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Marathon des Deux Rives : Maryse Nault et Maiko vainqueurs


Publié le lundi 26 août 2013 à 17h21min

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La visualisation, c’est bien, mais rien ne bat le moment en temps réel. Deuxième en 2012, Maryse Nault a été la première femme à franchir le fil d’arrivée, dimanche matin, pour remporter le 16ème Marathon des Deux Rives SSQ Lévis-Québec pour la première fois en cinq participations.




La coureuse de Victoriaville a donné le rythme à cette course disputée dans une température qualifiée d’idéale par les organisateurs et plusieurs participants. « Je visais la première place, je suis très contente. L’an passé, j’avais manqué mon coup avec la Kényane, j’avais fait deuxième. Cette année, je voulais me reprendre. J’ai travaillé fort à l’entraînement et j’étais prête », disait-elle à quelques mètres de l’arche d’arrivée. Contrairement à l’an passé, elle n’a pas été surprise par une inconnue du peloton. La compétition était forte, encore une fois, mais il n’y avait pas une Anne Jelagat Kibor prête à la doubler.

« On ne sait pas qui est présent à la ligne de départ, ça ne se voit pas à l’œil. J’avais amélioré mes temps, cette année, et j’étais confiante. Je suis partie en tête dans les trois ou quatre premiers kilomètres, et ensuite, il y a une fille qui roulait super vite et elle m’a dit qu’elle n’était qu’un joker. À part ça, j’ai été en avant jusqu’ici », poursuivait-elle avant de grimper sur la plus haute marche du podium. Depuis le marathon de 2012, son objectif était de faire mieux que la deuxième place. Ça voulait donc dire de l’emporter. Mais entre le désir et la réalisation, il y a 42,195 km de souffrance. « Tout se joue dans la tête, tu arrives sur le boulevard Champlain, tu as mal partout, mais tu dois être solide. Tout cela se pratique à l’entraînement. On ne pense pas au fil d’arrivée, on y va un kilomètre à la fois. Le fil d’arrivée, tu l’imagines dans les semaines avant la course, tu fais de la visualisation », a confié celle qui court depuis 2005 et qui a remporté le Marathon de Rimouski, en septembre 2012.

Et l’arrivée est-elle aussi belle qu’on l’avait imaginée ?

« J’ai échappé la banderole, mais à part ça, tout était parfait. J’ai été bien accueillie, j’aime beaucoup le Marathon des Deux Rives », disait en riant celle qui allait célébrer la victoire avec ses enfants, son chum et ses amis. « La vie continue, la course est mon passe-temps, j’aime ça », ajoutait-elle, rayonnante.

Une troisième place inattendue

Maryse Nault a gagné l’épreuve en 2 heures 54 minutes 51 sec devant l’Ontarienne Angela Switt (3h02’59") et Mélanie Roberge, de Québec, qui ne savait pas que son temps de 3h05’56" lui valait la troisième place sur la tribune d’honneur.

« Je n’avais aucune idée que je finissais troisième, c’est un ami coureur qui m’a dit qu’il avait entendu mon nom, qu’on m’avait appelée au fil d’arrivée. J’ai vu quelqu’un de l’information et j’ai dit qu’on m’avait appelée sans savoir pourquoi, et en arrivant ici, on m’a dit que j’étais troisième. Je pensais avoir fini quatrième ou cinquième. En fait, j’avais dépassé Johanne Normand à cinq kilomètres de la fin, et à partir de là, j’ai tout oublié tellement j’étais contente de l’avoir dépassée... On se croise souvent dans les courses, c’est une belle et saine compétition, et je ne pensais jamais pouvoir la devancer », a-t-elle indiqué, accompagnée de ses enfants et de son conjoint.

Il s’agit de son meilleur résultat en cinq marathons. « Ça va très bien, j’ai une super belle progression. Je visais entre 3h15 et 3h30, alors 3h05, c’était inespéré. Je ne pensais pas aux positions, mais pas du tout ».

Après avoir gagné le 10 km, Maiko s’offre le 42

Après avoir remporté l’épreuve de 10 km, l’an dernier, Evans Maiko a gagné sur une plus longue distance, dimanche, en ramenant le chrono le plus rapide du 16ème Marathon des Deux Rives SSQ en deux heures et 26 minutes. Le coureur kényan imitait ainsi son ami, Thomas Omwenga, vainqueur de l’année précédente. « Dans tout ce que je fais, je veux l’emporter. Je suis satisfait de mon temps et j’aimerais faire mieux, l’an prochain », a déclaré celui qui réside à Hamilton, en Ontario.
L’idée de courir le marathon lui était venue après sa participation remarquée à l’épreuve de 10 km. Son ami et lui étaient repartis avec la victoire. Dimanche, il a quitté les lieux avec une bourse de 2000 $.

« On brûle plus d’énergie dans un 10 km, tandis qu’on peut mieux les doser dans un marathon. Il s’agissait de mon deuxième, cette année, et je n’en ferai plus parce que je veux m’entraîner pour l’an prochain. J’ai aimé le parcours, les gens sont gentils, ici, ils me donnaient de l’eau et je les remercie beaucoup », a-t-il défilé dans une entrevue en forme de discours. Habitué à la chaleur, Maiko avait ressenti un peu de fraîcheur au départ « mais la température a changé vers le 27ème km et c’était bien ensuite ». Il n’en était pas à sa première victoire sur la distance de 42 km. « J’ai gagné mon premier marathon en 2h27, mais le parcours n’était pas aussi difficile qu’ici. Mon but est de courir sous les 2h19 ».

Maiko a eu le dessus sur l’Américain Christopher Zablocki (2h27’17") et le Portugais Jose Gaspar (2h28’25"). Maxime Leboeuf, de Québec, a réussi à se faufiler jusqu’en cinquième position en 2h34’47". Le Marathon des Deux Rives n’accueille jamais de coureurs internationaux de premier plan, s’en tenant plutôt à sa philosophie populaire. « On n’a jamais voulu investir pour faire venir l’élite, on permet à des coureurs d’ici de gagner. En 2001, à Chicago, ils avaient invité l’un des meilleurs marathoniens au coût de 500000 $, en plus d’une bourse basée selon des temps et doublée en cas de record du monde, ce qu’il avait réussi pour recevoir un chèque de 675000 $US. Il s’agissait d’un montant plus élevé que mon budget cette année », a raconté le président Denis Therrien, dont l’organisme offre le même accueil à un coureur de 2h26 qu’à un autre de 6h26.

* Article publié par Carl Tardif


Voir en ligne : La Presse.ca

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