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Athlé - Stockholm - 1500 m (F) : RF pour Latifa Essarokh

Publié le mercredi 26 juillet 2006 à 13h23min

Latifa Essarokh est devenue mardi la première française sous les 4 min sur 1500 m dames (3’59"61), en prenant la deuxième place de la course remportée par la bahreinienne Maryam Yusuf Jamal (3’58"97), lors du Super Grand Prix d’athlétisme de Stockholm.

Essarokh, 32 ans, a amélioré de 88/100 l’ancien record de France (4’00"49) établi par Hind Dehiba le 28 août 2005 à Rieti, en Italie. La native de Marrakech, arrivée en France à l’âge de six mois et naturalisée française en 1996, avait déjà frôlé ce record lors de ces deux dernières sorties le 8 juillet à Paris/Saint-Denis (4’00"67) et le 11 à Lausanne (4’00"50), alors que son record personnel établi en 2004 n’était que de 4 min 04 sec 69/100 en début de saison. Cette fois-ci, elle s’est calée dans la foulée de Jamal, qu’elle a tentée en vain de doubler dans la dernière ligne droite.
"J’avais les jambes lourdes, après mes deux 800 m aux championnats de France (jeudi et vendredi derniers), alors que d’habitude je finis bien les 100 à 150 derniers mètres", a-t-elle expliqué.

L’athlète, qui n’a "commencé le sport sérieusement qu’en 1996", est très remontée contre ceux qui s’étonnent de la voir émerger aussi tard au plus haut niveau.
"Ce n’est pas normal, dit-elle. Ca me fout les boules. Il n’y a pas d’âge pour réussir. Il faudrait venir me voir à l’entraînement. Même avec un problème d’asthme et un ver solitaire que j’ai traîné pendant six mois, je me suis quand même entraînée". Et quand on évoque son ancien compagnon Aïssa Dghoughi, condamné à quatre mois de prison avec sursis l’an dernier par le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône (Rhône) pour possession d’érythropoïétine (EPO), la réponse fuse : "Je n’ai plus de nouvelles. Je ne veux pas parler de ça". Elle préfère rappeler qu’elle avait jusqu’ici été empoisonnée par "des blessures, des petits problèmes et des soucis" ou qu’elle a effectué un stage au Portugal avec l’équipe de France et trois stages au Maroc.

Elle souligne aussi le rôle joué par son entraîneur Patrice Baral, avec qui elle avait déjà travaillé à Vanves (Hauts-de-Seine), avant qu’il n’ait plus le temps de s’occuper d’elle. "On a repris cette année et comme il est à la retraite, il me suit partout", a-t-elle souligné. Absent exceptionnellement à Stockholm, il sera donc présent dans une autre ville suédoise, Göteborg, pour les championnats d’Europe, du 7 au 13 août. "L’objectif, c’est de passer en finale et d’essayer de faire un petit truc, je ne dirais pas quoi, mais je vais essayer", déclare Essarokh.

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