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Saint-Pol - Morlaix : Patrick Cherotwo n’a pas eu peur


Publié le lundi 31 octobre 2011 à 16h41min

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Présenté comme un athlète timide, voire peureux par son manager, le petit Patrick Cherotwo, 20 ans, s’est imposé en patron, hier sur le semi-marathon Saint-Pol - Morlaix. La jeune Russe Elena Sedova, 21 ans, en a fait de même.




Pour faire une grande épreuve, il faut du monde à courir. Saint-Pol - Morlaix en a. Il faut du public. Là aussi, la classique automnale est pourvue. Mais il faut aussi quelques athlètes de très haut niveau afin d’assurer le spectacle devant. Cette année, sur le semi-marathon, le champion de service s’appelle Patrick Cherotwo. Petit par la taille, grand par le talent, l’Ougandais n’a jamais douté de sa victoire. « J’étais sûr de gagner car Dieu le voulait », expliquait-il après la course.

Le jeune était plus rapide que moi

Comme à l’accoutumée, la course s’est vite décantée. Si au 5ème kilomètre, atteint en 16’05’’, ils étaient encore trois en tête, ils n’étaient plus que deux dans la descente de Kerlaudy (km7) : le petit Cherotwo et le grand Ruben Iindongo. Ni la bosse de Penzé, ni la descente de Lannuguy menant à la rivière de Morlaix n’allait les départager. Il a fallu attendre les 500 derniers mètres pour voir Cherotwo placer une accélération et s’imposer en 1h05’24’’, huit secondes devant Iindongo. « J’étais bien durant toute la course mais le jeune était plus rapide que moi », expliquait, dans un excellent français, Iindongo, 30 ans. Le légionnaire d’origine namibienne connaît bien Morlaix pour y avoir remporté le Taulé - Morlaix 2007. Cherotwo, lui, ne connaissait absolument pas Morlaix. Et il n’a guère aimé les bosses et le vent. « Chez moi, c’est tout plat », expliquait celui que Denis Prudhomme, manager à Lille, présente comme un « futur grand ». « Je suis content pour lui car c’est quelqu’un de très craintif qui vit dans un petit village de vingt personnes en Ouganda ». Cherotwo, militaire dans son pays, retournera prochainement dans son village où le chèque de 1000 euros gagné hier va lui permettre d’acheter du bétail et de construire une maison. « Vous savez, là-bas, le salaire moyen est de 30 euros par mois. Avec 1000 euros, vous êtes riche ».

Nathalie Vasseur sur le podium

En Russie, 1000 euros ne constituent pas une fortune. Mais Elena Sedova a bien mérité son chèque, tant elle a dominé la course. En tête de bout en bout, elle a bouclé la course à la 14ème place au scratch en 1h15’35’’, reléguant sa compatriote Natalia Starkova à plus de 2’30’’. Pas mal pour une athlète qui disputait là son premier semi-marathon. « J’ai souffert mais ce n’est pas grave car j’adore votre pays. Il y fait bien meilleur que chez moi », lâchait la jeune femme, qui vit habituellement en Sibérie. Derrière le duo de Russes, Nathalie Vasseur a pris la troisième place en 1h23’29’’. Un chrono modeste pour la Boharsienne mais un grand bonheur pour cette fidèle du Saint-Pol-Morlaix. « C’est mon premier podium ici, ce n’est pas rien ! » C’est sûr...

* Article publié par Yves-Marie Théréné


Voir en ligne : Le Télégramme

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