Marathon de Nouméa : Saeki sans forcer
Publié le lundi 23 juillet 2007 à 09h34min
Comme l’année dernière, c’est un Japonais inconnu qui a remporté le marathon international de Nouméa, dimanche, en 2h31’. Le premier Calédonien, Nordine Benfodda, échoue au pied du podium.
Un touriste japonais peut en cacher un autre. L’année dernière, Tomonari Ono l’emportait au nez et à la barbe des favoris. Cette année, pour le vingt-cinquième anniversaire de l’épreuve, c’est Tsutomu Saeki qui s’est joué des pronostics. Mais en y regardant de plus près, le jeune homme avait bien préparé son coup. Avec une meilleure performance sur la distance en 2h16’, Tsutomu Saeki est loin d’être un amateur. Ce marathon de Nouméa était ainsi son quatrième de l’année, après une course en Nouvelle-Zélande, une à Taiwan et une à domicile, à Nagano. Autant dire que ses adversaires n’ont rien pu faire face à ce spécialiste des 42,195 km.
Le Nippon a mené d’un bout à l’autre une épreuve qui a trouvé son intérêt dans la lutte pour les accessits. Disputé sous une météo idéale, avec une légère brise rafraîchissante, la course s’annonçait pourtant tactique. Après 10 kilomètres, un peloton de quelques coureurs menait la course. Parmi eux, Nordinne Benfodda, bien dans le rythme et qui suivait la stratégie qu’il avait définie. Puis, plus le départ s’éloignait, plus les écarts se creusaient. Encore dans la course pour la victoire au trentième kilomètre, Jeremy Hornes et Nordine Benfodda, respectivement deuxième et troisième à cet instant, comptaient moins de trois minutes de retard sur Tsutomu Saeki.
Le coup de barre de Benfodda
Mais un marathon révèle toujours sa vérité dans les dix derniers kilomètres. Hier, cette règle s’appliqua aux leaders. Alors que Tsutomu Saeki maintenait le même train, Jeremy Hornes levait légèrement le pied afin de s’accrocher à sa deuxième place. Derrière lui, Nordine Benfodda s’effondrait. Perclus de contractures, avec un violent vent de face qui se levait sur la promenade Pierre-Vernier, le local de l’étape calait. Dans l’impossibilité d’aller chercher les deux concurrents devant lui, le sociétaire de l’AC Païta tentait de conserver sa troisième place mais, au trente-huitième kilomètre, il voyait débouler le second Australien, Anthony Farrugia. Le compagnon d’entraînement de Jeremy Hornes ne jetait pas un regard sur le Calédonien et allait décrocher le bronze. Dur à avaler pour le Cagou qui souhaitait offrir un podium au public venu nombreux à l’hippodrome Henry-Milliard.
Jenny Wickhan sans rivale
Mais cette médaille en chocolat avait tout de même un bon goût puisque Nordine Benfodda est depuis hier champion de Calédonie sur toutes les distances comprises entre le 5000 m et le marathon, sur la piste ou hors stade. Une performance rare sur le Caillou. Qui plus est, il offre à son club le grand Chelem des courses en relais puisque les sociétaires de l’AC Païta devancent l’ASPTT comme lors de l’Ekiden et du relais sur les 10 km. Une déception peut parfois cacher de belles victoires.
Chez les femmes, le podium est bien plus limpide que chez les hommes. L’Australienne Jenny Wickhan a facilement dominé les locales Annick Robin et Nelly Prono. Sans véritable opposition, l’Aussie a géré tranquillement sa course pour terminer en un peu plus de trois heures. Largement suffisant puisqu’elle devance sa dauphine d’une demi-heure. Ce vingt-cinquième anniversaire du marathon international de Nouméa aura en tout cas fait honneur à l’épreuve. Si les chronos n’étaient pas au rendez-vous, la fête fut belle : un temps parfait, un public nombreux et, comme toujours sur le marathon, des athlètes qui se sont dépassés. A l’année prochaine.
Voir en ligne : Les Nouvelles Caledoniennes
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