne bien ». Ce que confirme Christophe, 37 ans (Lille), qui le fait « pour la deuxième fois ». Son meilleur souvenir : « Le parcours le long de la Deûle ». Un fan : « Sitôt l’arrivée franchie l’an dernier, je n’avais qu’une hâte : m’inscrire ! » Mais il y a aussi les néophytes, comme François, 40 ans, de Roubaix : « Je pars dans l’inconnu. C’est un défi qu’on s’est lancé entre copains. J’espère juste finir et ne pas trop souffrir ». Le nom de son groupe de copains annonce la couleur : « Kes kej’fe là ». Ce qui ne l’empêche pas d’être « prêt pour l’aventure ». Comme toute une bonne partie des habitants la région. Et sous le soleil, SVP !

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