CM - Tahri : « Capable d’être plus fort »
Publié le jeudi 14 septembre 2006 à 11h47min
La médaille de bronze remportée sur 3000 m steeple aux championnats d’Europe à Göteborg, si elle n’avait pas la couleur escomptée, a libéré Bouabdellah Tahri, meilleure chance de podium pour l’équipe de France en coupe du monde d’athlétisme, samedi et dimanche à Athènes. C’est du moins ce que pense son entraîneur, Jean-Michel Dirringer. Questions.
Bouabdellah Tahri, on vous sent serein après cette série de places...
Plus que ces podiums, c’est ce que j’ai fait à Bruxelles puis à Paris, (1er au Décanation) en moins de 24 heures, qui m’a donné énormément de confiance. Ca m’a convaincu que je ne devais pas m’arrêter à certaines places. Je dois viser plus haut. Je suis capable d’être plus fort.
Jean-Michel, le nouveau Tahri se découvrirait-il à 27 ans ?
La médaille de Göteborg l’a libéré. Une première médaille fait toujours du bien même si ce n’est pas la couleur qu’il attendait. Pour lui, c’était d’autant plus important qu’il pouvait se dire "je manque systématiquement les médailles dans les grands événements". Il ne fallait pas qu’une fatalité s’installe dans sa tête.
Bouabdellah, vos entames de course sont difficiles ?
A Stuttgart, je ne pensais pas que ça allait partir si vite puisque c’était la finale du Grand Prix et que chacun devait courir pour soi. On était plus vite que le record du monde au premier kilomètre (2’33"). Je n’ai pas les moyens de suivre ce rythme et ce type de course en accordéon. Je me suis donc attaché à rester dans ma cadence au premier kilomètre. J’ai temporisé sur le deuxième kilomètre en soignant le passage des haies. Ensuite, comme j’avais encore des forces, j’ai terminé fort ».
Pour vous, Jean-Michel, entraîneur, c’était la bonne tactique ?
Il a bien géré cette course, le dernier kilomètre en particulier bouclé en 2’40". Il ne pouvait pas aller plus vite au début, au risque d’exploser. C’est bien car, à part Shaheen (le Quatari d’origine kényane, double champion du monde et détenteur du record du monde), tous les meilleurs étaient à peu près là.
Bouabdellah, vous êtes déjà entré en 2007
A Zurich, j’avais juste envoyé un signe. En rappelant que j’étais là pour le podium, même si Shaheen était un ton au-dessus. A Stuttgart, j’ai compris que je ne devais pas courir en surrégime le premier kilomètre. Ca fait quelques jours que j’ai mal au tendon d’Achille droit. A Athènes, il y aura Shaheen, le champion d’Afrique (Paul Kipsiel Koech) aussi. Ce sera le très haut niveau. Je vais prendre mes responsabilités.
Dans quel domaine Tahri doit-il encore progresser ?
Le secteur où il peut progresser pour améliorer ses performances, c’est le tronçon du deuxième kilomètre qu’il devra mieux appréhender la saison prochaine. A Stuttgart, s’il court ce tronçon en 2’43" au lieu de 2’47", il est au niveau du record de France. Cette saison, il lui a manqué le travail qualitatif. En juin, il n’a pu mettre les pieds sur la piste à cause de l’arrachement à l’insertion d’un adducteur.
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