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Marathon de Lyon : Succès de Rachid Ghammouni


Publié le lundi 3 octobre 2011 à 19h47min

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Près de 15000 coureurs ont disputé la 2ème édition de Run in Lyon dominée par les athlètes de la Légion étrangère. Lumière sur la course à pied lyonnaise. Il fallait voir ça. Les rayons du soleil matinal léchant l’interminable peloton de Run in Lyon en bordure de la Place Bellecour. Magnifique plan d’une marée humaine qu’on aurait dit dorée à l’or fin. Cette année, la belle image de départ est restée intacte jusqu’à l’arrivée. Surtout, elle n’a pas été écornée par les énormes bouchons qui avaient transformé la première édition en course d’escargots.




Chose promise, chose due, les organisateurs ont mis l’année à profit pour étudier la mécanique des fluides. Résultat, ni coup de klaxon, ni carambolage, mais des tapes dans les mains pour les 11403 arrivants ravis d’avoir pu relever le défi sans obstacles, avec mention spéciale pour l’esthétique des parcours. « Je note 19/20 », estimait l’adjoint aux Sports Thierry Braillard, qui a lui-même bouclé le semi-marathon.

L’été indien aidant, la foule n’était pas seulement sur la route mais aussi au bord. Les encouragements n’étaient pas de trop par cette chaleur (29 °C pour les derniers arrivants du marathon sur les coups de 15 heures après 6 heures d’effort) et sur des circuits, qui évitent certes les deux collines de la ville, mais loin d’être si roulants que ça. Il fallait arriver au bout ! « J’ai pris mon pied sur tout le parcours », résumait l’Aixois Laurent Michellier, 2ème du marathon.

Voilà donc une édition qui restera dans les mémoires des participants à défaut d’entrer dans les annales. Seuls athlètes de haut niveau au départ, les coureurs de la Légion étrangère ont « fait le job », comme dit leur manager Pascal Jannot : trois victoires sur les trois courses, mais sans pulvériser le chrono. C’est surtout le cas sur 10 km où Youssef Ismaïli Alaoui s’impose en 30’22".

Sur le semi, Fouad Lariouch pouvait sans aucun doute aller plus vite (1h09’41"), mais le légionnaire était en mission d’escorte auprès de son camarade Rachid Ghanmouni jusqu’à la mi-course du marathon. Une fois le « lièvre » détourné vers l’arrivée du semi, le vice-champion du monde militaire du marathon a trouvé le temps long, d’autant qu’un point de contracture frémissait sous sa fesse gauche. Au final, il doit se contenter d’un chrono en 2h23’14", quand même plus présentable que les 2h30’45" de Jalal de l’an passé. « J’aurais aimé courir entre 2h15’ et 2h20’, mais sur ce parcours, c’était impossible. Dans ces conditions, je suis content de ma course. Il y avait du monde partout. J’ai un peu regardé le paysage, surtout lors du passage dans le stade (de Gerland). J’ai trouvé ça super », racontait le petit légionnaire, descendu seulement jeudi de stage à Font-Romeu.

Du coup, sur le chemin des JO Londres, il retentera sa chance dans deux mois à Valence en Espagne où le plateau sera plus dense, avant de s’attaquer aux minima (2h10’) l’an prochain au marathon de Rotterdam, réputé ultrarapide. Connu jusque-là pour ses ratés, Run in Lyon a quant à lui gagné l’image de bel événement populaire.

- Jean-François Abate sur le podium

39 ans après avoir vu le jour à l’Hôtel-dieu, à quelques centaines de mètres de l’arrivée du marathon de Lyon, Jean-François Abate a signé la plus belle page de sa carrière de sportif en grimpant sur la troisième marche du marathon (2h39’44"). « Honnêtement, c’est la plus belle course de ma vie. Finir sur le podium du marathon de Lyon, chez moi c’est vraiment un rêve », confiait-il juste avant d’aller enlacer son amie en laissant échapper quelques larmes de bonheur.

Après une année 2010 difficile, marquée par les blessures et des résultats en dents de scie, ce podium vient récompenser une riche carrière pour cet athlète rhodanien qui enchaîne les courses sur routes et les places d’honneur depuis plus d’une décennie. « Je me suis bien préparé, tout seul dans mon coin. J’étais un peu dans ma bulle. J’ai réalisé la course que je voulais, je suis parti devant, mais le 4ème m’a rattrapé à un moment et j’ai trouvé les ressources pour aller chercher cette troisième place », analyse cet employé du Grand-Lyon qui va maintenant pouvoir réaliser un autre rêve en s’alignant lors du prochain marathon de New-York en 2012. « Pour l’année de mes 40 ans, je voulais me payer le voyage à New-York pour le marathon. Mais cette année, l’agglo avait décidé d’offrir le voyage et la participation au marathon aux deux premiers athlètes. Donc, j’étais doublement motivé au moment de démarrer la course », explique « Jeff » qui a maintenant un peu plus d’un an pour préparer le rendez-vous américain programmé le 4 novembre 2012.

David delafenestre au pied du podium

Troisième l’an passé, David Delafenestre a dû cette fois se contenter de la 4ème place tout en améliorant son record personnel (2h42’48"). « Décidément, je rate encore le podium (l’an dernier, il avait été reclassé quatre jours après)… J’ai souffert de la chaleur. Les derniers kilomètres étaient durs. Je suis quand même content de moi ».

- Un coureur victime d’une crise cardiaque

Sans doute éprouvé par l’effort sous la forte chaleur qui régnait hier à Lyon, un coureur du semi-marathon a été frappé par une crise cardiaque à l’arrivée de « Run in Lyon ». L’homme, âgé de 38 ans, avait franchi la ligne depuis quelques instants lorsqu’il s’est écroulé à deux reprises. Il a aussitôt été acheminé vers le poste de secours, où un cardiologue de l’organisation l’a pris en charge. Sur place, les tentatives de réanimation à l’aide d’un défibrillateur sont restées vaines. Il a été transporté en urgence vers l’hôpital. Selon nos informations, le coureur a finalement été réanimé. Originaire de Romans (Drôme), le joggeur disposait d’un certificat médical de non contre-indication à la pratique de l’athlétisme en compétition. C’était également le cas de l’homme de 47 ans décédé lors du marathon de Lyon 2008, couru également sous de fortes chaleurs. « Après trente ans, tous les coureurs devraient passer des examens cardiaques », estime le cardiologue intervenu hier. Chaque année en France, un millier de personnes décède d’une mort subite lors d’une activité sportive.

* Articles publiés par F.P. et B.S.


Voir en ligne : Le Progrès

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