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Mara-trail du Ballon d’Alsace : Succès pour Max Frei


Publié le lundi 11 juin 2012 à 13h52min

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Venu en voisin, l’athlète fribourgeois Max Frei a mis tout le monde d’accord, hier matin au Mara-trail du Ballon d’Alsace, où il a établi un nouveau record, devant Brice Donischal et Lionel Eich.




À l’arrivée, à Masevaux, on attendait Brice Donischal (Colmar MC), multiple vainqueur au Ballon d’Alsace, notamment l’an dernier, pour la 1ère édition de cette nouvelle épreuve qui succède au marathon, voire le local Laurent Bechtold (Athlé Doller), 2ème l’an dernier, ou Lionel Eich, qui renouait avec son terrain de jeu fétiche où il s’est imposé à huit reprises. Mais c’est le quatrième larron, l’Allemand Max Frei, qui s’est superbement rappelé hier matin au bon souvenir des épreuves alsaciennes. De surcroît, le sympathique Fribourgeois, professeur de sport, de géographie et d’allemand, n’a pas fait les choses à moitié, établissant un nouveau temps de référence en bouclant les 42,5 km et les 1756 m de dénivelé positif en 3h14’54" (contre 3h22’21" l’an dernier par Donischal).

Vas-y, je suis cuit !

Les deux favoris ont pris les commandes dès les premiers kilomètres, après le départ au col du Hundsruck, jusqu’au Belacker. Mais là, les choses se sont compliquées pour Donischal (touché au bassin) à la moindre descente. Du coup, libre comme l’air, Frei a pris la poudre d’escampette, alors que Donischal songeait sérieusement à abandonner. Mais Lionel Eich était là, à ses côtés, pour lui remonter le moral et le pousser à continuer. Les deux athlètes ont fait la course ensemble durant 35 km. Le vainqueur sortant retrouvait ses jambes dès que le sentier s’élevait, et le moral avec. Au Bruckenwald, à 4 km du terme, c’est même Eich qui craquait, contraint de laisser filer son compagnon de route. « Vas-y, je suis cuit ! », lançait Eich, tout heureux, malgré la fatigue, de figurer en aussi bonne position.

À l’arrivée, frais comme un gardon, le vainqueur savourait, malgré une cheville douloureuse. « Je me suis tordu le pied, mais l’adrénaline et la motivation étaient plus fortes que la douleur, racontait Frei. J’aime courir dans les Vosges. Je viens de passer deux semaines de vacances en Corse et je cherchais une course pas trop loin de Fribourg. Le hasard m’a conduit ici. Le parcours est superbe. À un moment, j’ai vu que Brice souffrait et qu’il ne suivait plus. J’ai continué à mon rythme, jusqu’à l’arrivée ».

Modeste, le vainqueur oubliait de préciser que dimanche dernier, il a profité de son séjour sur l’Île de Beauté pour remporter une course nature de 18 km (1200 m de dénivelé) dans le sud, damant le pion à tous les spécialistes locaux… Habitué il y a quelques années du Trophée des Vosges (deux fois 2ème des Crêtes vosgiennes, derrière Lippi), double vainqueur du Marathon de Fribourg, chez lui, avec un record sur la distance en 2h27’, Frei possède aussi un titre de champion d’Allemagne junior de la montagne. Il devrait être au départ des prochaines Crêtes vosgiennes, où son duel avec Sébastien Spehler pourrait valoir le déplacement.

Galère pour Donischal, bonheur pour Eich

Brice Donischal a quant à lui vécu hier une expérience douloureuse : « Une vraie galère. J’étais raide dans toutes les descentes, où mes deux hanches me faisaient très mal. Sans Lionel à mes côtés, j’aurais abandonné ». À l’arrivée, son compagnon d’infortune était marqué, mais radieux. Heureux de retrouver ces sentiers qu’il aime tant, après quatre ans sans compétition : « J’ai repris l’an dernier, où j’ai fini 5ème ici du Trail de la Source, le semi-marathon, derrière Miclo et les autres. Ça fait vraiment plaisir de se replonger dans cette ambiance de montagne. Jamais je n’aurai imaginé monter sur le podium du marathon cette année. Il m’a manqué 4 km dans les jambes pour faire mieux. C’est la première fois que j’arrive ici aussi fatigué ! » Champion de France de course de chiens de traîneaux nordiques (à deux chiens) et vice-champion d’Europe, le Rimbachois a mis à profit l’hiver dernier pour se refaire une santé. Et ça paie !

Chez les dames, la victoire est revenue à la favorite Rachel Leitner (Athlé Doller), pourtant loin de sa forme habituelle et de son temps de l’an dernier (4h30’54", contre 4h17’17"). La Bourbachoise, qui prépare les 72 km de l’Infernal trail des Vosges, précède « la petite jeune qui monte », Virginie Isner (Trail Colmar MC), qui compte s’attaquer à la Trace des ducs de Savoie (variante du Trail du Mont Blanc), puis aux 95 km de la Diagonale des fous, à La Réunion.

Le Trail de la Source de la Doller (21,5 km) a été dominé par deux Belfortains, Sébastien Ribreau, devant Grégory Kiéné, Xavier Goerig complétant le podium, alors que la Thannoise Claire Kohler (USTA) remportait la course féminine. Pour cette journée, orchestrée par les Amis du Marathon du Ballon d’Alsace que préside désormais Gérard Mergy, la participation a été légèrement supérieure à l’an dernier, avec 196 concurrents au Mara-trail, 120 au Trail de la Source de la Doller et 17 pour la Nordic rando.

* Article publié par Jean-Michel Cuenot


Voir en ligne : L’Alsace

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