Auray-Vannes : Les Kényans sont prêts à prendre leur revanche

Un seul Kényan sur le podium, et sur la deuxième marche qui plus est, voilà qui peut paraître peu. Les coureurs des hauts plateaux font en effet rarement le déplacement pour rien et partent rituellement grandissimes favoris des épreuves de fond sur lesquels ils s’alignent. Oui mais voilà, la saison dernière sur Auray - Vannes, et aussi surprenant que cela puisse paraître, Kipruto, Amenya, Melly et leurs petits camarades ont beaucoup souffert de la chaleur au point de voir le Marocain Abdellah Falil leur ravir le titre en 1h04’17’’.

Dimanche, la chaleur promet également d’être au rendez-vous pour les quelque 5000 concurrents qui prendront le départ du semi morbihannais. Mais cette fois, pas question de se faire voler la vedette. Et on voit d’ailleurs mal qui viendrait chatouiller les mollets des protégés de Gwénaël Vigot et Benhalima Khellil, les deux managers attitrés de l’organisation. Les Kényans pourraient ainsi renouer avec le train du succès qui les accompagne depuis leur début sur l’épreuve en 1993. Ils se sont en effet imposés 11 fois à Vannes en 14 ans. Et encore, en 1999, aucun étranger ne participait à la course, Auray - Vannes servant de support au championnat de France de la distance.

Le vainqueur pourrait donc bien se trouver parmi les six coureurs kényans engagés (Moses Kibor, Kennedy Kiragu, Wilson Omwoyo, Stanley Boen, Christopher Soget, Pharys Kanyagia). Reste à savoir lequel. « Avec un record en 1h01’19’’ et une deuxième place sur Auray - Vannes en 2005, Kibor semble le mieux placé » souligne Jean-Claude Le Boulicaut, le président de l’organisation. Kibor partira d’ailleurs avec le dossard numéro 1 dans le dos. Mais il n’y a pas que l’étiquette qui risque de lui coller aux chaussures.

Le Français James Theuri (Kényan d’origine, il a été naturalisé l’an dernier) sera également à surveiller de près, lui qui possède un record en 1h00’53’’. Sans oublier le marathonien du Jogging club sablais, l’Algérien Rachid Ziar qui vaut 1h01’30’’ sur la distance. 1h01’, 1h : des chronos qui sont en-dessous du record de l’épreuve. Y aurait-il du record dans l’air ? « S’ils partent suffisamment vite on verra, mais les conditions seront sans doute peu propices à un record », tempère Jean-Claude Le Boulicaut. La chaleur devrait encore s’inviter à la grande fête populaire que constitue Auray - Vannes (entre 30000 et 40000 spectateurs sont attendus). La foule des anonymes est prévenue. Les Kényans aussi.

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