La Rochelle vise le Top 10 européen
Publié le vendredi 26 novembre 2004 à 20h37min
En 1991, pour la première édition, notre ambition était d’accueillir 300 à 400 coureurs. Au bout du compte, nous avons inscrit 500 personnes de plus la dernière semaine et le premier marathon rochelais a eu 947 partants. Ce fut un succès et les inscriptions se sont envolées les années suivantes. Dimanche, nous attendons plus de 7000 participants.
Le président du marathon de La Rochelle, le magistrat Serge Vigot, n’est pas peu fier de la réussite de la course rochelaise, classée régulièrement par les revues spécialisées à la deuxième place des marathons français derrière l’intouchable marathon de Paris. Sur la soixantaine de marathons organisés chaque année en France, la course rochelaise tire son épingle du jeu grâce à la qualité de son organisation, de son parcours et de son accueil.
« Nous avons gravi les échelons un à un, insiste Serge Vigot, nous avons maîtrisé notre croissance. L’idée, c’est de grimper encore, sans pour autant faire n’importe quoi pour attirer les cadors de la spécialité. Ici, nous nous sommes toujours refusés à donner des primes de notoriété ou à payer les transports des têtes d’affiche. A La Rochelle, l’argent se gagne sur la route ».
9000 € au mieux.
L’organisation rochelaise, consciente des efforts à faire en matière de primes, a sorti le chéquier il y a deux ans. « Nous avons renforcé la grille des prix, nous offrons un total de 53000 €, la même chose pour les hommes et les femmes, confie Nicolas Mauny, salarié du marathon. C’est indispensable pour attirer des coureurs au niveau des 2 h 10 min, un temps référence. Cette année, si le premier bat le record (NDLR : 2 h 11 min 34 s en 2003 par Yator), il empochera 9000 €. Ca attire les convoitises ».
Le marathon est ainsi en contact permanent avec une quinzaine de managers pour faire venir des coureurs en devenir. Des kényans qui viendront pour réussir un temps et pouvoir mieux se vendre par la suite. Mais l’élite (du moins celle abordable financièrement) n’est pas la seule préoccupation des Rochelais. Ils visent surtout le marché local. « Nous aurons 815 partants du département, détaille M. Vigot. Et, autre chiffre important, 420 venus de la Gironde. Avec une très grosse masse qui court entre 3 heures et 3 h 30. L’an passé nous avons eu 428 coureurs sous les trois heures, soit sept de mieux qu’au marathon de New York ! »
Sur le millier de marathons organisés dans le monde, l’épreuve de La Rochelle ambitionne de se positionner « dans le top 35 », selon Serge Vigot. « Notre objectif est d’entrer dans le top 10 européen, détaille le président. A terme, on pourra arriver à 10000 partants et augmenter la grille des prix, mais il est évident que l’on ne va pas concurrencer Londres ou Paris. Notre place est juste après les marathons à plus de 30000 partants, au niveau de Rome, Madrid... ».
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