Jeux de la Francophonie : En solidarité avec le Niger
Publié le mercredi 16 novembre 2005 à 21h23min
Les jeux de la Francophonie, qui auront lieu du 7 au 17 décembre, vont se dérouler dans un pays plongé dans une crise profonde. La fédération française d’athlétisme a voulu, à cette occasion, apporter son soutien à l’un des pays les plus pauvres du monde.
Le 6 décembre prochain, l’équipe de France d’athlétisme atterrira à Niamey, au Niger, pour y disputer les jeux de la Francophonie, où les épreuves d’athlétisme sont programmées du 12 au 15 décembre. Le 6 décembre prochain, l’équipe de France d’athlétisme posera le pied sur une terre laminée par la famine. Famine ? Le mot fâche parfois les autorités nigériennes, qui préfèrent parler pudiquement de « crise alimentaire ». Quel que soit le nom qu’on donne à la situation, les enfants meurent de malnutrition au Niger. Et la médiatisation ou l’émoi de la communauté internationale n’ont pas débouché sur des dons aussi importants que promis, loin de là.
Désertification, baisse de la productivité, sécheresse conjoncturelle (alors que la quasi-totalité de l’agriculture dépend de la pluie), hausse des prix de l’engrais, libéralisation des prix agricoles ou encore invasion de criquets ont tari depuis de nombreux mois les maigres ressources disponibles, dramatiquement insuffisantes désormais pour les douze millions d’habitants de cet état d’Afrique centrale. Le Niger est, aujourd’hui, l’un des pays les plus pauvres du monde. « Nous avons considéré qu’il nous était humainement impossible d’aller à Niamey pour simplement participer à une compétition d’athlétisme, explique Bertrand Hozé, DTN adjoint.
Nous avons donc réfléchi pour trouver des moyens possibles et matériellement réalisables nous permettrant d’organiser, en parallèle des épreuves d’athlétisme, une opération humanitaire. Pas pour changer le monde, mais pour faire quelque chose de concret ». Le projet s’est monté avec Marie-José Lallart, un médecin de l’Unesco travaillant à l’hôpital national de Niamey pour le programme spécial « soutien aux enfants en situation difficile ». Cette dernière a fait parvenir à la FFA une liste de produits anesthésiques et de consommables médicaux qui manquent cruellement pour son programme de soins. Des produits de première nécessité hospitalière comme la morphine, l’éphédrine, seringues, perfuseurs ou cathéters.
La FFA, pour sa part, s’est engagée à mobiliser ses services et ses licenciés pour récupérer ce matériel médical et des fonds. Le ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative a donné son feu vert à la FFA, qui a aussitôt pris contact avec des laboratoires pharmaceutiques pour rassembler le matériel médical nécessaire. « Tous les cadres et les athlètes sélectionnés ont également reçu un courrier les sensibilisant à cette action, leur demandant d’organiser des collectes de fonds dans leur club et école d’athlétisme », précise Bertrand Hozé.
De nombreux athlètes sélectionnés ont répondu présents, à l’instar de Jean Galfione, qui décidait de prolonger sa carrière internationale de quelques semaines. « Sportivement, j’étais qualifié par mes résultats de la saison. J’avais l’intention d’aller au Niger, déclarait-il alors. Je me rends compte que nous pouvons apporter beaucoup de choses sur le plan humanitaire et j’ai profité de l’opportunité qui se présentait ». Comme lui, les athlètes sélectionnés pour les jeux de la Francophonie vivront une opération d’entraide humanitaire, autant qu’une compétition sportive.
Pour vos dons (chèque libellé à l’ordre de la FFA) : « Opération humanitaire pour jeux de la Francophonie, fédération française d’athlétisme, 33 avenue Pierre-de-Coubertin, 75640 Paris Cedex 13.
Date limite : fin novembre 2005.
Pour de plus amples renseignements : bertrand.hoze@athle.org
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