Eunice Barber vise les 7000 points
Publié le mardi 2 août 2005 à 20h16min
Eunice Barber, qui détient le record de France de l’heptathlon avec 6889 points, rêve de passer la barre mythique des 7000 points lors des championnats du monde d’athlétisme, dès samedi à Helsinki.
Championne du monde en 1999 et deuxième en 2003, la rémoise d’origine sierra-léonaise se dit "prête et impatiente d’entrer dans le combat, d’aller au bout et de décrocher, pourquoi pas, les 7000 points". Barber, qui fut également sacrée championne du monde du saut en longueur à Saint-Denis il y a deux ans, vise un heptathlon idéal mais se refuse toujours à se comparer à sa grande rivale, la suédoise Carolina Klüft, championne du monde en 2003 et championne olympique en 2004.
Le 5 juin dernier, lors du meeting d’Arles, son premier heptathlon depuis août 2003, Eunice Barber, conjointement entraînée par l’américain Bob Kersee et le français Claude Monot, avait fait un retour tonitruant en battant son propre record de France.
Deux saisons après sa médaille d’argent à Saint-Denis, la française, qui disputera également la longueur en Finlande, repart en campagne, plus motivée que jamais.
"A Helsinki, mon premier objectif est de me battre jusqu’au bout. Je n’aurai rien à perdre et pas de pression. Je n’y vais pas avec l’obsession de faire 7000 points. Mais, je dois le reconnaître, je n’en ai jamais été aussi proche", prévient-elle.
Après avoir expliqué qu’elle bouclait ses heptathlons "sans calculette dans la tête à l’inverse d’une Jackie Joyner qui, entre chaque épreuve, calculait tout au mètre et à la seconde près", Eunice Barber prépare une compétition savamment dosée.
A l’instinct
"Les 7000 points ne seront pas loin si je reproduis le 100 m haies d’Arles, où je cours en 12"62, la hauteur de Séville en 1999 où je saute 1,93 m, le poids d’Arles où je lance à 12,61 m, le 200 m de Séville où je cours en 23"57, la longueur de Séville où je saute à 6,86 m, le javelot d’Arles à 53,07 m et, enfin, le 800 m du meeting de Götzis en 2001 que je boucle en 2’10"55, mon record à ce jour".
Avec ses additions à faire frémir le petit livre vert des conversions, le parcours semble parfait vers le total des 7000 points. Alors, Eunice Barber ironise.
"Mais, si je peux choisir un concours individuel, en dehors d’un heptathlon, je prends l’individuel en longueur des championnats du monde à Paris en 2003, mes 7,05 m du record de France. Là, ça serait la classe", dit-elle.
"Moi, j’ai toujours fait mes heptathlons à l’instinct. Je n’ai jamais calculé quoi que ce soit. Mais effectivement, peut-être que si je l’avais fait, j’aurais déjà les 7000 points en poche". Si elle se livre au petit jeu de la construction des 7000 points, Eunice Barber refuse toujours et encore de se comparer, voire tout juste de parler de sa grande rivale, Carolina Klüft.
"Honnêtement, je ne la connais pas donc, je serai incapable de vous en parler. Et, en plus, je ne sais pas ce qu’elle fait. Par exemple, cette saison, je ne sais pas ce qu’elle a réalisé et comment", dit-elle.
"Hors des compétitions comme pendant, je suis dans ma bulle, je ne regarde pas ce que font les autres. L’heptathlon est un combat contre moi-même, pas contre les autres". Cette saison, la suédoise a réalisé 6824 points au meeting de Götzis.
"Qu’est-ce que je pourrais lui envier ? Ses cheveux de blonde platine ? Ben même pas, parce que je peux m’en faire sans aucun problème, quand je veux", conclut Barber.
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