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Marathon de l’Espace : Quelques passionnés et un Bordelais


Publié le jeudi 19 mars 2009 à 13h14min

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Francis Ingles remporte le 19 ème Marathon de l’Espace sous un soleil de plomb. Près de 700 coureurs ont foulé les routes kourouciennes.




Il faisait encore nuit, ce dimanche matin, lorsque les 111 concurrents du 19 ème Marathon de l’Espace se sont élancés de la pointe des Roches. Une fraîcheur relative régnait encore sur Kourou mais le ciel, dégagé, annonçait déjà une matinée ensoleillée et chaude. Une heure plus tard, alors que les premiers marathoniens foulaient déjà la route de l’Espace, les premiers relayeurs prenaient à leur tour le départ pour l’épreuve par équipe. Le thermomètre entamait son ascension et, devant, chez les « individuels », certains commençaient déjà à accuser le coup. Parmi les derniers concurrents à entrer dans l’enceinte du CSG, on en a vu marchant, récupérant leur souffle, la casquette comme seul point d’ombre. En tête de la course, le Bordelais Francis Ingles, invité par les organisateurs, n’est pas venu faire du tourisme. Ce spécialiste du marathon (troisième aux championnats de France) veut faire honneur à l’invitation qui lui a été faite en prenant rapidement le commandement des opérations. Il file sans un regard vers les installations spatiales et bascule en tête au demi-tour. Au même instant (ou presque), l’équipe « Fanion » de la Légion effectue le premier relais, déjà largement en tête de l’épreuve par équipe. A l’instar de Francis Ingles, elle survolera sa course, relayant le gros de la troupe très loin derrière.

Un retour « vent dans le nez »

Pour Ingles, le retour vers la pointe des Roches s’annonce tout de même moins aisé, le vent s’étant levé. Mais en coureur expérimenté, il saura gérer pour terminer relativement frais après avoir couru les 42,195 km en 2h48’05". Un temps qui reste loin de ses meilleures performances mais qu’il relativise : « Je voulais gagner avant tout. Le temps, ce n’était pas l’important aujourd’hui ». Christophe Le Saux termine deuxième à 8 minutes. Le coureur du Tac, club organisateur, en pleine préparation pour les championnats de France des 24 heures, ne devait pourtant pas être au départ. « Ca ne fait pas partie de ma préparation mais je me suis quand même décidé à la dernière minute. Je pense que j’aurais pu concurrencer Ingles si je l’avais bien préparé ». Gwenaël Breton prend la troisième place à près d’un quart d’heure du vainqueur. Première féminine, Isabelle Gumilar termine onzième au général et remporte surtout une cinquième victoire au Marathon de l’Espace. Pas vraiment une surprise pour elle, qui préfère en rire à l’arrivée. Sourire aux lèvres, coquette jusqu’à se recoiffer devant les caméras, elle avouera tout de même qu’elle aurait aimé entrer dans les dix premiers du général. « Ce n’est pas grave, conclut-elle, ce sera mon objectif pour l’an prochain ».

Du côté des équipes, comme prévu, le Fanion termine largement en tête. Parmi les nombreuses équipes du 3 ème REI engagées dans la compétition, c’est celle qui avait été « programmée pour gagner », comme le confiait l’un de ses membres à l’arrivée. Sur le final, les relayeurs d’une même équipe accomplissent les deux derniers kilomètres du parcours ensemble. Si certaines semblaient un peu désunies, celle-ci paraissait ne faire qu’un : la rigueur et la solidarité des légionnaires peut-être... Derrière, les concurrents et les équipes arrivent au compte goutte. Les écarts avec le vainqueur ne comptent plus vraiment, c’est la course de ceux qui veulent juste se faire plaisir, battre leur record personnel, ou se prouver qu’ils en sont capables. Il y a aussi les férus, ceux qui ne courent pas (ou plus) pour la gagne mais qui ne rateraient pas un marathon. Parmi eux, de nombreux vétérans comme Daniel Lapompe-Paironne, président de la ligue d’athlétisme, Claude Lemki qui avait essuyé les plâtres du marathon kouroucien lors de la première édition en 1991, ou encore Maurice Luzard, président de Matoury 2000 qui avouait à l’arrivée : « Ce n’est plus de mon âge ». Parions qu’il en sera encore l’an prochain, comme de nombreux autres passionnés.

- Francis Ingles (Vainqueur de l’épreuve) : Un parcours exigeant
J’ai réalisé un temps moyen, avec 15 km/h de moyenne. J’ai terriblement souffert de la chaleur, certains kilomètres ont été un vrai calvaire. Dans les quinze dernières bornes, j’étais obligé de me ravitailler tous les 500 mètres. Le parcours est très roulant mais exigeant, avec beaucoup de longues lignes droites, ce qui est très dur psychologiquement. Sur le retour, il y avait aussi le vent qui déshydrate encore plus que le soleil, mais bon je me disais que je n’étais pas le seul à souffrir. D’ailleurs je pense que tout le monde a plus ou moins éclaté.

- Isabelle Gumilar (Vainqueur dames) : Entraînement rigoureux
Je suis partie moins vite que d’habitude, j’ai essayé de mieux gérer. Je connais bien le parcours avec le retour difficile. Il y avait un peu de vent mais pour la chaleur, ça va, je suis habituée. J’aime beaucoup cette distance, peut-être parce que c’est une vraie galère... Si je gagne pour la cinquième fois, c’est surtout grâce à un entraînement rigoureux, il n’y a pas de secret. J’ai un programme très sérieux que je suis avec mon entraîneur. On travaille l’allure. Pendant les huit dernières semaines je faisais une sortie de 2 heures à 2h30 tous les dimanches.

- Stephane Choquey (Vainqueur du relais avec l’équipe 3 ème REI Fanion) : Une route interminable
C’était assez difficile, surtout à cause de la chaleur, mais aussi de la pression des autres équipes. J’étais le deuxième relayeur, donc j’ai pris la route de l’Espace, elle est interminable. Pour ne pas se décourager, le mieux, c’est de penser à autre chose, mais tout en restant concentré. Il y avait beaucoup d’équipes du 3 ème REI, mais nous étions celle qui était destinée à gagner. Il faut savoir que nous sommes tous volontaires.

- Classement hommes

  1. Ingles Francis (Bouliac) : 2h48’05"
  2. Le Saux Christophe (Toucan AC) : 2h56’32"
  3. Breton Gwenaël (9 ème Rima) : 3h02’
  4. Jaouen Jean-Benoît (Toucan AC) : 3h14’20"
  5. Canian Willy (CSA 9) : 3h21’56"
  6. Loichot Bernard (Toucan AC) : 3h23’26"
  7. Josse Loïg (3 ème REI) : 3h24’35"
  8. Valesella Alec (3 ème REI) : 3h26’51"
  9. Malecki Jacub (3 ème REI) : 3h27’29"
  10. Tavernier Denis (Tri Passion) : 3h28’35"

- Podium dames

  1. Gumilar Isabelle (Toucan AC) : 3h28’44"
  2. Piauhy De Lima Mariuce (Etoile Montjoly) : 3h49"
  3. Ghorzi Nora (CSA 9) : 3h51’15"

- Podium équipes

  1. 3 ème REI Fanion : 2h40’19"
  2. Régulus : 2h43’15"
  3. Toucan AC : 2h44’38"

Voir en ligne : France Guyane

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