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Marathon d’Ottawa : Succès pour Dino Sefir et Koren Jelela


Publié le lundi 30 mai 2016 à 08h42min

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Dino Sefir avait deux bonnes raisons de célébrer, dimanche matin. La première ? Sa victoire sans équivoque au Marathon d’Ottawa avec un chrono de 2 h 08 min 14 sec, soit le troisième temps le plus rapide dans les artères de la capitale. La seconde ? Il avait, la veille, soufflé 28 bougies sur son gâteau de fête.

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Il y a cinq ans, ce scénario aurait pu se produire, mais Sefir avait terminé au troisième rang. Cette année, il voulait plus que tout repartir avec l’or au cou et aussi la bourse de 30000 $ offerte au gagnant.

« Dans les dix derniers kilomètres, je me suis détaché et j’ai augmenté le rythme. Je voulais m’assurer de la victoire », a indiqué l’ancien olympien.

Vendredi, le coureur éthiopien avait précisé qu’il allait se reposer au lieu de célébrer. À ce moment, les organisateurs pensaient annuler la course en raison des conditions météorologiques.

Il s’est rafraîchi plusieurs fois aux stations d’eau et a profité des boyaux d’arrosage et des arrosoirs que les citoyens avaient sortis pour combattre la chaleur. Mais à la fin de la course, c’était le champagne qui l’attendait.

L’instant qui restera gravé dans la mémoire de plusieurs n’est pas lorsque Sefir a traversé la ligne d’arrivée, mais plutôt quand il a passé la bouteille d’eau au milieu du parcours à son compatriote Shura Kitata, vice-champion de la course en 2h10’03".

« Je savais qu’il n’avait pas beaucoup d’expérience. Je voulais le pousser plus fort et l’aider, a reconnu le nouveau vainqueur d’Ottawa. En même temps, je l’ai fait pour moi. Je voulais qu’il aille plus vite pour qu’il me permette de garder un bon rythme ».

Kitata, à peine âgé de 20 ans, n’en était qu’à son quatrième marathon sur la scène internationale. Lui-même a admis qu’il n’était pas habitué à prendre de l’eau. Mais ce qui lui a surtout nui, dit-il, c’est sa nouvelle paire de chaussures.

Pas encore bien ajusté à ses pieds, il a eu de la difficulté à tenir le rythme, demeurant tout de même fier de son résultat, a confié Kitata quelques minutes après la compétition.

À trois minutes et 25 secondes du meneur, le Kényan Dominic Ondoro a évité le triplé éthiopien, étant le troisième à finaliser l’épreuve de longue distance en 2h11’39".

L’année 2016 est bien celle de Sefir. Outre son triomphe dans la capitale canadienne, il a été couronné champion à Barcelone en mars.

Non seulement, il s’agit de sa deuxième fois sur la plus haute marche du podium, mais Sefir a empoché ses premiers sacres sur la scène internationale.

Doublé éthiopien

Pour une quatrième année consécutive, la domination éthiopienne s’est poursuivie avec un triplé. Koren Jelela a été la plus rapide chez les femmes (2 h 27 min 05 sec).

« La course était difficile, mais pas autant à quoi je m’attendais, a répondu Jelela en faisant référence à la météo. Au trois-quart de la course, j’étais confiante de gagner ».

Celle qui détient le temps le plus rapide en sol canadien a mené la course devant ses compatriotes. Mekuria Aberu, championne du Marathon d’Ottawa en 2015, a fini la course deux minutes et 45 secondes derrière Jelela (2h29’50"). Sechale Dalasa a complété le podium en 2h32’45".

Déceptions et joies

On ne devrait pas voir de marathonien canadien sur le fil de départ pour les Jeux olympiques de Rio. Ni Tarah Korir, ni Kip Kangogo ne se sont pas qualifiés selon les standards olympiques, qui se terminaient ce week-end.

Korir, une coureuse de longue date, mais nouvelle dans le monde des parcours de 42,195 km, regardait le verre à moitié-plein. À son deuxième marathon seulement, elle avait inscrit un chrono de 2 h35 min 46 sec, bon pour le cinquième rang chez les femmes.

« Il faut demeurer réaliste. Je suis contente de mon nouveau record personnel. Je me concentre plus sur les prochains Jeux ».

Il y avait une belle histoire qui aurait pu s’écrire pour la native de St-Clements, en Ontario. Son mari est le politicien et marathonien kényan Wesley Korir. Ce dernier a déjà remporté par le passé le fameux Marathon de Boston. Il avait déjà obtenu son billet pour les Jeux. Son épouse aurait bien voulu vivre l’expérience olympique en famille.

Ce sera partie remise. Pas seulement pour elle, mais pour Kangogo également.

Il n’aura pas fallu longtemps au Canadien d’adoption pour savoir qu’il ne prendrait pas l’avion pour le Brésil en août. Au 11ème kilomètre, son chrono était insuffisant, a mentionné celui qui s’est classé 8ème à Ottawa, dimanche, et souhaitait seulement finir le parcours.

D’autres ont eu la main heureuse dans la capitale canadienne. Mary-Joy Tabal s’est qualifiée pour Rio, devenant ainsi la première philippine à y parvenir. Maor Tiyouri (Israël), Salukombo Makorabondo (Congo) et Arina Hilborn (Lettonie) ont réussi le même exploit qu’elle.

* Article publié par Antony Da Silva-Casimiro


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