Marathon d’Orléans : Sébastien Quarré sans adversaire
Publié le mardi 17 novembre 2009 à 08h35min
Le grandissime favori de l’épreuve s’est imposé haut la main, dimanche midi, en améliorant nettement le record de l’épreuve malgré des conditions difficiles.
42,195 kilomètres. Un mythe, une marque comme une légende dans le monde de l’athlétisme. 42,195 comme la distance d’un marathon. Celui organisé par l’ANCO, dimanche, respectait au centimètre près, cette distance. Pour nombre d’athlètes présents, il représentait une finalité, l’aboutissement d’une saison ou un défi contre soi. Si la plupart des 380 engagés n’avaient pour but que d’en finir, de prendre plaisir à se faire mal, notion difficile à comprendre pour celui, profane, qui n’a jamais couru ou chercher ses limites, Sébastien Quarré, vainqueur attendu, avait, lui d’autres optiques, un autre but. Atteindre les 2h20’ qui aurait fait de lui un postulant sérieux à l’équipe de France de la discipline.
Au mental
Mais les éléments ne lui auront pas donné le choix, les jambes sans doute non plus. Le vent qui soufflait parfois avec violence sur la première partie du parcours a été pour tous déstabilisant, obligeant à des relances qui sur cette distance deviennent des véritables efforts surhumains. Quarré a dû aussi affronter la solitude. Parti dès le début de l’épreuve pour un cavalier seul, ne laissant à personne le soin de contrecarrer ses plans, il dut trouver les ressources nécessaires au maintien d’une cadence impressionnante. Au final, 2h22’58" de souffrance, record personnel battu, une marque dont Quarre ne se contentera pas. Il visera les 2h20’ l’an prochain, lui qui sera en avril au semi-marathon de Prague pour préparer le marathon d’Albi en mai. Avec le temps d’hier, il mettait au passage, une véritable claque au record de l’épreuve, détenu depuis l’an dernier par le Giennois Laurent Beillevert en 2h28’45’’.
Derrière, il fallait attendre près d’un quart d’heure, un gouffre impressionnant dans ce genre de course, pour voir arriver le second, Pascal Guimond qui battait lui aussi son propre record de près de six minutes, une performance pour cet athlète francilien qui n’avait pas couru de marathon depuis près de sept ans et dont la meilleure marque personnelle (2h43’) avait été réalisée au marathon de Paris. « Ça a été vraiment dur, déclarait-il à l’arrivée. Le vent m’a vraiment gêné et puis la solitude aussi. Nous sommes partis à une dizaine jusqu’au cinquième kilomètre et puis le groupe a éclaté. À partir du trentième kilomètre, ça s’est joué au mental ». La plupart des coureurs mettaient leurs performances sur le compte du parcours, qui a fait l’unanimité même si tout n’était pas parfait, notamment la partie chemin qui a fait mal aux jambes et au rythme de course. Derrière Guimond, on retrouvait Triau et Dilmi, les deux Fleuryssois en terminant en moins de 2h45’ et Stéphane Ruty en 2h45’11". La première féminine, Nathalie Fischer, terminait en 3h20’15", à la 88 ème place, un souffle et 35 secondes devant Patricia Blin.
* Article publié par Grégory Reis
Voir en ligne : La République du Centre
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