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Frédéric Dion relève son défi


Publié le samedi 17 septembre 2011 à 14h13min

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Frédéric Dion a atteint son objectif hier, sur le coup de 11h, quand il a posé ses espadrilles sur la colline parlementaire à Ottawa et est tombé dans les bras de sa femme et de ses deux filles après 1450 kilomètres à la course.




La portion physique de l’aventure de sept semaines s’est conclue comme prévue hier, mais le défi se poursuivra pour encore quelque temps puisque l’objectif financier de 20000 $ destiné à Opération Enfant Soleil n’est pas encore atteint. Tous les comptes n’ont pas été faits mais on en serait à un peu plus de 13000 $ d’amassé. Les gens peuvent continuer à donner et d’ailleurs, ils ont continué à le faire au cours de la journée d’hier en personne via le site Internet fredericdion.com

« Il n’y a aucun doute que c’est un objectif accessible, de calculer l’athlète et cet objectif de 20000 $ demeure ». L’aventurier admettait hier qu’il ressentait une grande fatigue. « La dernière semaine a été très bonne, physiquement, mais la fatigue morale des derniers six mois se fait sentir. Il y a les sept semaines de course, mais l’aventure s’est préparée plusieurs semaines avant et c’est toute cette fatigue que je ressens ». L’arrivée, par contre, lui a apporté de belles émotions. « J’avoue que j’ai versé une larme à l’arrivée. C’était très émouvant de retrouver ma femme et mes enfants. Il faut dire aussi que j’ai vraiment l’impression de m’être dépassé au cours de ce défi. L’arrivée s’est faite dans l’intimité, mais je préfère ça plutôt que la présence de politiciens qui n’auraient pas été bien au fait de mon aventure ».

Le parcours lui a apporté de grands moments de bonheur mais d’autres nettement plus difficiles. Le pire ? « Quand on est passé par la Vallée de la Matapédia lors de la deuxième semaine, dans des portions presque inhabitées et qu’il s’est mis à pleuvoir jour après jour, ça a été vraiment difficile. Quand j’ai compris l’importance de ne penser qu’un kilomètre à la fois plutôt que de penser à l’arrivée, ça s’est amélioré. Pour les meilleurs moments, je pense évidemment à l’arrivée mais aussi à toutes les crèmes glacées que j’ai mangées. Sérieusement, il y a eu plein de petits moments magiques pendant le parcours, quand des gens venaient courir avec moi, par exemple. Il y a un garçon, Hugo, qui a couru son premier marathon à vie en ma compagnie. C’était vraiment bien ». S’il est une leçon qui s’impose dans toute cette expédition, c’est l’idée de ce qu’il appelle la pensée unitaire. « C’est tellement pesant, un gros défi, si on n’est pas complètement dans le moment présent. Quand je me suis mis à penser à un pas à la fois, tout a changé. C’est une grande leçon qui va être au centre de mes prochaines conférences ».

Frédéric Dion avoue qu’il y a eu des moments difficiles et que physiquement, il a passé près de laisser tomber. « Il y a une journée où j’ai dit à ma mère qui m’accompagnait de m’attendre seulement un kilomètre plus loin parce que je ne pensais pas pouvoir en faire plus. Ce n’est qu’un kilomètre à la fois que j’ai pu continuer. Moralement, par contre, à cause des objectifs que je m’étais fixés, il n’a jamais été question que j’abandonne. J’aurais pu faire une pause pour régler mes problèmes de cheville, mais je n’aurais pas tout laissé tomber ». Physiquement, au terme de ce périple, il se sent bien. « Je ressens des tensions à certains endroits, mais je me sens bien. Je n’ai pas l’impression d’avoir usé mon corps dans cette aventure. J’ai poussé mes limites, mais je ne les ai pas dépassées ». L’athlète poursuivra la course au cours des prochaines semaines parce que son corps va continuer d’avoir besoin de sa dose quotidienne d’endorphines mais également parce que Frédéric Dion veut constater où il en est en tant que marathonien. « Mon record personnel c’est 3h08’, mais je sens que je serais en mesure de descendre sous les 3h, présentement. Je vais en courir un cet automne pour vérifier ». Et à quoi a-t-il hâte avec le retour à la maison ? « J’ai hâte dans deux jours parce que je sais que c’est le temps que ça prend pour que je retrouve mon état normal, moralement et physiquement. Et j’ai hâte de passer du temps avec mes filles et ma femme ».

* Article publié par François Houde


Voir en ligne : Cyberpresse

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