Eunice Barber : « La machine est en route »
Publié le samedi 29 juillet 2006 à 11h42min
Alors que plusieurs leaders de l’équipe de France restent incertains pour Göteborg, Eunice Barber, elle, semble inarrêtable... Omniprésente, elle a enchaîné 100 m (11"52), lancer du javelot (49,90 m) et saut en hauteur (1,86 m) lors des championnats de France Elite à Nancy, le week-end dernier. Avec une égale réussite dans chaque épreuve. Mardi, elle a poursuivi ces travaux d’Hercule lors du meeting organisé par son club, l’EFS Reims. Engagée une nouvelle fois sur 100 m (11"66), au poids (13,16 m) et à la longueur (6,60 m), la française respire la confiance. Interview.
Quel bilan tirez-vous de ces championnats de France ?
C’est de bonne augure pour Göteborg. L’objectif est atteint puisque j’ai amélioré mes précédentes performances sur 100 m et à la hauteur. J’ai choisi ces épreuves dans la perspective des championnats d’Europe. Je ne vais pas véritablement relancer le javelot jusqu’à Göteborg. Il s’agissait de mon premier concours de la saison donc il fallait absolument que je me règle. Au final, j’approche les 50 m (49,90 m). C’est donc très positif.
Vous nous avez gratifié d’un sprint pour ne pas rater le départ de la demi-finale du 100 m. Et pourtant, les performances ont été au rendez-vous. Quel est votre secret ?
Ah, c’est sûr que le programme des épreuves ne m’a pas aidé ! C’est vrai que je n’ai jamais connu des conditions comme ça, sauf quand j’étais junior. D’ailleurs, j’ai préféré déclarer forfait pour la finale du 100 m car il fallait privilégier la sécurité. J’avais comme priorité de ne pas me blesser. Le point positif, c’est qu’au lieu de penser à la situation et de commencer à paniquer, je sais maintenant la gérer. Il faut savoir faire abstraction de tout ce qui se passe et se concentrer seulement sur l’épreuve en elle-même.
Pourquoi vous êtes-vous alignée au départ du 100 m, alors que seul le 200 m figure en sprint au programme de l’heptathlon ?
Le choix de mes courses a été dicté par ma préparation. A l’entraînement, j’ai énormément travaillé le foncier. Dans cette optique, je me suis recentrée sur la vitesse courte en compétition. Le 100 m va m’aider pour le 200 m. Lors des séries, j’ai battu mon record personnel (11"52) en courant 110 mètres. Le sens des courses avait été inversé pour que les athlètes bénéficient du vent favorable. Je ne savais pas où se trouvait la ligne d’arrivée et j’ai seulement suivi les autres filles en essayant de mettre du rythme. En travaillant tous les secteurs, j’espère pouvoir terminer très vite, aussi bien sur 200 m que sur 800 m.
Au saut en hauteur, vous remportez votre premier titre national...
Je ne le savais même pas. C’est vrai que je ne pense pas avoir déjà été championne de France sur cette épreuve. 1,86 m, c’est une bonne préparation, même si, comme au javelot, ça reste très perfectible. En tout cas, il faudra que je saute bien plus haut en Suède.
Que vous inspire le fait de courir sur les terres de votre principale rivale, la suédoise Carolina Kluft ?
Chez elle ou pas chez elle, ça ne m’impressionne pas. Avoir comme adversaire Carolina Klüft, c’est ça qui est excitant. Je suis très motivée, d’autant que je sens que la machine est désormais bien en route. Maintenant, je vais me reposer avec des footings, des étirements et des massages, avant de reprendre un cycle d’entraînement. Je ne dois pas brûler les étapes. Il ne me reste plus qu’à peaufiner les détails et à arriver entière à Göteborg.
Cette coupe de cheveux originale, c’est pour montrer qu’il y a une nouvelle Eunice Barber sur la piste ?
Non, c’est juste pour le plaisir. Je vais essayer de faire quelque chose de folie (sic), mais sobre et simple pour Göteborg. Et je vais demander quelque chose à ma coiffeuse qui ne me gêne pas trop pour le saut en hauteur.
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