Toute l’actualité des Marathons et de l’Athlétisme
vous etes ici : Accueil » Athlétisme » London 2012 : Les Anglais ont la pression

London 2012 : Les Anglais ont la pression


Publié le vendredi 5 septembre 2008 à 08h19min

agrandir

Le 27 juillet 2012, soit dans exactement 1420 jours, s’ouvriront, à Londres, les Jeux de la XXX ème olympiade. Après l’éclatant succès des JO de Pékin, les Anglais sont sous pression. Et pas qu’un peu...




Le 24 août dernier, près d’un milliard et demi de téléspectateurs ont regardé Boris Johnson, le maire de Londres, recevoir des mains de Jacques Rogge, le président du Comité international olympique, le drapeau olympique. "A partir d’aujourd’hui, le monde entier a le regard tourné vers la Grande-Bretagne et je suis honoré de prendre le relais et d’entamer le sprint qui nous mènera jusqu’à Londres 2012", a solennellement déclaré le maire de la capitale britannique. Un sprint de quatre ans ? Boris Johnson aurait peut-être dû réviser ses classiques du sport avant d’aller à Pékin. Les 1420 jours qui le séparent encore de la cérémonie d’ouverture s’apparentent plutôt à un interminable marathon. Sauf que ces quatre années semblent finalement bien courtes alors que la Chine vient de rendre une copie olympique parfaite. Pékin a placé haut, très haut même, la barre olympique. à un niveau qu’il sera difficile d’atteindre pour les prochaines villes hôtes des JO. Depuis dix jours, Boris Johnson et Lord Sebastian Coe, le président du comité d’organisation de Londres 2012, doivent avoir du mal à s’endormir le soir, hanté par la même question : comment faire aussi bien que les Chinois ? "Faire grand, ce n’est pas forcément faire mieux, tranche, cinglant, Sebastian Coe. Et mon but n’est pas de concurrencer Pékin". CQFD.

Au boulot !

La seule véritable mission, effectivement, qui incombe à Londres, c’est de prouver qu’elle mérite l’honneur qu’on lui a fait en lui attribuant l’organisation des Jeux de 2012... au détriment de Paris. Et la seule vraie question est de savoir si, lorsque le monde entier poussera les portes du Royaume-Uni, le 27 juillet 2012, la capitale britannique sera prête à l’accueillir. Sebastian Coe a beau refuser la comparaison avec Pékin, elle sera inévitablement faite. Car il en a toujours été ainsi. Et si les Anglais veulent la soutenir, il leur reste encore bien du travail à abattre au cours des quatre prochaines années. Les chiffres, en eux-mêmes, donnent le tournis. Les Jeux, ce sont 26 disciplines qui se disputent dans 34 stades, 10500 athlètes et autant de journalistes à qui il faut fournir le gîte et le couvert et quelque 8 millions de spectateurs qu’il faut transporter de site en site.

C’est d’ailleurs ce dernier point qui a bien failli être fatal à Londres, lorsque le Comité international olympique a effectué sa dernière visite d’évaluation, en 2004, et a conclu dans son rapport que les transports en commun de la capitale britannique étaient tout simplement obsolètes. Tous ceux qui ont déjà emprunté le métro londonien à l’heure de pointe ne diront d’ailleurs pas le contraire. Le Comité d’organisation de Londres 2012 a alors revu sa copie en urgence et imaginé un plan visant à rénover le réseau de bus et de métro et à créer des pistes cyclables et pédestres tout autour du Parc olympique. C’est ce qui a sans doute permis à Londres d’être choisie sur le fil par le CIO en juillet 2005. Une fois passées les scènes de liesse post-victoire, durant lesquelles on a pu apprécier les talents de danseur de gigue de Tony Blair, l’ambiance générale a plutôt viré à l’anxiété : car le boulot ne faisait que commencer.

Magic Johnson

Trois ans et des poussières plus tard, Londres a sérieusement entamé sa métamorphose et aucun retard majeur n’est à signaler dans l’avancement des travaux. La construction de la plupart des sites et du Parc olympique, qui se dressera dans l’est de la capitale, a débuté en mai dernier. Durant les Jeux, il accueillera chaque jour environ 180000 spectateurs, qui viendront assister aux compétitions à l’intérieur du stade ou les suivre sur les écrans géants qui seront installés un peu partout en son sein. "Cet endroit a un parfum d’extraordinaire. Ce sera le lieu de tous les possibles", prédit déjà Boris Johnson. De retour de Pékin, le maire de Londres, légèrement sous pression, a en effet décidé de voir ses Jeux en rose et la presse britannique l’a immédiatement ironiquement surnommé... Magic Johnson ! Avec le secret espoir que ce sobriquet soit prémonitoire et que les JO de Londres soient féériques. Car tous les Britanniques le savent : dans quatre ans, personne n’aura oublié ceux de Pékin...


Voir en ligne : Myfreesport

Messages (1)

  • Finalement, les Anglais, qui étaient surtout contents d’avoir obtenu les JO à nos dépens, risquent de digérer bien difficilement le cadeau empoisonné que les Américains leur ont fait en leur attribuant les jeux (les membres du CIO ne sont, ni plus, ni moins que les représentants de commerce des firmes partenaires olympiques américaines). Certes, ils organiseront certainement des jeux corrects, mais cela leur reviendra très cher. Et, pendant très longtemps, il leur faudra rembourser. Tant mieux, cela me fait bien plaisir !

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?