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Ladji Doucouré : « Il faut que je prenne sur moi »

Publié le jeudi 3 août 2006 à 10h22min

Stoppé dans sa préparation après avoir contracté une blessure au mollet droit, Ladji Doucouré devrait, malgré tout, être du voyage à Göteborg la semaine prochaine pour y disputer les championnats d’Europe... Avec des ambitions moindres.

Votre élongation au mollet droit vous a-t-elle inquiété ?

Non, car je ne pensais pas être blessé à cet endroit-là. Je pensais davantage au tendon, qui me fait toujours mal. Les médecins m’ont dit que le problème remontait à la réunion de Berlin l’an dernier (3 ou 4 septembre) où j’ai touché la 7 ème haie, si je me souviens bien. J’ai fait une mauvaise réception et j’ai eu une grosse entorse. Ca a coincé beaucoup d’os dans mon pied, ça a bien gonflé et il y a eu une lésion du cartilage, donc ça m’a empêché de courir après, même si j’ai quand même fait Monaco, car j’avais envie de courir. Ensuite, j’ai arrêté ma saison. Il y a des traitements, mais il faut surtout du repos. On m’a prévenu dès novembre que ça allait m’ennuyer toute l’année. Je pensais que ça allait passer. Même si je m’arrêtais, je n’étais pas sûr que ça allait partir, donc j’ai choisi de continuer.

Dans quel état d’esprit vous rendez-vous à Göteborg ?

Je n’ai pas d’objectif particulier. Je ne vais pas dire que je vais y aller « à l’arrache », mais tout le gros du travail a été fait avant. Mon état est à peu près le même qu’avant ma blessure au mollet. Maintenant, il faut que je prenne sur moi. Je suis mon premier adversaire. Il faut faire avec les capacités physiques que j’aurai le 11 août, jour des séries du 110 m haies. Si je suis à 100 % dans tous les domaines, je pense que je serai bien, mais si je tombe à la 2 ème haie dès les séries, je ne pourrais pas m’en vouloir car j’ai toutes mes qualités. Ca fait partie de ta carrière. Il faut que ça serve.

Vous avez décidé d’adopter une attitude plus « zen » ?

J’essaye. Avant, je me précipitais. Maintenant, je pose, je planifie. J’essaye de beaucoup analyser chaque compétition, chaque entraînement, mais je le garde pour moi.

Vous êtes pour l’instant assez loin des chronos que vous avez réalisés l’an dernier. Avez-vous néanmoins le sentiment d’avoir progressé cette saison ?

Physiquement et mentalement, je me sens beaucoup mieux que l’année dernière. Je connais de plus en plus mon corps. Je repousse davantage mes limites, même à l’entraînement. Ca fait trois ans que je n’avais pas fait de gros travail foncier. Là, je peux enchaîner de grosses séances, des séries de 120 m haies par exemple, ça ne me fait plus peur. Je ne suis pas tout le temps obligé de courir en 12 sec 97 (son record de France) pour être en progrès. Je ne sais pas si pour vous (les médias) c’est une progression, mais c’est ce que je ressens et je m’intéresse surtout aux sensations.

C’est-à-dire ?

J’ai la sensation de maîtriser mes gestes. Je me fais beaucoup plus plaisir en maîtrisant mes gestes qu’en courant vite sans rien sentir. J’ai plus de fluidité dans mes gestes, mais il faut le mettre en place à grande vitesse.

On a l’impression qu’il s’agit pour vous d’une saison de transition

Oui, c’est ce qu’on a dit. On a essayé de décaler la préparation. On maîtrisait un truc depuis deux ans, mais on a essayé de changer ma façon de courir. On avance. On a tout mélangé aux Etats-Unis pour casser la routine et innover, sans oublier les championnats d’Europe. C’était impossible de faire ça l’année prochaine et dans deux ans (à cause des mondiaux 2007 et des jeux olympiques 2008). En outre, plus tu vieillis, plus c’est dur de casser tes habitudes. C’est pour ça que je disais qu’il ne faut pas se tromper d’objectif. Il y a les championnats d’Europe mais c’est l’année où il faut essayer.

Au risque d’être battu régulièrement en meeting ?

Le problème, c’est qu’on prépare les « Europe », alors que les « étrangers » ne préparent rien, sauf les meetings, donc eux sont en forme dès juin, alors que nous on monte en puissance. La perchiste russe Yelena Isinbayeva, elle n’a pas dû sauter très haut à Paris (4,76 m le 8 juillet), mais je pense qu’elle va commencer à grimper à partir des championnats d’Europe et après.


AFP

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