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JO- Marathon hommes : Viktor Röthlin, au cœur d’une préparation minutée


Publié le vendredi 15 août 2008 à 14h36min

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De sa résidence particulière, loin de l’agitation du village olympique, l’Obwaldien peaufine sa préparation au marathon.




Toujours aussi petit et sec. Toujours aussi souriant. Viktor Röthlin, enfoncé dans l’un des moelleux fauteuils du salon du Lakeside Hotel, livre à la presse le récit de ses tribulations chinoises, de la dernière ligne droite d’une préparation, espère-t-il, sans faille. A presque 34 ans, l’Obwaldien, fort de sa victoire à Tokyo en février dernier, figure parmi les favoris du marathon qui clôturera ces JO le 24 août prochain. A l’apogée de sa carrière, avec l’argent aux Européens de Göteborg en 2006 et le bronze aux Mondiaux d’Osaka l’an dernier, il n’a jamais été aussi proche du possible dans son rêve olympique. Même si sa modestie le nie. Ou presque. « Il y a dix grands noms en marathon. Puis, derrière, il y a dix autres coureurs dont je fais partie. Mon objectif est de terminer dans les huit premiers. Mais peut-être est-ce possible de faire une médaille ».

Tout dans son attitude dit ce que ses mots n’osent avouer : Viktor Röthlin, à qui les conditions asiatiques semblent sourire, croit sincèrement en ses chances. Et pour gonfler cette assurance qui transpire, il s’accroche à l’esprit d’équipe. « Tous ceux qui pouvaient faire une médaille en ont décroché une (ndlr : c’était avant la défaite de Federer). Ça donne confiance ». Entre deux séances d’entraînement ou de récupération, il va humer l’air olympique. « Hier, je suis allé au judo pour soutenir Aschwanden ». Apôtre de la pensée positive, Viktor Röhtlin a fait de la course à pied un art de vivre. Il vit, dort et rêve comme un marathonien. Une existence ascétique dont il s’accommode sans regret. Alors, pour mettre toutes les chances de son côté, il a tenu à se préparer à l’abri de l’agitation du village olympique, dans le cadre feutré d’un immense complexe hôtelier, le Hong Fu Garden, sis à 17 kilomètres au nord de Pékin. « Au village olympique, je me sentirais comme en prison. J’ai besoin d’espace pour courir. Ici, je me sens comme à la maison », insiste celui qui se fait discret dans cette cité interdite.

A l’hôtel incognito

Rappelons que les organisateurs (Bocog), prétextant des interrogations sanitaires, ne voulaient pas que des athlètes logent dans ces établissements non estampillés « Pékin 2008 ». « Huit des six hôtels du Hong Fu Garden sont illégaux, précise Röthlin. Alors ils craignent pour notre sécurité ». Sous les protestations de plusieurs comités nationaux, le Bocog est revenu sur sa décision. A contrecœur. « Comme j’ai peur de me faire chasser, lorsqu’on me demande qui je suis, je réponds que je suis un coach », confesse-t-il amusé.

Alors que des trombes d’eau s’acharnent sur Pékin, purifiant légèrement l’air ambiant, Viktor Röthlin évoque le sujet brûlant de la pollution. « Le smog reste une grande question. Mon premier entraînement s’est bien passé. Lors du deuxième, en revanche, j’ai commencé à avoir mal à la gorge au bout du 9 ème km. Je ne sais pas comment ce sera dans une semaine. Pour me soulager, je me rince régulièrement le nez avec de l’eau salée et je me mets des compresses d’eau sur le visage pendant que je cours ». En revanche, il dit ne craindre ni la chaleur ni l’humidité. « Je profite de mon expérience à Osaka l’an dernier dans des conditions similaires ». Il a surtout ses fameuses plaques réfrigérantes qu’il applique avant la course afin de maintenir sa température la plus basse possible.

Dimanche, Röthlin entamera un régime alimentaire sans hydrates de carbone pendant cinq jours afin de pouvoir en assimiler davantage avant la course. Et il troquera en partie sa consommation d’eau par une boisson salée visant à réduire la sudation. L’Obwaldien insiste pour dire que ce marathon est une course pour la tête en raison d’un parcours qu’il juge insipide : « C’est tout le temps la même chose. Avec de grandes lignes droites. Il y a 5 km sans un seul virage ».


Voir en ligne : Le Temps.ch

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