Championnats de France d’athlétisme : Maazouzi s’oppose au DTN
Publié le vendredi 15 juillet 2005 à 13h01min
Driss Maazouzi s’est distingué à l’occasion de la première journée des Championnats de France d’athlétisme, qui ont commencé jeudi à Angers. Le champion du monde en salle du 1500 m (2003) a en effet préféré s’aligner sur 800 m, contrairement à ce que voulait le DTN, Franck Chevallier. Ce dernier avait offert à l’athlète un délais de dix jours afin de réaliser les minima pour les Mondiaux d’Helsinki, à condition qu’il dispute le 1500 m, ici à Angers. En marge de ce désaccord, Retel, Robert-Michon, Zongo, Figère et Letellier ont été sacrés.
Alors que le soleil s’est abattu sur le stade du Lac du Maine jeudi lors de la première journée des Championnats de France élite, Franck Chevallier a pris un premier coup de chaud sur la tête. Le Directeur technique national n’a en effet pas vraiment apprécié que Driss Maazouzi prenne la liberté de s’aligner sur 800 m au lieu du 1500 m comme il le souhaitait. Chevallier avait en effet offert au champion du monde en salle du 1500 m (2003) un délai de dix jours pour que l’athlète réussisse les minima sur 1500 m. A condition cependant qu’il s’aligne sur cette distance aux Championnats de France, ici à Angers...
Mais Maazouzi assume son choix, après avoir terminé jeudi deuxième de sa série du 800 m, se qualifiant ainsi pour la finale de la distance : "J’espère faire les minima, la semaine prochaine, en Hollande, sur 1500 m. Je ne sais pas ce que décidera le DTN, s’il me laissera ce délai, s’il me prendra ou pas pour les Mondiaux. Pour moi, le plus important est de réaliser moins de 3’34" cette saison. Après, on verra...", a-t-il déclaré sur le site Internet de la Fédération française d’athlétisme. En manque de compétition depuis deux saisons, le Stéphanois court le 800 m à Angers pour se "débrider", sans douter de sa capacité à décrocher les minima pour les Mondiaux d’Helsinki.
Chevallier : "C’est Maazouzi qui fixe les règles..."
Les explications de Maazouzi ne sont toutefois pas du goût du DTN : "J’ai fait passer un message, il ne l’a pas entendu", a déclaré ce dernier, passablement énervé. "Il faut une relation, un dialogue. Là, c’est lui qui fixe les règles. J’en parlerai aux responsables du demi-fond." Affaire à suivre donc...
Ladji Doucouré, déjà qualifié pour les Championnats du monde, a fait parler quant à lui sa puissance en remportant sa série du 110 m haies en 13"53, se qualifiant ainsi pour les demi-finales : "Ces championnats de France vont me permettre de voir où j’en suis. Je suis ici pour effectuer des réglages. C’est un repère, et une bonne occasion d’enchaîner des courses pour arriver aux Mondiaux avec plus de caisse. C’est une bonne préparation. Et quand on est en forme, il faut toujours aller chercher des titres", a-t-il confié, serein, avant de monter en puissance vendredi en demi-finale.
Marc Raquil, quant à lui, a remporté sa série du 400 m en 47"01. Un chrono assez loin des minima requis pour Helsinki (45"10). Mais s’il s’en rapproche, l’athlète de Neuilly Plaisance devrait faire partie du voyage en Finlande grâce à une dérogation de Franck Chevallier. "C’est une entrée en douceur, sans puiser dans les ressources, mais on va y aller crescendo", a expliqué Raquil. "Il faudra aller beaucoup plus vite en demi-finale. Je tiens en tout cas à conserver mon titre national, car j’accorde beaucoup d’importance aux Championnats de France."
Des Championnats qui ont sacré dès jeudi Jean-Claude Retel et Mélina Robert-Michon au disque, Amy Zongo au triple saut, Nicolas Figère au marteau et Loïc Letellier au 5000 m.
