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Domination africaine au Marathon d’Ottawa


Publié le lundi 30 mai 2011 à 15h57min

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Laban Moiben a bien aimé son dimanche matin dans la capitale nationale, même si la pluie et l’humidité l’ont privé d’un record de parcours. Le Kenyan âgé de 27 ans a franchi en premier le fil d’arrivée du Marathon d’Ottawa, hier, devançant de seulement neuf dixièmes de secondes son plus proche poursuivant, Dereje Abera, de l’Éthiopie.




« Très très heureux », a-t-il murmuré, une quinzaine de minutes après avoir complété le nouveau tracé de 42,195 km qui amenait les participants notamment à travers la Petite Italie, le quartier chinois et le centre-ville de Gatineau. Les organisateurs avaient modifié le parcours en ajoutant des portions plus plates. Ils espéraient des temps plus rapides.

Mais le record ottavien de deux heures, neuf minutes et 33 secondes du Japonais Arata Fujiwara, réalisé l’an dernier, a tenu grâce à un coup de pouce de la nature canadienne. Moiben a arrêté le chrono à deux heures, dix minutes et 17 secondes, une trentaine de secondes plus lentes que la marque de 2010. Il s’agissait tout de même du deuxième temps le plus rapide en 37 éditions du Marathon d’Ottawa.

La pluie et l’humidité

« La pluie a été la différence, mais aussi l’humidité. J’ai essayé de mon mieux. C’est surtout l’humidité que je n’ai pas aimée », a soutenu le nouveau champion, qui a empoché 20000 $ Can pour sa victoire et un boni de 5000 $ Can. Moiben voulait surtout éviter de revivre le cauchemar de l’an dernier. Il avait laissé filer son avance en fin de parcours, terminant deuxième et dix secondes derrière Fujiwara, qui n’était pas du rendez-vous hier pour défendre son titre. « J’ai pensé à ça avec une centaine de mètres à parcourir. Je tournais la tête souvent pour voir où se trouvait l’autre coureur ».

Après avoir franchi le fil d’arrivée les deux bras vers le haut, Moiben s’est plié en deux pour régurgiter. Par la suite, il a soutenu avoir tout simplement bu trop d’eau. « Je ne suis pas malade, je ne suis pas malade », a-t-il assuré en offrant son plus beau sourire. Il s’agissait de sa cinquième victoire en 13 courses majeures en trois ans et demi. Son palmarès comprend notamment le titre du Marathon de Los Angeles en 2008. Une statistique encore plus impressionnante dans son cas ? Laban Moiben a terminé sur le podium à neuf reprises durant cette séquence.

Pas de surprise

Comme prévu, le marathon ottavien a été dominé par l’élite africaine, qui s’est emparée des 10 premiers rangs. C’était la neuvième fois en 11 ans qu’un représentant du Kenya remportait l’épreuve. Le meilleur Canadien, Lucas McAneney, de Toronto, s’est pointé en 11ème position avec neuf minutes de retard. Il savait en prenant le départ que ses adversaires africains se trouvaient dans une classe à part. « J’avais décidé de me concentrer sur ma propre course, sur mon propre but qui était de gagner le titre canadien. Ce n’était pas facile, mais la foule a été bonne. On nous encourageait beaucoup ».

Un enseignant de Rockland a été le coureur local le plus rapide, terminant 35ème. À qui revient le titre de la déclaration la plus bizarre du jour chez les hommes ? À Abera, qui a terminé deuxième. Il dit avoir été victime d’une confusion. « Quand il a passé l’affiche du 100 m à faire, il croyait que c’était le fil d’arrivée, a expliqué un ami qui agissait à titre d’interprète. Il a ralenti, mais il a vu l’autre gars qui continuait à aller de l’avant. Il a recommencé à courir ».

Les Éthiopiennes étaient trop rapides

La domination africaine n’était pas seulement masculine au Marathon d’Ottawa. Les femmes éthiopiennes ont balayé le podium. Puis une Kényane, Gladys Asiba, a pris le cinquième rang. En sandwich entre elles, on retrouvait une Russe, Irina Mashkantseva, qui a été la cinquième plus rapide. Et la gagnante dans tout cela ? Kebebush Haile Lema a fait fi d’une blessure à la hanche pour compléter sa collection de médailles. Elle possédait déjà du bronze de 2008 et de l’argent de 2009.
« Rien ne peut les arrêter, a souligné en riant le directeur de la délégation éthiopienne, Hussein Makke. « Kebe était très motivée à gagner l’or », a-t-il ajouté.

Sa victoire a été décisive. La marathonienne de 25 ans a terminé avec une avance d’une minute sur sa compatriote Birkuktawit Eshetu Degefa, s’offrant un chrono de deux heures, 32 minutes et 14 secondes. « J’ai mené du début jusqu’à la fin », a noté Lema avec fierté. Mais avant le coup de départ, le doute s’était installé. Elle ne pensait pas si bien faire.
« C’était difficile à respirer. L’air était lourd ». Lema était la favorite à la suite du retrait d’une autre coureuse éthiopienne, Elfenesh Alemu, qui a eu des problèmes de visa. Celle-ci avait terminé quatrième aux Jeux olympiques en 2004 à Athènes. La meilleure Canadienne, Emily Kroshus, de Calgary, a pris le sixième rang.

La veille du marathon, Ottawa avait vibré au rythme de l’épreuve du 10 km. Une autre course qui a été l’affaire de l’équipe éthiopienne. Seulement les noms étaient différents. Dire Tune a mis la main sur le titre féminin pour une deuxième année de suite. Son compatriote Deriba Merga en faisait de même chez les hommes. Il a toutefois été incapable d’améliorer son record de 2009, accusant une minute de retard. La tête d’affiche locale, François Ménard-Kilrane, originaire d’Aylmer, a dû se contenter du 20ème rang.

* Article publié par Martin Comtois


Voir en ligne : Cyberpresse

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