JO - 2008 : Les violences perturbent la préparation des Kényans
Publié le mardi 8 janvier 2008 à 03h24min
Les violences politico-ethniques qui ont ensanglanté le Kenya à la suite de l’élection présidentielle du 27 décembre ont empêché les principaux athlètes de s’entraîner depuis une semaine, compromettant les chances de ce pays de décrocher des médailles en athlétisme aux JO de Pékin.
« La situation s’est stabilisée. Mais il y a eu des manifestations tous les jours et les gens ne sortaient plus, notamment à Eldoret, principale ville de la Rift Valley d’où sont originaires nos meilleurs athlètes. Mais il est encore trop tôt pour affirmer que les JO sont compromis », a indiqué samedi Elias Makori, journaliste sportif à The Nation, principal quotidien du pays.
« Actuellement, c’est la préparation pour les championnats du monde de cross-country (le 30 mars à Edimbourg) qui nous préoccupe », a précisé M. Makori. Deux courses ont ainsi été annulées à Nyahururu et Eldoret. Aux Mondiaux de 2007 d’athlétisme à Osaka (Japon), les athlètes au maillot rouge avaient largement dominé les courses de moyennes et longues distances, remportant 13 médailles, dont 5 en or.
Le Kenya s’était ainsi classé deuxième, derrière les Etats-Unis, au tableau des médailles. Jointe à son domicile à Kapsabet, localité proche d’Eldoret, Janeth Jepkosgei, championne du monde du 800 m, a indiqué qu’elle ne se sentait pas « particulièrement menacée, mais qu’il était plus sûr de rester chez soi ».
Des nouvelles alarmantes concernant la sécurité et la préparation des champions avaient été relayées ces derniers jours par la presse sportive italienne. Elles émanaient pour la plupart de manageurs et entraîneurs italiens qui font leurs affaires au Kenya, réservoir inépuisable de talents dans les épreuves de fond et de demi-fond.
La plupart des athlètes kényans appartiennent à l’ethnie kalenjin, considérée comme majoritairement favorable au candidat malheureux Raila Odinga, un Luo. M. Odinga, ses partisans et les observateurs étrangers ont accusé le président sortant Mwai Kibaki, un représentant de l’ethnie des Kikuyus, d’avoir été réélu grâce à des fraudes électorales.
Les affrontements qui ont fait au moins 360 tués ont provoqué en outre le déplacement de quelque 250 000 personnes, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.
Voir en ligne : Jeune Indédendant
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