Marathon des grands crus de Bourgogne : La sensation Pasero
Publié le lundi 6 octobre 2008 à 08h40min
Le marathon des Grands-Crus de Bourgogne, dans une version rénovée, a connu hier quelques vicissitudes, mais a surtout sacré le Duciste Mickaël Pasero, pour son premier marathon, devant Vincent Vassard.
Entre ombre et lumière. C’est le résumé des courses qui ont marqué hier le retour du marathon des Grands-Crus de Bourgogne dans son créneau d’octobre. Avec un nouveau départ au cœur de Marsannay, devant la mairie, les organisateurs ont gagné le pari de la convivialité, et de la chaleur humaine. Les meilleurs coureurs du jour n’ont d’ailleurs pas manqué de saluer ce public nombreux qui les poussait dans cette ultime boucle du marathon, au départ prévue pour en être l’apéritif....
Sur le 10 km, qui était sans doute plus un 9,5 km, Sabrina Ghandour-Tayeb, vainqueur chez les féminines, n’a pas manqué de saluer « ce nouveau parcours, vraiment sympa ». Mais, comme le soleil qui a tantôt baigné l’épreuve tantôt joué à cache-cache avec les nuages, cette première a connu quelques soubresauts.
La première boucle, qui devait s’initier à Couchey, voyait le peloton filer plein sud au cœur des vignes, sans repasser par la ligne d’arrivée. Le temps d’avertir les coureurs d’une boucle de rattrapage au retour et déjà la hiérarchie se dessinait clairement à Morey-Saint-Denis. Derrière le n° 621, éclaireur des adeptes du semi-marathon et inscrits dans l’épreuve en duo, on retrouvait à 20’’ la tête du marathon et les attendus Vincent Vassard, Mickaël Pasero et un compagnon de luxe, Philippe Rémond, inscrit pour sa part en binôme. Le Gueugnonnais Eric Zablocki et Cyril Mulot étaient en deuxième rideau, avec une abysse derrière eux et le long serpentin d’anonymes et de déguisés qui s’étirait au cœur des vignes, où les vendanges avaient droit de cité.
Double détente
Avant la mi-course, Vassard s’isolait seul en tête, Pasero préférant garder son rythme. « On m’avait conseillé d’attendre le retour, car dans un marathon, c’est souvent là que se fait la différence ». A Nuits, c’est donc dans cet ordre que passaient les deux premiers, et toute la troupe des marathoniens, qui se faufilaient dans la vigne nuitonne, parfois sans passer par quelques cases signaleurs, bien en peine de savoir où se dirigeait la troupe. On la retrouvait finalement en parfait ordre de marche à Vosne-Romanée, où tout rentrait dans l’ordre.
Eté studieux pour Pasero
Profitant d’un léger fléchissement de Vassard, Pasero le rejoignait au 30 ème kilomètre, avant de continuer sur son rythme, mais seul. « C’est vraiment spécial de battre Vincent Vassard sur marathon, alors qu’on le voit presque toujours en tête des classements. Si je viens de la piste, une blessure aux ligaments il y a trois ans au ski m’a coupé dans ma progression sur 1500 m et quand j’ai vu que je ne me faisais plus trop plaisir, j’ai passé un été studieux pour voir ce que ça pouvait donner sur longues distances ». Après un premier semi en mars, Mickaël Pasero (pas encore 25 ans) a enchaîné avec un raid d’une semaine cet été dans les Alpes (il est originaire d’Annecy) et le semi du Bien Public début septembre. « J’ai fait des kilomètres pour préparer au mieux la saison de cross et ce premier marathon, mais, jusqu’à présent, je n’avais jamais été au-delà de 2h15’ à l’entraînement et 33 km ». La barrière du 30 ème n’a pourtant pas été sa principale préoccupation. « Dans un marathon, chaque kilomètre est dur, mais la dernière boucle, avec le public dans le cœur de Marsannay, c’était vraiment plaisant et ce n’est pas si fréquent d’avoir du monde qui vous encourage deux fois sur la fin ».
Voir en ligne : Le Bien Public
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