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Le passage de la flamme à Paris tourne au fiasco


Publié le lundi 7 avril 2008 à 21h04min

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Le relais de la flamme olympique à Paris a été abandonné sous la pression des manifestations organisées par les défenseurs des Droits de l’Homme et du Tibet. La torche a été enfermée dans l’autobus de sécurité jusqu’à sa destination finale, le stade Charléty.




La flamme olympique a traversé Paris lundi sous les huées et au prix de multiples incidents provoqués par des manifestants pro-tibétains, comme la veille à Londres, entraînant finalement l’interruption du relais avant son terme. Peu avant 17h, les organisateurs, harcelés par les militants depuis le départ de la Tour Eiffel à la mi-journée, ont jeté l’éponge. Ils ont décidé d’annuler les derniers relais et de convoyer la flamme en bus jusqu’à son lieu d’arrivée, le stade Charléty, dans le sud de la capitale. Le relais a été interrompu au niveau de l’Assemblée nationale, où une quarantaine de députés de tous les groupes politiques ont manifesté, ceints de leur écharpe tricolore, dans l’enceinte du parlement, dans le jardin donnant sur le pont de la Concorde. Tous scandaient "Liberté pour le Tibet", avant d’entonner la Marseillaise.

Peu avant, une cérémonie prévue devant l’Hôtel de Ville avait été annulée à la demande des officiels chinois, alors que des élus venaient de déployer sur la façade une banderole de Reporters sans frontières montrant des menottes figurant les anneaux olympiques, ainsi qu’un drapeau tibétain. L’itinéraire de la flamme a ensuite été modifié, à la suite d’une décision des organisateurs et notamment à la demande de l’ambassade de Chine en France. Dans deux lieux symboliques, sur la Tour Eiffel et sur les Champs-Elysées, l’association Reporters sans frontières a réussi à déployer un drapeau géant sur lequel des menottes figurent les anneaux olympiques. Pour la première fois, le journal de la nuit de la télévision centrale chinoise a brièvement évoqué les incidents parisiens, sans donner de détails.

Huit personnes interpellées

Auparavant, sur fond d’images du passage de la flamme à Paris, avec une présence importante de policiers, l’envoyé spécial de la principale chaîne de la télévision centrale, CCTV avait évoqué l’accueil chaleureux des habitants de Paris, des Chinois d’outre-mer, des étudiants chinois. De nombreux Chinois ont effectivement salué la flamme en brandissant des drapeaux de leur pays tout au long du parcours. Au moins huit personnes, dont la vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France, Mireille Ferri (Verts), ont été interpellées par la police au cours des incidents, qui ont débuté avant même le départ de la flamme depuis la Tour Eiffel. A plusieurs reprises, des militants ont tenté d’éteindre la flamme olympique sur le parcours avant d’être écartés par les forces de l’ordre, en nombre pourtant impressionnant autour des porteurs de la torche. Les organisateurs ont dû se résoudre à protéger la flamme plusieurs fois en la faisant monter dans l’autocar qui suivait les relayeurs.

Le passage de la flamme en France sous très haute protection policière intervient alors que le président du Comité international olympique Jacques Rogge a appelé lundi Pékin à une résolution pacifique de la crise au Tibet et condamné l’usage de la violence. "Le CIO a exprimé sa vive inquiétude et appelé à une résolution rapide et pacifique au Tibet", a déclaré Jacques Rogge. "Quelle que soit la raison, la violence n’est pas compatible avec les valeurs de la flamme olympique ou des jeux Olympiques", a affirmé Mr Rogge, qui doit présider dans la capitale chinoise à partir de mercredi la commission exécutive du CIO. Le Comité d’organisation des jeux Olympiques de Pékin (Bocog) avait "fermement" condamné lundi les incidents qui avaient émaillé dimanche le passage de la flamme olympique à Londres, accusant les "séparatistes tibétains".

Un impressionnant dispositif de sécurité, digne de la protection d’un chef d’Etat, avait été mis en place à Paris avec pas moins de 3000 policiers, sur terre, dans les airs et même sur la Seine. La protection rapprochée de la flamme était composée de 65 motards, 100 policiers en rollers et autant de pompiers de Paris joggeurs. La torche devait être portée par 80 relayeurs sur les 28 km du parcours. La flamme olympique doit quitter la France lundi soir à destination de San Francisco, où d’importantes mesures de sécurité seront déployées.


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