Marathon de Nouméa : Ils étaient 700
Publié le lundi 21 août 2006 à 17h36min
Il ne faisait pas partie des favoris du marathon international de Nouméa. Pourtant, le japonais Tomonari Ono a remporté cette 24 ème édition, en 2 h 29 min 04 sec, devant l’australien Antony Rickards (2h34’). Le premier coureur local, Xavier Louis (ACP), a pris une belle cinquième place alors que, chez les dames, c’est l’australienne Nadelle Legge qui a inscrit son nom au palmarès.
« Mais ils sont où les deux Japonais qui étaient favoris ? » Les remarques de quelques supporteurs allaient bon train, hier matin, sur l’Anse-Vata. Plus vite même que les deux Nippons... Il faut dire que le public s’attendait à voir les deux Japonais invités par le Cominc, Haraguchi (dossard 1) et Sato (n°2), animer la course. Il n’en était rien. Mais comme ça arrive souvent sur le marathon, un Japonais peut en cacher un autre. Du coup, c’est Tomonari Ono qui effectuait un sacré numéro en prenant les devants dès les premiers kilomètres, notamment en restant dans la foulée de ses deux compatriotes (Matsugaki et Shimokawara), engagés sur le « semi ».
Partis sur des bases élevées (3 min 15 sec au kilomètre), les trois hommes, suivis par un autre Japonais, Shimizu, bouclaient les 5 premiers kilomètres en 16 minutes et 17 secondes. Ils comptaient déjà une minute d’avance sur Nordine Benfodda et Antoine Planes, accompagnés des deux premières Japonaises du semi-marathon, Kei Terada et Kotoko Matsuoka (ndlr : elle a amélioré le record féminin de l’épreuve). Les deux autres invités, Antony Rickards et Simon Watson, étaient déjà loin alors qu’un groupe, emmené par Thomas Prono et le militaire Jean-Judes Acadines, tentait de rester dans le sillage des deux Australiens.
Le beau finish de Rickards
Au fil des kilomètres, Matsugaki (premier du semi) accentuait la cadence, devant Shimokawara, alors que Ono en profitait pour garder son rythme. Si bien que, à mi-course (1h10’23), le futur vainqueur caracolait en tête avec 3 minutes et 28 secondes d’avance sur Kiyomitsu Shimizu, et plus de six minutes sur l’Australien Antony Rickards. Au 20 ème kilomètre, la victoire ne pouvait plus échapper à Ono, déjà lauréat cette année du semi-marathon du Lac de Yamanaka (Japon). « Je suis resté au début avec les deux premiers du semi », déclarait Tomonari Ono, à l’arrivée.
« La fin a été plus difficile car, au 30 ème kilomètre, j’ai commencé à avoir mal à un pied. Je me suis donc contenté de gérer mon avance. Mon temps n’est pas très bon (ndlr : il a un record personnel de 2h20’) mais je suis très heureux de gagner ici », ajoutait le coureur de Tokyo, tout en scrutant la ligne d’arrivée pour encourager Shimizu.
Toutefois, à sa grande stupéfaction, c’est Antony Rickards qui était le deuxième à rejoindre l’hippodrome. « Je suis ravi de cette place car il a fait très chaud », avouait l’Australien, très prudent tout au long de la course. « Les Japonais sont partis très vite, je suis donc resté avec Watson. Nous étions bien mais il a eu un coup de barre au 20 ème kilomètre », ajoutait Rickards, dont les efforts allaient être récompensés au 36 ème km.
Une première pour Legge
« Je suis revenu sur le deuxième Japonais (Shimizu). Il est resté avec moi mais il a ensuite lâché prise. Cette deuxième place me va très bien », ajoutait-il. Derrière, Shimizu assurait le podium, devant Dai Takahashi (2h46’30), qui n’était pas au mieux de sa forme, hier matin. Et, alors que l’on s’attendait à voir arriver Thomas Prono (ndlr : il a abandonné vers le 32 ème km) ou Jean-Judes Acadine, victime d’un sacré coup de barre, c’est Xavier Louis qui franchissait la ligne d’arrivée en cinquième position (2h49’50), sous les applaudissements du public. « J’étais un peu en avance à la moitié », reconnaissait le sociétaire de l’ACP, déçu de ne pas avoir atteint son objectif.
« Je m’étais bien préparé et je voulais terminer en 2 heures et 45 minutes. J’ai souffert entre le 37 ème et le 39 ème km et, à l’arrivée, le chrono n’est pas bon », regrettait-il. Les traits tirés, l’Australienne Nadelle Legge (6 ème), deuxième de l’édition 2005, était, quant à elle, ravie d’en finir. « Il y avait une Japonaise devant moi. J’ai fait ma course et j’ai réussi à revenir sur elle », analysait-elle. « Le temps n’est pas extraordinaire mais, vu la chaleur et les difficultés du parcours, je suis très heureuse ». On la comprend. Une fois de plus, le marathon de Nouméa a confirmé qu’il se méritait.
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